Mon nom est Hassan Khandr. J'ai 35 ans. Je travaille pour la mafia Druze. Je connais des histoires un peu sales sur tout et tout le monde. Faut dire que j'ai pas mal bougé et changé de patrons au cours du temps.
Là, je bosse sur une mission très simple pour une société limite légale Panocéannienne. Je m'y connais en légal, j'ai fait des études de droit avant de m'engager dans le mercenariat. Sur ce coup, je suis avec un vieil ami, Izrak, un Bashi Bouzouk plutôt cool. Le mec marrant qui n'a peur de rien. Je l'ai vu une fois faire exploser son E/mauler dans la salle des commandes d'un vaisseau spatial qui cherchait à s'arrimer à un dock ; l'esplosion a été magnifique, on est entrés dans la station spatiale comme dans du beurre et le reste de l'opération n'était qu'un gag.
Il y a aussi deux Yuan Yuan. Je les connais pas. J'aime pas trop les nouvelles têtes mais l'un d'eux est le boss sur ce coup. Tant pis. Il y a aussi une fille, une odalisque, si j'ai bien compris avant de se lancer dans le paramilitaire, elle était à la fois escort-girl et garde du corps. Je veux bien la laisser garder mon corps mais vu le gabarit, je sens que ça va pas être commode. Et enfin, il y a deux Pannocéaniens. Des types qui étaient encore en costume genre vingtième siècle il y a deux heures. Une fois habillés correctement, je découvre que l'un d'eux doit être une sorte d'ingénieur de combat, son sac est bourré de charges creuses – l'équipement idéal pour ce genre de mission. L'autre a toujours une tête de banquier et il tient mal son combi. Je suis pas sûr de vouloir bosser avec un mec comme ça, même si c'est lui qui tient la bourse au final.
De mon côté j'ai fait simple. On sait jamais sur quoi on va tomber du coup j'ai sorti du classique, un bon combi et un DEP. On n'est jamais déçu, quel que soit l'opposition. Accessoirement j'adore poser l'embouchure d'un DEP sur les couilles ou dans la bouche d'un mec. D'habitude ilsse font dessus rien qu'à l'idée que je puisse tirer. Ils doivent me prendre pour un con, à cette distance on serait deux à exploser. Mais au moins ils balancent tout ce qu'ils savent et ils sont généralement tout surpris quand je ne fais que les assomer. Avec le DEP. Faut pas se gacher un petit plaisir.
Le but du jeu aujourd'hui est, d'après ce qu'a dit le boss, d'attaquer un train sur rail magnétique quelque part en Europe, j'ai pas bien compris où. A l'intérieur, il y aurait des cubes de données confidentiels que veulent récupérer mes employeurs. Le plan est simple – quand un boss dit ça, on dirait toujours qu'un boss a raison, j'ai découvert avec le temps que plus le plan de départ est simple, plus l'opération peut merder à cause d'un minuscule grain de sable - Izrak et les deux Yuan Yuan attendent en altitude dans leur tas de feraille volant et tomberont sur la cible au moment critique, le banquier les accompagne – un banquier qui fait du parachute? On va rire. Tous les autres, on se poste sur le trajet, une charge creuse fera exploser la voie à l'entrée et à la sortie d'un espace confiné entre deux talus. Après, il n'y aura qu'à défourailler, massacrer tout le monde, s'assurer qu'on ne laisse pas de trace et foutre le camp.
Si l'opposition est pas trop rugueuse, la journée sera bonne. Je vais me faire un bon paquet de pognon sans trop me fatiguer. Mon plan perso? Je reste derrière l'odalisque et j'attends la cavalerie qui tombe du ciel en tirant sur tout ce qui bouge et en coupant les caméras de surveillance et leur alimentation. Zéro pour cent fatigue, cent pour cent bénéf. Je vais renvoyer pas mal au pays ce coup-ci, merci les pannoc.
Extrait du cube de données de Hassan Khandr, sujet Druze. En attente de Résurrection. Durée prévue avant retour : 76 ans.
zéro commentaire après un mois?
dommage pour ma carrière d'écrivain :)
merci pour les 34 qui ont pris le temps de voir la page
J'aime bien... je savais pas que les Druzes avaient un cube...
Mais j'aurais peut-être préféré une immersion dans l'action plutôt que l'annonce du plan (même s'il se déroule sans accroc ...)
Moi j'aime beaucoup le contraste entre l'assurance du vétéran blasé et la dernière phrase :D
Citation de: Docteur Tank le 30 Mai 2010 à 07:34:08
Moi j'aime beaucoup le contraste entre l'assurance du vétéran blasé et la dernière phrase :D
C'est vrai que c'est plutôt ironique^^
On sent bien le plan 100% foireux trop simple pour aller comme sur des roulettes ;D
Je dois avouer que le banquier m'intrigue !
A quand la suite ?
c'est vrai.. moi aussi ce banquier m'a intrigué... Je me demande ce que cache cette description..
Un agen d'Aleph, un suplanté shaavasti ??
Ca me rapelle Shadowrun ^^
Sympa. Bon, résurectionner un type pareil est curieux et ça fait plus "journal intime" que cube mais l'idée est sympa.
+1 avec pitaine, je sais pas si un extrait de cube aurait ce type d'intonations...
ça n'enlève rien à la qualité du récit qui est très agréable =)
D'autres petits récits son prévus ?
Promis, je posterais la suite d'ici peu.
A vrai dire je vois pas trop comment est l'"intérieur" d'un cube, j'ai pris le parti de faire ca façon wolverine.
Dans ma branche, il y a trois moyens de réussir : avoir un gros cerveau, des gros muscles ou des gros canons. Dans l'ensemble, je peux me vanter d'avoir un peu les trois. Mais sur ce coup-ci, j'ai carrément manqué de cervelle. J'avais bien étudié la zone de combat, choisissant le côté le plus propice à une retraite à couvert au cas où ça tourne mal. Pendant ce temps, l'ingénieur Pannoc préparait l'explosion des charges creuses sur la voie du transport magnétique. D'après ses évaluations, il y aurait une motrice et deux wagons, un pour la sécurité et un pour le butin. Pendant ce temps, l'odalisque préparait notre position pour l'attaque. Elle se la pétait un peu avec son spitfire, faut reconnaître qu'elle avait l'air de savoir s'en servir. Au dessus de nous, le coucou des Yuan Yuans faisait des allers retours vers le nord, d'où le train était censé arriver.
Quand ils nous ont envoyé le signal radio, l'odalisque, le pannoc et moi nous sommes planqués fissa en haut du talus. Armes en pogne. J'ai vérifié l'état de nerfs du mec avec les charges creuses. Il transpirait, respirait lourdement, si c'était pas sa première action de guerre, ça devait pas être loin d'être le cas. J'aime pas bosser avec des novices, ils paniquent pour un rien et faut tout leur montrer. Je suis pas payé pour faire instructeur et encore moins changer les couches.
L'ingénieur fit exploser sa charge creuse sur la voie à l'instant même où on l'aperçut. Le train a alors ralenti, probablement à cause d'un signal d'alarme électronique. Les calculs de l'ingénieur pannoc devaient être justes parce que la machine s'est arrêtée à quelques centimètres seulement du lieu de l'explosion ; la deuxième charge explosa à ce moment, bloquant la retraite du train Celui-ci était composé effectivement de la motrice et des deux wagons. Celui du milieu devait être notre cible, parce que de l'autre, une porte s'ouvrit sur le flanc, laissant apparaître les protecteurs du convois.
Au moment où notre coucou arrivait à toute vitesse sur notre cible pour prendre le convoi par surprise, nos quatre sauteurs tombaient du ciel à grande vitesse alors que l'odalisque, l'ingénieur et moi levions nos armes et commencions à tirer. Mais le problème venait pas de nous. On respectait le plan à la lettre. Je visais uniquement les caméras de surveillance visibles sur le train. Les autres faisaient leur boulot tranquille.
