Mon nom est Hassan Khandr. J'ai 38 ans. Je travaille pour la mafia Druze. Je connais des histoires un peu sales sur tout et tout le monde. Faut dire que j'ai pas mal bougé et changé de patrons au cours du temps.
J'avais passé les deux dernières années au vert suite à des petits problèmes de relations professionnelles avec le Vatican. Me remettre en selle n'a pas forcément été évident. J'ai dû renouer de très vieux contacts. Des gens pas forcément recommandables. Ma réputation n'était plus à faire heureusement et je pouvais largement postuler comme chef d'équipe pour n'importe quel employeur.
Et c'est le pire employeur possible qui m'a embauché. Les Yakuzas. J'avais pas travaillé avec des nippons depuis une bonne quinzaine d'années. C'est un de leurs boss qui m'a reçu. Un vieux tout dégarni. Le genre qui passe à la télé en costard cravate et qui se la pète des réussites de son groupe commercial le jour, alors que la nuit il ordonne la mort d'une cinquantaine de personnes d'un groupe adverse. Les Yakuzas ne sont jamais bien clairs. Il y a toujours un plan à l'intérieur du plan et je me méfie à chaque fois.
Ils m'ont reçu chez eux, au Japon, dans une vieille baraque au milieu d'un parc fleuri. On se serait cru dans une carte postale ou un décor de film. C'était assez incroyable de voir ça. La baraque appartenait aux ancêtres de mon hôte qui avaient été Ronin. Je savais pas ce que ça voulait dire, j'ai hoché la tête, le mec avait l'air fier de me dire ça. Faut toujours faire plaisir à un futur patron. Du moins tant qu'il a de quoi payer. La maison, qui ressemblait presque à un petit château, était sur pilotis et avait trois étages. J'ai été reçu sur le pas de la porte et on m'a servi un thé.
Mon commanditaire, Hayao Kamaji, avait absolument besoin de moi pour récupérer un Yujing prisonnier des autorités Haqqislamites et le ramener au Japon. Pour cette mission je serais accompagné par quelques hommes de la mafia nippone et je pourrais choisir librement mes associés à condition que ces personnes soient arabophones. C'était assez logique. Les nippons ne sont pas forcément doués pour les langues et forcer une prison sur Bourak peut demander un peu de réflexion, pas mal de bagou et énormément de pognon. Les Yakuzas avaient déjà négocié le prix pour cette libération, maintenant il fallait surtout servir d'escorte. Connaissant les prisons Haqqislamites, il faudrait certainement graisser une patte ou deux en plus de ce qui était prévu.
Je suis pas le meilleur dans la lubrification administrative mais au moins, sur Bourak, je peux circuler sans me faire arrêter toutes les cinq minutes et ce serait pareil si je recrutais des Haqqislamites dans l'équipe. Pour les japonais qui m'accompagneraient, il me fallait une excuse.
Je comptais les faire passer pour des investisseurs Yujing intéressés par les dérivés chimiques de la Soie et la mise en place d'un réseau de distribution direct plus efficace que les structures actuelles. Tout le monde pourrait y croire. Il leur fallait des vêtements civils. Ils étaient six, ce ne serait pas trop difficile. Les japonais étaient équipés léger. Il y avait un hacker dans l'équipe, les autres n'étaient que des mafieux de base. Pour servir d'escorte il y avait pas besoin de plus.
Côté Haqqislamite, je comptais faire dans le classique. Des mecs discrets et intelligents. Grâce à quelques vieux contacts j'avais réussi à avoir dans l'équipe Issa, un tireur d'élite Touareg, Mourad, un ancien tueur issu des régiments de choc. Ce mec se battait avec un Feuerbach et portait une armure lourde. J'aime beaucoup. Il y avait aussi Khalid, un Bashi bouzouk qui s'est pointé avec un sac plein d'E-maulers volés aux nomades et Yasmina, une fille qui avait travaillé pour les renseignements d'Haqqislam. Sans connaître les détails, j'ai cru comprendre qu'elle avait appartenu à l'Hassassin Barham, mais elle ne l'a jamais vraiment dit. Il y avait un spitfire dans ses bagages, ça m'a suffit.