Il y a toujours un moment dans mon métirer où il faudrait percuter. Comprendre qu'un truc cloche, va de travers. C'est ce qui permet de rester en vie. Là je l'ai pas vu le problème. Pourtant il était épais. De la porte du wagon, sortit la troupe ennemie. Je m'attendais à une petite bande de mecs à peine protégés, mal armés et probablement en état d'ébriété. Ce n'était pas le cas. D'abord, ce sont deux fusiliers pannoc qui sortirent, flingues défouraillés et qui étaient pas manchos niveau baston, vu qu'ils ont abattu un des Yuan Yuans avant qu'il ait touché le sol. Derrière eux, et là j'ai cru avoir un arrêt cardiaque, un garde suisse. Un de ces mecs suréquipés, surarmés et surentrainés. Après ça, encore une dizaine de fusiliers, dont deux avec des armes lourdes, une sulfateuse et un lance-roquettes. J'en croyais pas mes yeux.
Nos trois sauteurs survivants sont arrivés au sol principalement pour se faire massacrer. Le banquier s'en est mieux sorti que les autres parce qu'il est tombé de l'autre côté du wagon. Sur le coup, j'avoue l'avoir perdu de vue et m'en être complètement foutu. Izrak, mon pote turc et le boss sont tombés comme des bouses sur le sol, criblés de balles.
De notre côté, le spitfire de l'odalique faisait de petites merveilles dans les rangs des fusiliers, mais le suisse était beaucoup trop protégé. Nos adversaires se sont trouvé des couverts à proximité du wagon et ont vite localisé où nous nous planquions. Le déluge de balles a été terrible. J'étais planqué derrière la ligne de crête du talus mais j'avoue que je faisais pas le malin. Surtout qu'à un moment, j'ai vu l'odalisque s'effondrer. Touchée à la tête. En risquant un coup d'oeil de son côté, je voyais que l'ingénieur pannoc était dans un état encore pire. Il n'avait probablement pas eu le temps de se planquer puisqu'il était allongé au sol avec plusieurs horribles blessures dans le dos.
Si je comptais juste j'étais tout seul sur ce coup là désormais. Le coucou des Yuan Yuans avait probablement foutu le camp, je n'entendais plus son ronronnement. Curieusement, alors que tout autour de moi me disait de partir, j'ai été pris d'un élan d'héroisme.
J'aime pas faire ce genre de trucs en général. C'est plutôt les cloches ou les givrés qui font les actions d'éclat. Accessoirement, c'est en évitant ce genre de coups que je suis resté en vie jusqu'à maintenant. Bref, j'ai craqué. Sur le coup ça m'a paru être une bonne idée, maintenant que j'y repense, je devais pas être dans mon état normal.
J'ai tendu la main gauche vers le spitfire de la miss descendue à côté de moi et de la main droite j'ai agrippé fermement mon DEP. Je me suis levé et avant que qui que ce soit en contrebas ait eu le temps de me repérer, j'ai vidé le DEP. Au moment où j'appuyais sur le gros bouton rouge, j'ai vu le garde suisse se planquer à couvert dans son wagon blindé et la dizaine de fusiliers pannocs encore en vie se baisser ou carrément se mettre la tête dans la boue. Faut dire qu'un tir de DEP direct dans la face, ça n'a jamais fait de bien à personne. Ils se sont juste gourés du tout au tout. C'est pas eux que je visais.
Mon tir a touché exactement ce que j'espérais. J'avoue que je suis pas manchot niveau gâchette. L'explosion de la motrice a surpris tous les pannocs. Un tir au but magnifique, juste sous le compartiment moteur, là où c'est le moins blindé à cause des surgénérateurs. L'explosion a été magnifique. Les wagons blindés ont fermé leurs portes d'urgence anti-explosion, bloquant le garde suisse à l'intérieur. Au moins six fusiliers ont été tués dans l'explosion et les autres se sont retrouvés propulsés par le souffle. J'ai changé le spitfire de main et tiré sur tout ce qui semblait encore bouger.
Si je comptais bien, les fusiliers étaient tous dessoudés et le garde suisse en train de prier dans son tombeau blindé et scellé. J'étais hors de danger. Pour la suite, c'est la curiosité qui m'a poussé. J'ai voulu voir ce que mes employeurs étaient venus chercher. Si c'étaient vraiment des banques de données, j'étais pas équipé pour repartir avec mais j'aurais pas compris.
Pourquoi une telle escouade aurait protégé de simples banques de données? Je suis pas un idiot. Du moins pas complètement. Un simple convoi de banques de données ne serait jamais escorté par un garde suisse. Ces mecs-là sont des tueurs. Le genre moins sanguinaires que nous, les Druzes, mais tous ultra-compétents, sur armés et capables de changer le cours d'une guerre d'un claquement de doigt. Le mec qui n'a rien à foutre dans un combat d'arrière-garde. J'ai récupéré la dernière charge creuse sur le corps du pannoc qui nous accompagnait. J'avais regardé comment il s'y était pris pour les mettre en marche la première fois, avec un peu de bol, je pourrais m'en sortir.
J'ai fixé la charge sur la porte blindée et commencé la manipulation. Sans guide d'instruction, je pensais que je ramerais pendant longtemps mais finalement non. Ingénieur de combat c'est pas un métier difficile finalement. Le trou dans le blindage était assez large pour faire passer un rhinocéros. Je me faufilais dans l'ouverture et observais l'intérieur. La lumière entrait peu dans le wagon blindé, mais c'était pas gênant au final. Il n'y avait presque rien dedans. Juste au milieu. Un bloc rectangulaire, de la taille d'un homme avec un drap jaune et blanc qui reposait dessus façon nappe. Je me suis approché et viré le drap dans un coin. Dessous, il n'y avait qu'une caisse noire, dont le couvercle n'étais pas scellé.
j'aime j'aime !
la suiiiite ;D
Un instant, j'ai cru qu'il allait se faire péter avec la charge creuse ce con ;D
J'ai fait le tour de la petite boîte deux fois, par prudence. Je l'ai déjà dit, je suis pas dingue. J'ai posé l'oreille contre la caisse mais pas un bruit à l'intérieur. Par contre dehors, un véritable boucan. J'entendais des tirs de fusil combi. Je croyais que tout le monde était canné mais il y en avait au moins un qui s'amusait avec son arme en ce moment. Les rafales s'approchaient. Après chaque tir, j'entendais une voix. Humaine. Mais pas rassurante. Ça parlait une langue que je comprennais pas. Ok, je suis pas linguiste. J'ai des bases en chinois et en anglais pour le boulot mais là, je calais pas un mot.
J'ai flippé.
Vite à couvert derrière la caisse, tant pis si c'était bourré d'explosifs à l'intérieur. Le canon de mon propre combi en direction de l'ouverture dans la paroi du wagon. La voix s'approchait. Le combi de l'exterieur tirait toujours à intervalles répétés. C'était la sixième salve déjà. A la septième salve, j'étais trempé de sueur, puis je l'ai vu.
Le tireur mystère s'est posé contre la paroi du wagon dans lequel j'étais. Dos contre le trou qui j'y avais fait. Il pointait son flingue vers l'exterieur, puis vers le sol. Il jetait des coups d'oeil à droite à gauche. J'étais à deux doigts de tirer. Un beau tir à la base du crâne pouvait mettre n'importe qui hors jeu. A l'instant précis où j'allais cliquer, le mec s'est retourné. J'ai failli me faire dessus. C'était mon employeur.
Le mec genre banquier s'en était sorti. Les têtes de faux-culs s'en sortent toujours. C'est un drame de la vie. J'ai compris à ce moment qu'il avait liquidé les pannocs survivants, fallait pas laisser de traces. Ça au moins, c'était dans le plan d'origine. Je sais pas s'il m'avait vraiment vu, il a passé son arme en premier dans le trou de la paroi, puis s'est glissé à l'intérieur. Je me suis levé et l'ai appellé avant qu'il n'ait le temps de reprendre son arme. Qu'est ce qu'on leur apprend dans leurs écoles à ces types? A entrer dans des endroits pas franchement sécurisés juste après un massacre en lachant son arme et en esperant que tout ira bien? Ça m'a rassuré. J'étais pas face à un vrai pro qui la jouait débutant. En me voyant, il a souri. Un sourire façon grimace. J'aime pas.
Il sortit une lampe torche de sa combinaison et balaya l'intérieur du wagon de son rais de lumière. J'avançais ma main sur la boîte mais il m'interdit d'y toucher. Il avait d'autres trucs dans ses poches. Des bidules électroniques à première vue. Il m'en tendit deux et garda les deux autres et m'ordonna de poser les deux machins dans chaque coin du wagon.
Quand j'y repense, je me dis que je suis le pire des abrutis.
A peine retourné vers un des coins où je devais aller, j'ai senti un gros coup sur le crâne. Puis plus rien.
Citation de: tita758 le 04 Juin 2010 à 07:42:38
Quand j'y repense, je me dis que je suis le pire des abrutis.
Pas faux :p
Mais il n'est toujours pas mort, donc c'est pas fini !
Need plus d'infos sur la caisse, un cube noir c'est pas assez précis ça, je veux savoir ce qu'il y a dedans ;D
très bon
simple à lire dans le sens où le français utilisé est "simple", pas de grandes descriptions interminables, de l'action violente et rapide, les sentiments du perso principal sont bien restitués.
en gros, j'aime lire ce genre de "littérature"
continue comme ça, on kiff' ^^
Citation de: Zarachi le 04 Juin 2010 à 12:39:41
Need plus d'infos sur la caisse, un cube noir c'est pas assez précis ça, je veux savoir ce qu'il y a dedans ;D
Pas de soucis. Moi et mes gars, on fait de bon tarif pour ce genre d'opé!
Les infos pour ce qu'il y a dans la caisse noire sont pour plus tard.
Sauf s'il y a des dispositifs hacking plus sur vos becanes
Tout le monde a son astuce contre le mal de crâne. Là j'y ai pas eu droit.Quand je me suis réveillé, j'étais trempé, en uniforme Haqqislamite, attaché sur une chaise face à deux géants qui me hurlaient dessus en allemand. Mauvais réveil. Je savais pas combien de temps j'étais resté hors service. Et je savais encore moins ce que je foutais là, dans cette tenue, face à deux brutes qui auraient bien eu leur place dans un mauvais film d'action du siècle dernier.
Je vous décris pas le décor, sinistre, à cause du plus petit des deux – le plus teigneux peut être – qui me colle une mandale. L'autre me parle. Il change de langue. Je sais reconnaître quand on me parle allemand, j'ai bossé avec des teutoniques une fois ou deux, mais de là à comprendre, surtout quand on me tape dessus, c'est une autre histoire. Il s'exprime dans un arabe assez simple à comprendre mais avec un horrible accent germanique.
Deux conclusions arrivent dans mon petit cerveau. Ces mecs sont des pannocéanniens d'Europe de l'ouest. Facile à deviner. Ces types ont un héritage plus ou moins raciste qui leur donne l'impression que dès qu'un mec est basanné, c'est un arabophone. Et bizarrement, ça leur donne envie de nous taper dessus. Sur le coup, ils ont pas tort, c'est ma langue maternelle, mais pour les baffes, je suis pas complètement pour. Deuxième chose. Ce sont des pros bien formés. Ils me jouent le rôle du teigneux et du gentil qui me parle dans ma langue, les mandales font mal mais les mots rassurent. Dans quoi j'ai pu encore tomber?
Sans faire de pause, ils nous accusent, moi et mon gouvernement – mon gouvernement? Va falloir arrêter de me prendre pour un haqq- d'avoir attaqué un convoi militaire, tué l'escorte – c'est presque juste – et d'avoir détruit le contenu du wagon – la dernière fois que j'étais réveillé, le wagon et son contenu étaient intact. Mais aussi, d'avoir étouffé l'un des leurs dans un wagon sans air. J'ai compris. J'étais effectivement mal tombé. Des gardes suisses. Et des rancunniers visiblement. J'ai essayé de leur expliquer qu'ils avaient tort, leur dire qui j'étais, ils ne m'ont pas cru.
Comme n'importe quel sadique vous le dira, quand un mec est attaché sur une chaise et que tu veux entendre quelque chose sortir de sa bouche, il n'y a qu'un moyen, taper dessus. C'est ce qu'ils ont fait.
Sans intérêt.
Ils ont probablement fini par comprendre que je ne dirais rien qui correspondait à leurs attentes. L'un d'eux a sorti une télécommande et a appuyé sur quelques boutons. Il m'a fait un vilain sourire méchant et quelques minutes plus tard, un nouveau type, un grand brun, moins costaud, est arrivé poussant un analyseur de Cube. Quand je dis que ces mecs sont débiles. Tout le monde sait qu'un Haqq n'a quasimment jamais de Cube et ils me sortent le matos lourd. Au moins ils sauront deux trois trucs.
Pour faire court, c'est le genre d'appareil qu'on avait déjà utilisé sur moi auparavant. Ça fait pas mal, ça pique légèrement à l'arrière de la tête, mais ça extirpe tout un tas d'infos du Cube. Qui on est, d'où on vient, une partie des souvenirs. J'étais pas assez riche pour disposer d'un brouilleur de Cube, résultat, au bout d'un quart d'heure, ils avaient toute l'histoire. Ils savaient qui j'étais, ce que je faisais dans la vie, et pas mal d'autres trucs un peu intimes. Désagréable au possible. Les trois types sont sortis, fermant la porte à clef derrière eux. J'étais dans le noir, assis et attaché. Il ne me restait qu'à m'assoupir et attendre ce que décideraient mes bourreaux.
Je suis resté six mois prisonnier des suisses. Heureusement, ils étaient plutôt détendus et ça se passait bien. J'étais nourri et logé gratos en quelques sorte et les geôliers m'ont bien traité. Dans l'ensemble. Ça faisait un moment que je m'étais pas retrouvé prisonnier. La première fois, c'était au cours de ma deuxième mission pour la mafia Druze. Les patrons au pays m'avaient envoyé servir de garde du corps à un baron de l'industrie agroalimentaire du sud de l'Égypte. Le mec valait un gros paquet de pognon pour nous et on lui avait envoyé trois protecteurs. Moi compris.
On tournait par équipes de deux pour assurer sa sécurité et un jour, je me suis fait avoir. En l'espace d'un instant, l'air était empli de gaz fumigène et quand le tour fut dissipé, l'industriel était mort. L'autre garde du corps m'a accusé et on m'a descendu au trou. Ils ne m'ont libéré qu'un mois plus tard, quand le numéro deux du groupe a été tué exactement de la même façon, un jour où mon accusateur devait le protéger. Après enquête, on a découvert que c'était un Hassassin d'Haqq. Je dois reconnaître que c'était un bon.
La dernière fois où on m'avait capturé, c'était la situation inverse. J'avais été payé pour abattre un type. Un patron de syndicat je crois. Je me fais embaucher comme garde du corps. On se retrouve plus ou moins dans la même situation avec un autre type. Je lâche mon fumigène au sol, la fumée s'évade et je frappe. Ma seule erreur a été que la fumée m'a gêné et j'ai tué l'autre garde du corps. Quand la fumée s'est évaporée, j'étais face à ma cible, bien vivante et un corps au sol que je ne pouvais plus accuser en vain. J'ai réussi à avoir ma cible mais ça s'est avéré beaucoup plus compliqué que je ne le pensais au départ.