Les Yakuzas m'ont promis un petit paquet de blé pour cette libération. Pas énorme mais assez pour tenir quelques mois. Ça me dérange pas de prendre l'argent de ces gens là – la mafia. L'argent n'a pas d'odeur, c'est la main qui le donne qui sent mauvais. Ce job serait le premier qu'on me confiait depuis mon affaire avec les Suisses et j'avais l'intention de le mener comme un pro, histoire de faire monter un peu ma cote.
ca augure du bon cette mission...
Ca sent le cross plein nez ouais!
Et puis vu la propentions des contacts de Hassan à décéder je serai la nouvelle équipe, je me méfirait...
C'est vrai qu'il mérite sa réputation de poisse-grole... il me rappelle un certain elfe...
un Elfe? je suis pas sur le bon forum???
dsl, référence à une excellente série audio en MP3 : Reflets d'Acide... mais je digresse... qu'Hassan reprenne la route !
je connais pas mais ça peut être intéressant à écouter
si tu as un lien, envoie en MP, je prends
Les nippons avaient mis à notre disposition du bon matériel, du moins c'est ce qu'ils disaient. D'habitude, le matériel japonais est de bonne qualité, pas le truc fait à la va-vite. C'est souvent aussi high-tech que le matos pannoc et parfois plus design. On devait décoller vers la circulaire depuis un spatiodrome privé utilisé par les hauts fonctionnaires de l'Etat Empire et les patrons de groupes industriels près de Nagoya. Un hangar avait été loué à mon nom, dans lequel je devais retrouver le pilote de la Jonque de Jade, une sorte de limousine spatiale blindée, fabriquée par Toyota.
J'étais jamais monté dans ce genre de vaisseau. Faut dire que c'est vraiment du matériel pas donné. Il n'y a que les très riches qui peuvent se l'offrir. D'après ce que j'en sais, il y a de la place pour une quinzaine de personnes et une soute qui permet de trimballer un petit avion de tourisme. Mes mafieux japonais ne m'avaient quand même pas filé un avion en plus, seulement deux véhicules tout-terrains légers armés. Des conversions de matériel Yuyu, adapté à l'environnement désertique.
En arrivant au hangar, j'ai rencontré notre pilote. Un certain Hiroshi. Une sorte de mercenaire du pilotage. Grand, mince, pale. Il parlait vaguement anglais. Ce sont les Yakuzas qui se sont occupés du chargement du matériel dans la Jonque et des détails concernant l'heure exacte de départ. Les hommes étaient logés dans deux salons aménagés en chambres. On a séparé les japonais des mercenaires pour faire plus simple. Pour ma part, comme j'étais le chef de l'expédition, j'avais droit à une cabine privée.
C'était encore mieux que ce que je pensais. Il y avait un lit king size, une véritable salle de bain, la porte fermait grâce à un code personnalisé. Je me suis installé tranquillement. Le temps de poser mes affaires et vérifier la présence de micros ou de caméras. On ne sait jamais. Il y a quelques temps, j'avais bossé pour un groupe privé Pannoc qui m'avait payé une chambre d'hotel grand luxe, toutes les pièces étaient truffées de micros. J'ai fait l'erreur de dire tout haut ce que j'aurais du penser tout bas et mes employeurs en ont profité pour limiter ma rémunération. Dans cette Jonque, tout était clean.
Ensuite je suis allé voir les deux véhicules dans la soute. C'étaient des véhicules à chenilles, conçus pour cinq passagers et un pilote, couleur sable pour se fondre dans le décor sur Bourak, équipés d'une arme lourde. Sur l'un des deux, les japonais avaient installé une mitrailleuse et sur l'autre un lance-roquettes. Par prudence, j'ai vérifié les deux véhicules. On n'avait pas beaucoup de munitions mais on ne devrait pas avoir trop besoin de s'en servir. Sur le papier, on avait besoin d'un transport mais aucune raison de se battre. Tout allait bien, sur les armes, pas de trace de sabotage sur les chenilles et les réservoirs étaient pleins. On avait même des jerricans de secours.
J'ai voulu m'assurer que les gars étaient bien installés. Ils avaient posé leurs bagages eux aussi. Apparemment tout allait bien de leur côté. J'ai senti qu'on décollait quand j'étais dans la chambre de Yujings. L'accélération était douce. La vitesse de ces vaisseaux de luxe est limitée. On a rejoint la circulaire en moins d'une journée. Le début du boulot se présentait comme de vraies vacances. Il ne manquait qu'une piscine.