Tout ce que j'espère, c'est de ne jamais finir prisonnier dans les mains des Yuyu. Ces types sont de vrais salauds il parait. Ils laissent crever les prisonniers de faim, les font bosser gratuitement, ne chauffent pas du tout les cellules. En gros, ils ne respectent en rien la Convention de Concilium. Je dis pas que je suis un exemple à suivre, mais eux sont vraiment hors des limites. Par contre, mes petits suisses font des hôtes parfaits. Pour un peu, je demanderais à rester façon camp de vacances.
Pour être honnête, six mois, ça passe pas vite. Faut dire qu'il y a peu d'occupations dans ce genre de cabane. J'ai compris qu'il se passait un truc de spécial le jour où le grand qui m'amenait la bouffe n'est pas entré tout seul. Il était avec deux types moins baraqués et chauves en costard et ils portaient tous les deux des dossiers sous le bras.
j'aime beaucoup, surtout quand tu parles des yaourts....
Citationmes petits suisses font des hôtes parfaits
...
....
ok je sors ---} []
:P
Je continu de suivre ton récit, toujours aussi fluide avec un druze qui ne se prend jamais la tête !
Les yuyu sont des enfoirés, t'as bien raison de le rappeler ;D
Un petit jeu, qu'y avait-il à votre avis dans la caisse?
La réponse au prochain épisode, mais j'aimerai voir si quelqu'un aurait deviné
Tita, auteur sadique druzophile
CitationUn bloc rectangulaire, de la taille d'un homme avec un drap jaune et blanc qui reposait dessus façon nappe
Donc une sorte de cercueil...
Drap jaune et blanc : un drapeau ou tout autre bannière de nation ou de clan...
question? qui porte ces couleurs?? ???
serait ce un haut dignitaire des Pano?
serait ce un YUYU? car le jaune est une couleur récurente de cette faction.Alors peut être est-ce un "personnage" YUYU dans un champ de stase ou bien mort....que les pano veulent avoir pour eux afin d'avoir un moyen de pression sur la nation Yujing?
bref pas évident tout cela...
ça ressemble a des couleurs impériales ça!
Vous êtes sur la voie.
finalement le héros pouvait trouver tout seul :)
Moi j'aurais bien dit une recrée. Mais si on part sur l'idée Yu Jin... Après Musashi et Sun Tsu... Qin shi Huangdi?
La bonne nouvelle quand on est en taule, c'est que tout passe pour une nouveauté. On met des patates dans la gamelle, c'est du bonheur. On vous file une couverture, vous sautez de joie. Le gardien entre avec deux inconnus moins baraqués que lui, vous pensez que c'est votre avocat. Je suis pas si stupide. Après le coup qu'on a fait, même si je savais pas encore tout, j'aurai vraiment de la chance de revoir le ciel un jour. Le gardien a refermé la porte derrière lui, matraque en main. Il a croisé les bras. Les deux types m'ont demandé de m'asseoir sur le lit. Eux sont restés debout. L'un des deux a tiré une table jusqu'à moi. Ils ont posé leurs dossiers sur la table.
Je parle pas bien les langues pannocs, mais au moins elles se lisent toutes plus ou moins de la même façon. Sur un des dossiers, je pouvais lire mon nom, un numéro – celui de ma cellule ou de mon dossier je l'ignore – et des trucs bizarres écrits en allemand. Du moins je suppose. Sur l'autre, vachement plus épais d'ailleurs, un numéro, juste un numéro. Difficile d'en déduire quoi que ce soit. Les types me regardaient. C'est le plus petit qui a pris la parole. C'est marrant d'ailleurs, chez les pannocs, c'est TOUJOURS le plus petit qui prend la parole, une coutume bizarre, mais chaque fois qu'ils m'ont interrogé ou proposé un contrat c'était le cas ; le grand ne fait que vous regarder fixement, d'un air bête. Les pannocs de plus d'un mètre soixante dix ne savent peut être pas parler...
Le mec parlait un arabe très propre. Le genre qu'on entend sur les chaines Haqq ou qu'on lit dans les textes anciens. Impressionnant. Ça donne un air cultivé.
"Hassan Khandr. Citoyen Druze. 35 ans. Capturé suite à l'attaque contre un convoi blindé dans la province de Turin. Portait l'uniforme Haqqislamite. L'analyse poussée des données du Cube signalent que vous étiez engagés pour une mission de", il marque une pause, vérifie un truc dans le dossier à mon nom, puis reprend :"vols de Cubes de données." Nouvelle pause. Il me regarde et ferme mon dossier. "Vous ne saviez pas vraiment ce que vous avez attaqué n'est-ce pas?
_ Non. J'ai vu une caisse noire, avec une sorte de drap dessus, un truc moche. Je sais même pas ce qui est arrivé à cette caisse. Comme je l'ai déjà dit, le mec qui m'employait m'a...
_ Nous savons tout cela Herr Khandr. Merci."
Évidemment, le mec parle un arabe impeccable, mais dès qu'il a une seconde, il case de l'allemand dans sa phrase. Un mot simple, que je peux piger, pour bien me montrer qu'on n'est pas du même monde. Il commence à m'agacer grave le teuton. J'ai des démangeaisons rien qu'à l'écouter baver.
"Nous nous posons de nombreuses questions sur vous Herr Khandr. Aujourd'hui, nous sommes pratiquement certains que ce que vous avez affirmé jusqu'ici était vrai. Il nous faudra encore quelques analyses, principalement sur les corps que nous avons retrouvés autour du vôtre. C'est l'affaire de quelques jours.
_Vous me libèrerez alors? Après tout, je ne sais rien, j'ai rien vu, et si vous le demandez poliment, j'étais pas là. Je connais même pas vos noms.
_ Pas tout à fait libéré hélas. Il semble que vous n'ayez aucune idée de la portée de votre crime. Vous ne savez vraiment pas ce qu'il y avait dans ce que vous nommez la caisse?
_ ça fait six mois que je réponds à cette question. Je ne sais pas.
_ Le nom de Ioannes Paulus Septi signifie-t-il quelque chose pour vous?"
Rien. Je réfléchis trois secondes, j'ai jamais entendu ce nom. Deux options, le bobard ou la vérité. D'habitude, prisonnier, j'essaie tout pour me libérer, y compris raconter n'importe quoi à n'importe qui. Mais mentir sur le nom d'un mec dont j'ai jamais entendu parler, sur le coup j'ai pas vu l'intérêt.
"Non, rien du tout. Désolé.
_ Et une fois traduit? Jean Paul VII?"
Celui-là je l'avais. On a beau être un chien de guerre, il nous arrive de lire la presse.
"Le Pape? Celui qui est mort quelques jours avant notre mission ?
_ Exactement. Ce que vous appelez la caisse était simplement le cercueil qui contenait la dépouille de notre vénéré Saint Père. Comme vous le savez surement, il est décédé il y a deux jours lors d'un voyage sur Terre et devait être retourné sur Néoterra pour y être inhumé avec ses prédécesseurs. C'est désormais impossible, et ce, en partie par votre faute Herr Khandr." Il avait accentué un peu fort à mon goût les deux dernières syllabes. D'après ce qu'il disait, j'étais au courant de rien, mais la disparition du corps serait quand même ma faute. Faudra penser à greffer un cerveau à ce mec.
"La disparition du corps de Sa Sainteté est une catastrophe pour nous. Ce n'était jamais arrivé auparavant. Votre implication dans cette affaire me donne envie, à la lueur de vos témoignages bien entendu, de vous donner une chance et de vous proposer de vous racheter."
Voilà pourquoi les suisses m'ont gardé en vie. Ils avaient besoin de moi. On allait pouvoir négocier sereinement, je n'étais plus le prisonnier face au bureau, mais le type dont ils avaient besoin pour un sale boulot. C'était déjà plus la même sauce.
Et bien je ne m'attendais pas à ça ! Voler un pape, mort en plus, je me demande bien ce que manigance le banquier ?? Enfin, le kidnapping de cadavre c'est peut être lucratif ;D
Après avoir descendu les yuyu, tu descend les panocs et leur intellect inversement proportionnel à leur taille. Tu vas finir par te faire des ennemis ! :D
Je m'attache de plus en plus à ce petit druze, continue comme ça!!
Ah, le vol de pape, l'aventure c'est l'aventure quoi... ^^
Il tient la forme quand même le druze pour garder le moral comme ça au fond de son cachot même pas couvert par la convention de genève 3.6.
Ceci dit j'adore le ton, l'ambiance et les réflexions du type. C'est rare que je me laisse prendre comme ça par un texte publié sur forum.
Par contre, grande question: Ca meurt un Pape? ???
Je suppose que ca meurt.
jp 2 est mort, les suivants ca devrait faire pareil.
Merci pour les commentaires encourageants
Juste une question , si ca fait 6 mois qu'il est enfermé, comment a t'il put attaquer le convois du pape mort "il y a 2 jours"???
(sinon bon boulot, continu...)
J'avais pas vu l'erreur. Merci, je corrigerais
Corrigé merci
service (et la suite, rapidement, merci :p)
Citation de: tita758 le 11 Juin 2010 à 11:04:52
Je suppose que ca meurt.
jp 2 est mort, les suivants ca devrait faire pareil.
Merci pour les commentaires encourageants
Non ce que je veux dire, c'est curieux qu'il soit pas résçucité, même si on le remplace à son poste comme l'empeureur Yu Jin.
j'ai fait mourir celui-là en Europe, le temps de le ramener sur Néoterra, de récupérer la Soie nécessaire au processus et tout ce qui va avec
ça me dérangeait pas qu'il y ait un minimum de délai entre sa mort et sa Résurrection
en fait j'y avais pas vraiment réfléchi, je l'ai "tué" parce que ça entrait bien dans l'histoire tout bêtement
J'étais un peu soulagé. C'est pas que j'aime bosser pour des pannocs, mais au moins, là, ils ne voulaient plus forcément ma tête mais plutôt mes muscles.
"Herr Khandr, notre organisation est dédiée à la protection rapprochée du Pape, en toutes circonstances. Cette mission continue y compris après le décès du Saint Homme. Cette fois, nous avons un problème car nous ne pouvons plus exercer notre apostolat. Il nous faut retrouver le corps et punir les voleurs. Et c'est là que vous intervenez.
_ La mission inverse en fait. Je retrouve la caisse et crible le voleur.
_ En quelque sorte. Sachez toutefois que ce sera difficile. Votre ancien employeur vous a-t-il dit qui il était?
_ Non.
_ C'est évident. Nous pensons qu'il s'agit d'un membre d'une organisation secrète plus ou moins sous contrôle du Vatican, mais qui constitue une sorte d'agence de lobbying et un groupe de pression aux objectifs propres, ne serait-ce que sur le plan religieux.
_ Une secte?
_ Plus ou moins."
Le suisse a commencé une explication assez longue et rébarbative dont je ne veux surtout pas me souvenir en entier. Pour faire court, au Vatican, il y a divers groupes de pression qui agissent en sous-main pour éclairer les décisions du pape. Ces factions sont plus ou moins dissidentes et il y en a qui sont carrément hors la loi pour le gouvernement Pannoc, mais tolérées par le Vatican. Celui qui était mon employeur aurait fait partie d'un de ces groupes. Le groupe s'appellerait l'Opus Dei, une sorte d'assemblée de fanatiques chrétiens ultra orthodoxes qui souhaite un retour à l'ordre moral que le dernier pape soutenait assez peu.
Il a passé une heure ou deux à m'expliquer que le gouvernement Pannoc et encore moins les gardes suisses ne devaient intervenir directement dans l'affaire parce que ce que les membres de l'Opus Dei appellent "La Cathédrale", leur base militaire si j'ai bien compris, est située dans l'espace sous la juridiction Haqqislamite qui voit d'un mauvais œil l'intervention de l'armée Pannoc dans son domaine. C'est pour ça que les suisses veulent me recruter pour aller récupérer le Cube du pape. En gros, c'est la mission inverse de la précédente, cette fois, je ne vole qu'un truc, mais je sais ce que c'est pour de bon, il n'y a que le lieu que je ne connais pas.
Cette "cathédrale" serait une sorte d'ancien caravansérail désaffecté et reconverti en complexe militaro-religieux. J'ai pas tout saisi sur la façon dont ils ont réussi à savoir que le corps était là-bas. Une sorte d'espion suisse infiltré dans les rangs de l'organisation, les explications étaient moyen claires à ce sujet. Ce que j'avais bien compris, c'est que je devrais trouver une équipe qui ne compterait aucun Pannoc, embarquer dans un appareil de combat capturé à un groupe de pirates par les suisses et me rendre à la cathédrale pour y retrouver un Cube. Un jeu d'enfant.
En clair, je venais de me faire recruter. La bonne nouvelle, c'est que j'avais un budget illimité pour mon équipe. Je prends qui je veux, tant qu'il n'y a pas de Pannoc dans la bande. La mauvaise nouvelle, je gagnerais pas une thune. Les suisses ont pensé que ma liberté me suffirait. Je les trouve moyen mais c'était ça ou moisir dans leurs prisons jusqu'à la fin de ma vie. J'espérais juste que j'allais pas finir cette mission dans une caisse noire.
J'avais peu de temps pour m'organiser. Les suisses m'ont filé les plans de la base, récupérés par leur espion, la localisation potentielle de ce que je cherchais et un vaisseau. Ils m'avaient aussi filé un gros paquet de pognon pour recruter des mercenaires. Ça tombait bien, c'est mon domaine. J'ai appelé quelques vieux amis, repris quelques contacts et tiré quelques vieilles ficelles.
D'abord, essayer de ne prendre que des gens de confiance. Ensuite, limiter les faux frais. La base qu'on allait prendre d'assaut était dans la région spatiale proche de Corregidor, ça m'a permis de taper dans le haut du panier, surtout qu'ils ont souvent des mercenaires en provenance des deux autres vaisseaux, ça complètera mon effectif. Pour le reste, j'ai fait simple, des vieux amis Haqqislamites et un cousin de chez moi, un Druze. Avec lui j'aurais vraiment confiance. Les Nomades m'ont promis de venir avec du bon matos de chez eux et les Haqqislamites m'ont assuré de venir avec de quoi raser la base si quelqu'un se mettait sur notre chemin. Deux Yuan Yuan m'ont contacté quand ils ont appris que je montais une équipe, je leur ferais une petite place, ils sont pas chers d'habitude.
Le vaisseau qu'on m'a assigné était un Rover SR230. Une sorte de vaisseau de transport de luxe, mais dont les moteurs sont boostés, l'idéal pour la course. Super maniable, rapide, pas franchement blindé mais tout peut s'améliorer. Les anciens propriétaires avaient supporté apporté des modifications niveau confort et décoration intérieure. Pas à mon goût mais c'est pas le plus important. Pour le coup, j'étais une sorte de chef d'équipe et j'ai voulu mettre toutes les chances de mon côté. Les suisses ont accepté mes demandes assez vite. Des petites surprises si j'ose dire. J'avais exigé un système de camouflage à fumigènes avec plusieurs lots de munition pour favoriser l'évasion, un dispositif de brouillage électronique contre les radars et appareils de détection, mais aussi un système de protection anti-EM. Il faudrait bien tout ça pour avoir une chance de s'en sortir.