Pourtant c'est là, en plein vide spatial, que les ennuis ont commencé. Si j'ai bien compris, les Yakuzas ont proposé une partie de cartes aux Haqqislamites et les nippons perdaient. Les Yakuzas ont accusé leurs adversaires de tricher, ça a dégénéré légèrement. J'ai entendu du bruit depuis ma chambre et j'ai accouru dans celle des Yakuzas. Ils étaient déjà en train de s'empoigner. J'ai été obligé de les séparer et de taper du poing sur la table. Ça commençait mal. C'est pas bon d'avoir une mauvaise ambiance dans un groupe de travail. Dans notre genre de boulot ça devient vite catastrophique, c'est le meilleur moyen d'avoir des pertes bêtement. Et vu qu'on n'était pas nombreux, j'aurais besoin de tout le monde sur cette affaire.
Le reste du trajet s'est bien passé. Les gars ont évité les tensions, en ne jouant que contre leurs compatriotes. Autant se simplifier la vie. Pendant ce temps, je profitais de ces quelques jours de luxe aux frais de la mafia japonaise. La Jonque a fini par arriver en vue de Bourak. J'étais détendu, prêt à l'action. J'espérais qu'il y aurait de l'action.
Citation de: tita758 le 28 Juillet 2010 à 06:04:48
D'habitude, le matériel japonais est de bonne qualité, pas le truc fait à la va-vite. C'est souvent aussi high-tech que le matos pannoc et parfois plus design.
Qui a dit fusil combi? :-)
***CENSURE***çu est censuré... pratique
on peut pas dire anticonstitutionnellement non plus? Donc c'est que les mot qui commence par ***CENSURE*** mais concert ça marche pas par exemple!
Ce serait pas de la technologie pannoc ce module de censure?
ça ce met en place... la suite la suite!!
pour reflet d'acide: http://www.synopsite.com/ (http://www.synopsite.com/) par contre prépare toi a de longue heures d'écoute, c'est long (mais bon) et apprécie toute les subtile allusion et double sens de notre amie trichelieu.
et oui padawan, conçu est censuré... les censure informatique c'est le panard^^ en plus la je crois que c'est a cause du codage du "ç" qui est différent d'une autre lettre donc le système doit voir un espace....
j'avais pas vu la censure, je crois que c'est la deuxième fois que ça me fait le coup
au pire on remplace par "fabriqué"
mais c'est pourri
il y a moyen de râler auprès des modérateurs?
ou de contacter Aleph?
Contacter ça passe?
Et concommitament?
l'admin du forum doit pouvoir retirer "con" de la liste des mots censurés...
Faudrais surtout qu'ils retirent cette bordel de merde de cençure à la con ouais. ;D
Tient, bordel, ça passe ;D
Vu d'en haut, c'est une planète étrange Bourak. De très loin, on dirait n'importe une planète normale. On voit une grosse masse océanique et on distingue une grosse masse continentale. Quand on s'approche, la masse continentale devient orange et l'océan est de moins en moins bleu. En approchant encore, on a l'impression que des vents permanents balaient le sol des terres et envoient du sable partout dans l'atmosphère. De plus près encore, on voit enfin du vert, les Haqqislamistes ont passé pas mal d'années à améliorer l'écosystème et il y a pas mal de points d'eau et de petits espaces forestiers éparpillés un peu partout, surtout à la proximité des villes. Quand on est vraiment tout près, on peut voir les toits de certaines maisons qui ressemblent à de véritables jardins à plusieurs dizaines de mètres du sol couleur de sable ou de pierre nue. C'est un spectacle étrange mais rassurant.
Malheureusement, cette fois, on n'atterrirait pas en ville ou à proximité de l'ascenseur. La prison où l'otage Yujing était retenu prisonnier n'était pas tout près d'une zone civilisée. Il faudrait traverser un espace désertique après l'atterrissage. Le pilote de la Jonque avait localisé un espace de roche éloigné de trois heures de route seulement de la prison. C'était le seul espace où on pourrait se poser ailleurs que dans du sable dans lequel on se serait enlisés. J'ai entendu des légendes sur des vaisseaux de contrebandiers ayant atterri dans le sable, s'y sont enfoncés et ont été incapables de repartir car leur enlisement était trop profond, obligeant les contrebandiers à déménager leurs marchandises à la main. J'ai jamais assisté à la scène mais trimballer trois tonnes de Soie dans des brouettes à travers de kilomètres de désert m'enthousiasmerait assez peu.