C'était la première fois que je serais chef d'équipe et j'aurais une quinzaine de mecs sous mes ordres. Le seul truc qui me chatouillait, c'était de ne pas pouvoir toucher un rond sur cette opération. J'allais devoir trouver un truc. Ça me viendra plus tard. Il devrait y avoir une astuce avec le pognon qui sera versé aux victimes pendant le combat. Connaissant les Haqq qui m'ont promis de venir, je devrais pas les garder tous en vie.
Non j'ai pas spécialement de remords. Moi je me bats pour l'argent. Eux aussi. Je fais pas entrer les sentiments dans le boulot. Eux non plus. A nous tous on est juste une bande de requins qui tueraient père et mère pour du fric. Accessoirement, il me semble que les Yuan Yuan que j'ai embauché l'ont fait... Peu importe, j'ai pas de problème avec ça, et à ma place, ils n'en n'auraient pas non plus.
Le seul que j'arnaquerais pas, c'est mon cousin Karim. Je lui fais pas plus confiance qu'aux autres, mais au moins, il est de la famille et du clan. C'est au delà de la confiance. On partage des choses. Par contre si ces mecs essaient de me rouler et que j'apprends qu'il était dans le coup, il serait le premier à en subir les conséquences.
Le plan était pas trop compliqué. Faut dire que les mecs avec qui j'allais bosser étaient pas non plus tous des flèches, il valait mieux faire simple. Notre espion sur place avait réussi à lancer une commande de matériel médical à livrer en urgence à une société écran bidon possédée par mes suisses. Au lieu d'une cargaison de médocs, c'est ma petite bande qui sera livrée. En gros, on entre avec des mots de passe et des accréditations dans leur hangar, je lâche mes lions. Avec les plans de la base qui nous ont été fournis, ça devrait être facile. La majorité de mes hommes – ça fait bizarre de dire « mes hommes », d'habitude je suis un larbin comme les autres – attirent l'attention et nous font une belle diversion en tirant sur tout ce qui bouge, l'autre équipe, c'est à dire moi, un Intruder, un Interventor, un Naffatûn et un Al Hawwa, fonce vers notre objectif, on récupère le corps ou le Cube du Pape et on fout le camp vite fait.
Normalement, il ne pouvait pas y avoir d'embrouilles, sauf si la base était trop bien défendue pour mon groupe de diversion.
Vivement l'attaque, j'ai hâte de voir une escouade de chevalier de santiago leur débouler sur le coin de la figure :D
En espérant que ces fanatiques de l'Opus Dei en ait dans leurs rangs !
Comme dirait un célèbre barbare : Bastooon !
En tout cas j'adore le titre que tu as finalement trouvé ;D
Et j'aime toujours autant, même si j'aurais apprécié quelques ptites descriptions de ses collègues nomades :)
je suis passé un peu vite sur la description des alliés haqqislamites et nomades pour me faciliter la vie.
Vous en saurez plus sur eux bientôt de toutes façons
Quant à la base de l'Opus Dei, elle est pleine de surprises
L'assaut était urgent. Les suisses ont tout fait pour qu'on commence vite. A peine le recrutement terminé, ils nous ont fait partir. Peut être qu'ils voulaient économiser sur la bouffe pour quinze? Toujours est il qu'on a vidé les lieux vite fait. Les mecs ont pris leur pognon (la moitié de ce qui est dû pour la mission complète, c'est comme ça dans la plupart des contrats, le reste est payé en cas de succès, sur un point de rendez-vous fixé a priori) et moi j'ai pris un sauf-conduit pour pouvoir me balader librement malgré mon arrestation. C'était peu mais ça me suffirait pour le moment.
Le trajet a été tranquille. J'ai pas à me plaindre. Il m'est arrivé de voyager dans des coucous pas adaptés à la vie humaine, des sortes de cages à poule avec un réacteur nucléaire à l'arrière ou des fusées du siècle dernier. Un Rover ça change. C'est du bon matos. C'est plutôt l'approche finale qui m'inquiète.
J'avais retourné le truc cinq mille fois dans ma tête. On avait l'emplacement de la Cathédrale, les plans intérieur, un code d'accès, un allié à l'intérieur (dont j'ignorais tout mais je préfère me méfier, il sert avant tout les suisses) mais il y a toujours un truc qui peut merder. Et la plupart du temps c'est au dernier moment. Pendant la phase d'approche, c'est Karim qui pilotait. Il est super bon en langues, il parle l'anglais et l'allemand sans accent. L'idéal pour ce genre de ruse. J'avais confiance en lui.
Depuis le hublot du poste de pilotage, la Cathédrale était très impressionnante. Sur les plans, elle était planquée dans la roche mais on ne connaissait pas la taille réelle du caillou autour. En la voyant, j'ai eu des doutes sur notre attaque. L'astéroïde qui dissimulait la base faisait facilement plusieurs kilomètres de circonférence. J'ai eu un noeud au creux de l'estomac en le découvrant. En réfléchissant un peu, je compris que seule une partie infime était occupée et aménagée. Mais j'avais vraiment l'impression d'entrer dans la gueule de l'antipode. L'émetteur holo a grésillé quand on est arrivé dans le périmètre de sécurité.
L'image était celle d'une jolie fille, coiffée court, genre strict. Elle parlait vite, en codes et mon cousin répondait, vite, en code aussi. Comment il faisait pour parler si vite dans une langue étrangère m'échappait. Quand le holo s'est éteint, il s'est tourné vers moi et m'a fait un clin d'oeil. On était bons, on pouvait entrer dans la base. Au loin, on apercevait la porte blindée du hangar qui s'ouvrait pour nous laisser passer. Je suis sorti de la cabine de pilotage pour voir mes hommes. Ils se prép...
Section du cube manquante – liaison interrompue en raison d'un barrage électromagnétique léger
... s'arrêtait. Aucun bruit à l'extérieur. Mes gars étaient prêts. Mack, l'intruder du groupe a ouvert la porte du vaisseau. On est tous sortis d'un coup, ou presque. On a mis les Naffatun devant. Faut bien qu'ils servent à quelque chose. Ça a été brutal. En quelques secondes, on avait flingué tout ce qui était en vie dans le hangar avec très peu de pertes. Il faut dire qu'il n'y avait que des minables, genre fusiliers pour protéger le hangar et quelques drones de maintenance. Le bruit de la fusillade a longtemps résonné dans mes oreilles. Ça sentait la viande brûlée – merci les Haqqis. Le groupe de diversion s'avançait vers la porte des corridors menant aux cellules et aux salles communes. Mon groupe, l'interventor Lek, l'Intruder Mack, l'ingénieur Al Hawwa Youssef, un des Naffatun dont j'ai oublié le nom et moi, se dirigeait de l'autre côté, vers notre cible, le bureau de l'administrateur.
CitationSection du cube manquante – liaison interrompue en raison d'un barrage électromagnétique léger
boo l'escuse senaristique quand on sait plus quoi raconter....
j'aime :D
Citation de: jabberwock le 16 Juin 2010 à 06:27:50
CitationSection du cube manquante – liaison interrompue en raison d'un barrage électromagnétique léger
boo l'escuse senaristique quand on sait plus quoi raconter....
j'aime :D
Ach, on nous cache quelque chose. Quelqu'un a eu se cube affant nous!
Note: Pauvres Yuan Yuan. Leur conditionnement blister les suit jusque dans les fictons ^^
j'avais pas fait attention au recrutement des Yuan Yuan. Ca m'amuse du coup. et je crois que j'ai fait pareil avec les naffatûn, ils sont quatre...
le coup des données effacées c'était pour zapper une partie un peu chiante où il ne se passe rien et que j'avais trouvé trop longue dans la première version du texte
J'ai jamais su ce qui était arrivé au groupe de diversion. Pour tout dire, je m'en fiche un peu. J'ai compris que beaucoup plus tard ce qui leur était arrivé. Pour simplifier, je vais dire que j'ai entendu qu'ils bossaient bien, il y avait des tirs, des cris, des hurlements même qui résonnaient à travers les couloirs de la Cathédrale. Mon groupe et moi sommes restés planqués à la porte de sortie du hangar quelques instants. Histoire de se faire oublier et que les membres de l'Opus Dei ne s'en prennent qu'à l'autre groupe.
Après quelques instants, Lek, l'Interventor a tripoté son comlog en fixant la porte blindée sous nos yeux. Aucun signe de changement. Il a secoué la tête et a recommencé. Ce manège a duré quelques minutes. « Hassan, j'arrive pas à hacker, la porte est bloquée et pas piratable, il doit y avoir un répétiteur EVO très balaise derrière. » Youssef a essayé de l'aider – si j'ai bien compris, ils se mettent à plusieurs pour pirater ensemble et ça augmenterait leurs chances de réussite, c'est pas clair, ils ont un langage à eux – et au bout de quelques instants, Lek a recommencé à secouer la tête. Encore raté. Youssef s'est levé, a collé une baffe à Lek et a simplement poussé la porte blindée.
Cette porte était ouverte depuis le début. Pendant une seconde c'est moi qui ai secoué la tête. J'ignore le prix de l'appareillage d'un Interventor, je suppose que ça coûte un bras. Et cet ahuri de Nomade, tout fier dans sa combinaison orange est pas capable d'ouvrir une porte déjà ouverte? J'étais moins sûr de mon recrutement. La prochaine fois il y aura des entretiens d'embauche.
J'ai été interrompu dans mes réflexions quand j'ai vu qui était derrière cette porte. Quatre mecs en armures de combat noires, dont deux avec des sulfateuses. J'ai eu juste le temps de me coller contre le mur, de me planquer et de voir ce qui se passait. Le Naffatun s'est accroupi à mes pieds, l'Intruder et l'Al Hawwa ont pris l'intégralité de la rafale. Ils se sont écroulés morts à nos pieds. Le Naffatun a respiré un grand coup et s'est jeté dans le couloir. Je l'ai suivi et ai enclenché mon DEP. J'ai tiré au hasard, je l'avoue. Exactement au moment où le Naffatun a tiré. La gerbe de flammes et l'explosion ont englouti nos adversaires. Derrière nous, l'Interventor a ouvert le feu à l'aveugle. Je l'ai imité en reprenant mon combi.
Quand les flammes se sont éteintes, nos cibles étaient mortes. J'étais assez fier de nous. Trois contre quatre ça passe quand un Druze est dans le coup. Le Naffatun a piqué le sac contenant les charges creuses et on s'est rués dans le corridor. On a couru sur quelques mètres, monté un escalier métallique, couru encore, en suivant les instructions de Lek qui courait derrière moi. Aucune opposition. C'était louche. Soit un comité d'accueil nous attendait pour nous flinguer comme des pigeons, soit notre guide faisait encore preuve de bon sens et nous emmenait carrément dans la mauvaise direction.
Soudain, le corridor s'est élargi. Il y avait une porte blindée. Un mot écrit dessus – pas eu le coeur à déchiffrer, c'était une langue pannoc. D'après notre Interventor, c'était là. Le bureau du directeur de la Cathédrale. Et c'est aussi là qu'on devait trouver le Cube du Pape. Je me suis reculé, flingue en main. Le Naffatun a sorti les charges creuses du sac et les a placées sur le mur. Il s'est reculé en sortant son crameur et l'Interventor a appuyé sur les boutons des charges. L'explosion a démoli la porte et l'a transformée en trou béant sur un rideau de fumée impénétrable. L'Interventor a sauté à travers le trou et est retombé immédiatement. De notre côté. Sur le dos, une balle dans la tête. Le Naffatun est moi avons tiré dans le trou, sans trop savoir ce qu'on visait.
Pendant qu'on tirait, j'ai songé à Lek, l'Interventor. Finalement ce ne sont pas toujours les meilleurs qui partent les premiers. Ou alors les autres sont vraiment pas terribles.
Interventor 0- Porte 1 (La Honte)
On sent le mec qui aime pas les Nomades !
Même les défonçeurs de portes ouvertes font mieux !
Bravo, pour ton texte, vivement la suite !
Citation de: desdix le 18 Juin 2010 à 10:53:16
Interventor 0- Porte 1 (La Honte)
On sent le mec qui aime pas les Nomades !
Même les défonçeurs de portes ouvertes font mieux !
Bravo, pour ton texte, vivement la suite !
Tu veux dire interventor 0 Porte 2. Et y'auras pas de roisième tentative ^^
Note au passage, dites au naffatun avec "butin" s'il survit à l'histoire que je recrute.
hé, et le recit du jour alors???????????
c'est réservé aux jours où je bosse
désolé
vous attendrez lundi maintenant (le texte est sur un ordi de mon boulot, j'ai rien avec moi sinon)
rhooo, feneace bosse le week end un peu... ;D
Quand le Naffatun est moi avons été un peu courts sur les munitions, on s'est regardés un instant. Le rideau de fumée s'évaporait devant nous. Il a été le plus courageux, faut dire que j'étais le chef sur ce coup. Il a empoigné son fusil et s'est avancé, par dessus le corps de l'Interventor. J'ai suivi de près, pistolet en main. Il ne restait qu'un mec debout dans la pièce. Pour le moment on ne voyait que sa silhouette. Il ne bougeait pas. J'ai supposé qu'il était mort. Le Naffatun s'est avancé plus loin que moi. On commençait à distinguer ce qui se trouvait dans la pièce.
La déco était pas mal, comparée au reste de la station. Un mobilier classique, genre 19ème siècle. Plutôt classe. Un bureau, trois sièges, une table sur un côté, un canapé. Tout le confort moderne en fait. Je distinguais déjà un terminal d'ordinateur sur le bureau. Il y avait certainement un coffre fort planqué dans un mur. J'ai l'oeil pour ces choses. Puis, quand la fumée était presque entièrement dissipée, je l'ai reconnu. La silhouette dans le bureau n'était pas morte du tout. C'était le banquier qui m'avait recruté. Il me regardait en souriant.
J'ai seulement eu le temps de lever mon pistolet. Il a bougé à une vitesse inimaginable, j'avais jamais vu ça. En un clin d'oeil, l'empoté que j'avais vu lors de l'attaque d'un convoi avait sorti un flingue, défouraillé et criblé le Naffatun qui n'a même pas eu le temps de se rendre compte qu'il était sous le feu. Dans la demi seconde qui suivait, une balle me touchait au genou. Je m'écroulais, levant mon arme vers le banquier qui s'est approché à la vitesse de l'éclair et m'a lancé un coup de pied dans la main qui a fait valdinguer mon arme à quelques mètres de moi. Je me faisais peu d'illusions sur la suite de l'opération.
Le banquier a ri. Visiblement il se foutait de moi. Le genre de type qui vous nargue quand il vous écrase dramatiquement pour bien vous faire comprendre que vous êtes bien en dessous de lui. J'avais mal. Finalement, ce type j'aurais dû le descendre dès le début. Il m'avait assommé la dernière fois et là il était à deux doigts de me tuer. Il s'est assis sur le rebord du bureau. Très calmement. La première fois que je l'avais vu, il tenait à peine un fusil combi sans trembler, et maintenant, il tuait un mercenaire et en mettait un autre hors de combat en moins de deux secondes. J'y croyais pas.
« Vous êtes qui? » J'aurais aimé dire mieux, mais la douleur m'égarait.
« Chaque chose en son temps Hassan. D'abord, bonne nouvelle pour vous, vous êtes toujours en vie. Ensuite, vous venez de faire de l'excellent travail. »
Là je comprenais rien. Je levais la tête vers lui.