On ne devait pas être loin de l'équateur. Les vents étaient assez violents – je suis pas climatologue, mais je connais bien Bourak – et le pilote a eu du mal à nous déposer sans encombre. Il a ouvert la soute et nous a fait descendre. On a chargé nos armes dans les tout-terrains. J'ai séparé notre groupe en deux équipes, les japonais dans le véhicule avec HMG, les Haqqislamites dans l'autre. Je suis monté avec les japonais. Par prudence, j'ai demandé à tout le monde de garder son arme à portée de main. On ne sait jamais ce qui peut arriver.
Il y a quelques années, lors d'une bête mission de protection d'un convoi pour le Sultanat, mon transport était tombé dans une embuscade tendue par des bandits camouflés. Notre groupe avait perdu quatre membres et surtout la marchandise nous avait échappé. Une enquête avait révélé plus tard qu'il s'agissait de Touaregs payés par une mafia étrangère. Vues mes origines exoplanétaires, j'avais été accusé d'avoir fourni des renseignements sur le convoi aux Touaregs, surtout que je m'en étais sorti indemne. Ça m'avait valu trente jours de prison – je suis pas resté longtemps parce que j'avais un peu de liquide sur moi. Depuis, j'évite d'accepter les missions dans le désert sans avoir pris toutes les précautions possibles. Je prends du cash.
On a fait route vers le sud est. Nos engins pouvaient parcourir la distance en trois heures environ. J'ai demandé aux pilotes de pousser un peu les moteurs pour aller plus vite. C'était pas tellement la peur de bandits qui me motivait que la chaleur. Bourak reste une planète chaude où on crève de soif et se cogner six heures de ballade au soleil ne fait pas partie de mes occupations favorites. Surtout si je dois me taper des négociations avec des mecs obtus à mi-chemin. Les gardiens de prison sont toujours obtus, c'est peut être parce qu'ils vivent enfermés eux aussi.
Le véhicule des Haqqislamites roulait devant. Issa, le Touareg avait récupéré des jumelles pour surveiller notre route. Il nous a permis d'éviter de nous renverser à plusieurs reprises. Les tout-terrains qu'on nous avait fournis étaient parfait pour les routes plates ou les déserts de roches, mais sur les dunes, chaque fois qu'on dépassait une crête, on prenait le risque de se retourner et de ne pas pouvoir redémarrer. Il nous a aussi permis de repérer une Oasis. Elle n'apparaissait pas sur notre carte à l'origine mais on a au moins pu y remplir nos gourdes et nous rafraîchir un instant. Les japonais, peu habitués au manque d'eau ont vraiment eu du mal à tenir le coup. Cette halte improvisée leur a fait le plus grand bien. J'aurais probablement pas été le premier chef mercenaire à perdre des hommes en raison des conditions climatiques, mais ça resterait une petite honte.
Le pays Druze n'est probablement pas un paradis, mais au moins, il y a de l'ombre, la mer, de l'eau en quantité suffisante. Je me demande vraiment comment des gens peuvent survivre ici.
Il nous restait encore une heure de route quand nous avons quitté l'oasis. Après dix minutes de trajet, issa nous a fait signe d'arrêter les moteurs. Il tendait le doigt vers l'est. Il avait repéré quelque chose. J'ai attrapé mon combi pour voir à travers mon viseur. J'ai réglé le zoom au maximum. Je pouvais voir une colonne de fumée orangée assez épaisse qui se déplaçait. Je ne voyais pas du tout ce qui générait cette fumée. Issa nous a dit de nous tenir prêts et a empoigné son fusil de sniper. J'ai fait redémarrer le convoi à vitesse lente, pour éviter de dégager trop de poussière nous aussi tout en gardant un oeil sur le nuage au loin.
J'ai été trop stupide, j'ai compris trop tard ce qui nous tombait dessus.
bon, comme d'hab, la suite XD
sinon, question, Hassan a passé 2 ans au vert en plus des 76 ans avant sa resurection, ou il est rené avant? (sinon, ils ont la rencune tenace les religieux panoc...)
il a passé deux ans au vert après son affaire avec les suisses
et là il est sous contrat avec les yakuzas
les 76 ans, ce sera pour le jour ou son Cube sera disponible
peut être...