« Laissez moi vous expliquer un peu toute l'histoire. Pourquoi nous avons volé le Cube du Pape d'abord, si ça vous intéresse bien sûr. »
J'ai opiné. Je pense que j'avais pas le choix en y réfléchissant.
« Depuis peu, le Vatican a mis en place un projet qu'il a appelé « Neo Apostolos », les nouveaux apôtres. Il s'agit d'un projet gigantesque, qui est arrivé aux oreilles de mon organisation par hasard, dont le but est de récupérer les Cubes de tous les Papes disponibles pour les amalgamer dans un serveur unique afin de les faire plus ou moins revivre et fournir au Vatican une sorte d'intelligence artificielle améliorée. Celle-ci serait hors du contrôle d'Aleph, totalement secrète et illégale. Mais surtout, étant la réincarnation, en quelque sorte, des derniers Papes, un cerveau absolu capable de gérer la chrétienté toute entière.
_ Fallait prévenir Aleph et pas risquer ma peau. Je suis pas chrétien moi.
_ C'est pour cela que vous êtes toujours en vie, Hassan. Vous pourriez être utile. »
Il appuya sur un bouton de son comlog, son image s'est brouillée.
un saint sepulcre??? ou patrocle?
Ou un fiday ??? :)
oui, mais je ne vois pas ce qu'un fiday ferait dans une orga panoc, en contact avec aleph...
d'ou ma recherche de ref panoc/aleph avec holo N2
Citation de: tita758 le 21 Juin 2010 à 05:58:08
Celle-ci serait hors du contrôle d'Aleph, totalement secrète et illégale.
Moi c'est cette phrase qui me fait pencher plus pour des factions moins "légales" que pano ou Aleph ^^
Je ne pensais pas avoir tant de spéculations sur l'identité réelle du banquier.
Ca fait plaisir.
La fin du récit demain
Cherchez bien d'ici là, je ne dirais rien
en fait, je sais pas si j'me suis foiré, j'ai cru que qu'il etais contre l'IA, alors que c'est eux qui veulent la créer...
donc du coup, ni panoc ni patrocle... soit un fiday, soit un specu bien qui imite un fiday qui imite un banquier, soit... un sepulcre, au vue de l'historique des ordres...
ou si c'est le neo apostolos qui est "mauvais" et que l'organisation a volé le cube pour les empecher d'accomplir leur forfait, qui serait contre aleph...
ou un templier, c'est pas pour ça qu'ils se sonts fait dissoudre?
L'image floue du corps du banquier a fini par être complètement zébrée puis revenait peu à peu à plus de netteté. Je rampais, paniqué, vers le canapé. Histoire de me redresser un minimum. J'avais pas l'espoir de me défendre vu mon état, mais au moins d'avoir l'air digne. Les vêtements sont apparus les premiers, une tenue proche du corps, parcourue de câbles holographiques. Puis ce fût le tour du visage. Un visage humain, j'étais rassuré, un peu. Basané, les cheveux noirs, les yeux marrons, le regard doux, un léger sourire aux lèvres. J'en avais déjà vu des comme ça. Un Hassassin Fiday.
Il reprit la parole, sa voix était plus douce, comme plus mélodieuse : « Hassan, je vous ai manipulé et vous dois un peu la vérité, vous m'êtes plutôt sympathique dans le fond. J'ai été envoyé ici au siège de l'Opus Dei par mon gouvernement. Mon objectif était de nuire à cette organisation en prenant la place d'un de ses dirigeants. Quand j'ai appris l'existence du projet Neo Apostolos, j'ai compris que je pourrais frapper un grand coup. Ça fait douze ans maintenant que je m'acharne à discréditer l'Opus Dei sur tous les fronts mais je n'avais jamais réussi à lui faire vraiment mal. Notre attaque contre le projet du Vatican a fait déborder le vase et ils ne pouvaient plus ignorer mes provocations. Je savais qu'ils enverraient quelqu'un pour attaquer et détruire cette base et éliminer ses membres. »
J'écarquillais les yeux. Le plan était retors, limite pervers. J'hésitais un peu sur l'attitude à avoir face à un meurtrier surentraîné. Je me redressais un peu, dos au canapé.
« Hassan, je veux vous faire une proposition. Soit vous essayez de finir la mission que le Vatican vous a confiée, vous tentez de me tuer et fouillez ce bureau à la recherche d'un Cube déjà détruit, soit vous repartez en vie et disparaissez le temps de vous faire oublier de mon gouvernement et de la Panocéanie. »
Pris au piège. Ces mots m'avaient encore plus paralysé que la balle dans le genou. J'ai pas réfléchi longtemps. En temps normal, je fais tout pour mener une mission à son terme. Les circonstances étaient exceptionnelles, je pourrais être traqué à vie par les Pannocs. D'un autre côté, tuer un Hassassin c'est pas facile. Un Fiday, encore moins. Sans arme et avec un genou pété, encore moins. Je me suis hissé sur l'accoudoir pour être presque à la hauteur de mon adversaire. J'ai fouillé ma combinaison. La petite poche intérieure. Celle où je cache un de mes outils de travail. Un étui en métal brillant.
J'ai sorti l'étui de la poche puis l'ai ouvert. J'ai tendu une des cartes qui s'y trouvaient au Fiday. Cette fois c'est moi qui souriait « ça peut toujours servir, j'aime bien votre façon de bosser. A bientôt peut être ».
Extrait du cube de données de Hassan Khandr, sujet Druze. En attente de Résurrection. Durée prévue avant retour : 76 ans.
Note Express : Ce cube prouve l'implication de la Pannocéanie et d'Haqqislam dans l'affaire Neo Apostolos. Une plainte a été déposé par les fonctionnaires d'Aleph contre le Vatican. Suites inconnues à ce jour.
Note express : La station spatiale de classe 7, reprise sous le nom « La Cathédrale » a explosé dans des circonstances mystérieuses quelques heures après que ces données furent enregistrées. L'indice de survie a été estimé à zéro. Si des individus s'en sont échappés, leurs cubes doivent être récupérés pour analyse, comme nous l'avons fait pour le sujet Hassan Khandr.
bravo XD
excellent!!
c'est dommage que cela soit fini, je me prenai d'affection pour ce Druze... :-\
enfin vivement un nouvel opus/série.
en tout cas ça me conforte dans le fait que j'ai arrêtéde jouer nomades, sont nuls leurs hackers!!!!! ;D ;)
merci pour les commentaires
une suite dans quelques temps (il devrait y avoir trois épisodes si ça vous plait)
l'histoire est commencée mais je veux avancer un peu avant de poster
YES j'avais raison pour le fiday ;D Bon ben comme d'hab j'ai adoré, même si ça fait bizarre que ce soit fini =/
Donc en fait le fiday le laisse s'échapper, fait péter la planète ensuite, et notre amis druze s'est fait choper par la suite par les pano qui l'ont buté et on extrait son cube c'est ça ?
Bah moi je signe tout de suite pour une suite !!!
c'était tres sympa, et j'attend la suite avec impatience!
les deux autres épisodes suivent le même perso ou d'autres?
sans faire dans le spoiler, les deux autres épisodes parleront encore de Hassan Khandr
le deuxième épisode sera deux ans avant celui-ci
et le dernier racontera ce qui arrive pour qu'on n'ait plus que le Cube
cool! un prequel ;D
Une suite, une suite!
Bon brainstorming pour tes futurs récits, je suis prêt à attendre le temps qu'il faut pour avoir un récit aussi bon que le premier!
Le deuxième récit est presque terminé.
Mais je ne commencerai à diffuser que demain, aujourd'hui c'est grève
lol
la suite aujourd'hui donc ?
dans un autre sujet
je l'ai mis ailleurs oui
je trouvais que c'était plus simple
surtout que c'est pas la suite mais un épisode précédent