Question: Tu situe ou le "pays Druze"? Parce que question accès à la mer, la syrie, c'est pas folichon... ;D
Liban? Syrie? Je suis pas fort en géographie, j'avoue.
J'ai immédiatement ordonné aux chauffeurs d'accélérer. On était pris en embuscade. A l'avant du nuage de poussière, il y avait un groupe de motards Khirghizes. Ceux qu'on appelle les Kums. D'habitude ce sont de simples groupes de bandits plutôt désorganisés, mais quand ils arrivent à se mettre d'accord, ils peuvent causer des ravages terribles. J'avais déjà bossé une ou deux fois avec ces types. Ils se baladent sur des motos de guerre fournies par le gouvernement Haqqislamite et s'attaquent à tout ce qu'ils considèrent leur territoire. Comme ils sont plus ou moins nomades, c'est pas facile de déterminer si on passe sur leur territoire.
Contre ces types il y a pas un milliard de stratégies possibles, faut leur faire peur, jusqu'à ce qu'ils reculent. On avait deux véhicules tout-terrains, ils étaient une douzaine. Il faudrait buter le chef ou en éliminer un bon paquet avant qu'ils ne reculent. Parce qu'en plus, ces mecs là ne sont pas tout à fait le genre bon croyant Haqqislamite de base. C'est plutôt alcools, drogues de synthèse et herbes magiques à volonté. Résultat, ils foncent toujours vers l'ennemi, sans se soucier spécialement des pertes.
Nos véhicules fonçaient tout droit. Les Khirgizes allaient être à portée de tir rapidement. Ils se sont séparés en deux groupes, un sur la gauche, un sur la droite. Une stratégie basique, ils essaient de nous encercler. Fallait pas avoir pitié. Le japonais qui tenait la mitrailleuse a tiré le premier. Une longue rafale. Il a touché le vent un paquet de fois mais ça n'a pas effleuré le moindre monocycle. De l'autre côté, Khalid, le Bashi-bouzouk et Yasmina, la propriétaire du spitfire ouvraient le feu. Issa, le Touareg avait du mal à viser correctement à cause des vibrations de leur véhicule. A côté de moi, les Yakuzas débordaient d'enthousiasme et essayaient de tirer sur tout et n'importe quoi. Surtout sur n'importe quoi en fait.
Le premier qui a touché quelque chose était Mourad, avec son Feuerbach. Cette arme faisait un boucan d'enfer. La rafale a été terrible. Il a touché une moto au moyeu. La roue a été voilée immédiatement et le pilote a perdu le contrôle de son engin. La bécane a basculé vers l'avant en percutant un petit bout de roche et le pilote a fait un vol plané de quelques mètres. Il a atterri dans le sable la tête la première. Un tir d'un des Yakuzas l'a touché et il est probablement mort. Les autres Khirghizes, voyant ça, ont lâché une salve de fumigènes.
Sur notre engin, on a tiré au hasard. La fumée des fumigènes était de toutes façons trop épaisse pour voir quoi que ce soit. La mitrailleuse et les combis ont probablement fait des ravages, vus le nombre de balles tirées, mais on ne voyait rien, hélas. De l'autre côté, on voyait enfin les Khirghizes de près. Khalid a laché des e-maulers sur la trajectoire des motos – au prix que ça coûte ces machins là, c'est du gâchis. Deux motards ont eu la malchance de déclencher les appareils électromagnétiques. Leurs motos ont surchauffé presque en même temps, ont ralenti et ont fini par s'arrêter à quelques dizaines de mètres de nous. Khalid les a abattu alors que les pilotes semblaient s'énerver après leurs machines infernales.
Pendant ce temps, les Khirghizes avaient commencé à nous envelopper. Trois d'entre eux étaient derrière nous, un autre fonçait dans notre direction. Ils ont lancé une nouvelle salve de fumigènes. Celui qui s'approchait de nous hurlait un truc dans son patois – incompréhensible. J'ai tiré en même temps que lui. On n'était pas très stables sur nos engins respectifs. Ses balles ont touché un Yakuza qui est tombé dans le sable, mort probablement sur le coup. En regardant un peu plus sérieusement, j'ai vu que c'était notre hacker, dommage, le seul japonais qui pouvait se rendre utile. Mes tirs ont atteint le bandit au torse et aux épaules. Sa moto a heurté notre véhicule de plein fouet mais ne nous a pas ralenti. Nos chenilles sont passé dessus sans problème.
Sur notre droite, le lance-missiles était manipulé par Issa, le Touareg qui n'arrivait à rien avec son fusil de sniper. Ce type était bon, il a tiré sur une moto qu'il a touché dès le premier tir. Une explosion de missile sur une simple moto ça fait toujours son petit effet. Le temps de recharger l'arme lourde, Yasmina continuait son carnage au Spitfire. Elle avait abattu une autre moto. Un des Khirghizes plus malin que les autres a tiré au fusil à pompe sur mon transport et a abattu un japonais de deux balles dans le bide. Ils ne sont pas solides ces japonais...
Nos véhicules s'apprêtaient à entrer dans les fumigènes que les Khirghizes avaient utilisé plus tôt. On a été secoués assez fort quand on roulait dans la purée de pois. Le sol devait être différent du sable qu'on traversait avant. Quand on est ressortis de la fumée, j'ai remarqué qu'il manquait quelqu'un sur l'autre véhicule, Yasmina était tombée, peut être à cause des trépidations de leur véhicule. Ceux qui étaient avec elle n'avaient rien remarqué et ils continuaient leur route. Les Khirghizes avaient traversé à leur tour le rideau de fumée. Deux d'entre eux ont foncé vers Yasmina et l'ont percuté avec leurs engins, l'un après l'autre. Elle n'a pas eu le temps de lever son Spitfire.
Issa a entendu les cris de la miss et a tiré un nouveau missile. Le motard a voulu esquiver le missile je crois. Faut vraiment pas être malin pour tenter d'esquiver un missile alors qu'on pilote un engin dans le sable, à près de cent à l'heure, avec d'autres gens à côté. Le tir était relativement précis et a touché la moto sous les stabilisateurs. Le souffle de l'explosion a touché un autre Khirghize dont le moteur a pris feu dans la foulée. Plus que cinq à abattre à ce que je voyais, nous avions perdu trois hommes et femmes et notre stock de munitions diminuait.
Hassan, sale feignant! Arrête de bavasser et tire!
Par croyable ce druze, tellement occupé à regarder ce qu'il se passe qu'il en oublis presque d'ouvrir le feu lui même! ;D
Ou alors C'est qu'après les Nisses et les suisses, les Kum c'est pas assez bien pour lui? O0
Bon à part ça, renseignement pris, les druzes vivent pas si loin de la mer que ça (du moins les druzes du Liban) mais d'après ce que j'ai pu piger, ils vivent surtout dans la montagne.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mont-Liban
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chouf
Bref, on s'en fout, let's Bourak!
On a décidé de continuer tout droit, en mettant les gaz. On ne pouvait pas se permettre de s'éterniser. Nos munitions finiraient par manquer et les Khirghizes risquaient de revenir en force si nous ne faisions pas attention. Un des Yakuzas devant moi a lancé une grenade fumigène. C'était la première bonne idée qu'avait un Yakuza devant moi. Au même moment, Khalid, le Bashi-Bouzouk a lancé un e-mauler derrière nous et Mourad a empoigné à nouveau son feuerbach et a visé avec attention. Le nuage fumigène bloquait la vue pour le moment et une moto a fini par sortir. Le-mauler a lancé une pulsation mais la moto a tenu le choc sans problème. Les autres motards sont arrivés sur les côtés du fumigène, ignorant le mauler.
J'ai vidé un chargeur complet de combi sur les motards mais mes tirs n'ont rien touché. Les trépidations de la machine étaient trop fortes. Mourad a tiré une rafale sur le premier motard qui se rapprochait. Les munitions explosives ont atteint le pilote à la tête. Sa moto s'est effondrée sous lui alors qu'il tombait. Les autres Khirghizes ont lâché l'affaire à ce moment là. Tant mieux, il fallait que je recharge. Les nippons ont tiré comme des abrutis sur les pillards qui reculaient mais n'ont évidemment rien touché d'autre que du sable.
J'étais pas mécontent de notre résultat, mais le retour risquait d'être compliqué. La moitié de nos munitions était partie en fumée. Le seul avantage est que nous avions un peu plus de place dans nos transports pour le prisonnier à récupérer. Il y avait deux points positifs dans l'histoire. D'abord on s'était rapprochés un peu de la prison, ensuite, deux japonais et Yasmina en moins, c'était toujours trois personnes de moins avec qui partager la prime à la fin de l'aventure. Et ça c'est toujours bon à prendre. Je suis pas le genre de personne qui tuerait père et mère pour un petit tas de fric, mais si on me propose de le faire pour un gros paquet de pognon, je dirais certainement oui.
On approchait de la prison vers quinze heures. Le soleil était bien haut dans le ciel. Il faisait une chaleur étouffante. La prison était un bâtiment à l'ancienne. Murs gris, miradors tous simples. De l'extérieur ça ressemblait à un fort comme on pouvait en voir dans les westerns, mais gris et en béton plutôt qu'en bois. On a ralentit en arrivant près de la porte. Deux gardiens, de simples Ghulams sauf erreur de ma part, gardaient l'entrée. Au dessus de nous, sur le chemin de ronde, il y avait deux drones de combat équipés de mitrailleuses. Ces machins ressemblent à des poulets, ça m'a toujours fait rire. Il ne fallait surtout pas de geste brusque.
J'ai montré mon laissez-passer aux Ghulams qui m'ont ouvert la porte et ont autorisé à un de mes hommes de m'accompagner. J'ai choisi un Yakuza. Celui qui avait l'air le plus sympathique. Sympathique c'est pas le bon mot pour parler de sa tête. Disons celui qui paraissait le moins avoir une tête de psychopathe. Il a pris la valise de liquide qu'il a menotté à son poignet. On est entrés dans le pénitencier. Ça m'a fait bizarre d'entrer dans ce genre d'endroit sans porter de menottes moi-même. Et le plus bizarre, c'était de savoir que je pourrais repartir aussi facilement que j'étais entré. D'habitude, ça prend toujours plusieurs mois, des rencontres avec des avocats, des coups, des privations...
Le directeur de la prison nous a reçu. Son bureau était bien vide. C'était une petite pièce au fond d'un long corridor. Il n'y avait qu'un ordinateur simple sur un mobilier sans fioritures, quelques étagères bien rangées, garnies de classiques de la littérature et de bouquins de droit. Le directeur était grand et mince, rasé de près, les cheveux et les yeux noirs. Il avait l'air d'avoir mérité sa place, chose plutôt rare dans la haute fonction publique d'Haqqislam. Il nous a fait asseoir en face de lui. Le Yakuza – son nom finissait par Shi mais j'ai plus le début – a ouvert la mallette et le directeur a récupéré l'argent contenu à l'intérieur. Tout ça s'est passé sans presque dire un mot.
Il a décroché son téléphone et a transmis quelques instructions à ses subordonnés puis nous a invités à ressortir de sa prison. J'aime pas les directeurs de prison en général. Ils aiment considérer que tout leur appartient, murs compris, et ils prennent souvent un malin plaisir à humilier les prisonniers, ou à ordonner aux gardiens de le faire. Par contre, j'ai de la pitié pour les gardiens, eux ne font que leur boulot et n'ont pas le choix. Au final, j'étais content de pouvoir sortir, les prisons ça me rend nerveux. On est ressortis, le japonais et moi, sans encombre.
Quelques minutes après notre sortie, les portes se sont ouvertes à nouveau derrière nous. Un homme seul, portant un costume de ville est sorti. Détail amusant, il avait les pieds nus. C'était un asiatique, plus sombre que mes japonais mais il ressemblait un rien quand même. A première vue j'aurais dit chinois ou vietnamien. A vrai dire j'en savais rien. Deux yakuzas l'ont attrapé par les bras et l'ont collé sur le banc de la deuxième rangée de notre transport. Ils ont braqué leurs armes sur lui puis l'ont attaché avec des chaînes. Il risquait pas de s'échapper. Il nous a hurlé, en chinois, de tous aller au diable, mais c'était pas prévu dans mon plan.
On a repris la route vers notre Jonque.
c'est trop simple... ça va merder à un moment ou à un autre...
Comme j'ai changé de boulot, les suites du récit vont partir un peu n'importe quand, en fonction de mes disponibilités
mais comme on est bientôt à la fin de l'histoire (et d'Hassan????) ça ne devrait pas poser de problème à long terme
finis les envois à 8h04 en arrivant au bureau...
Le retour était plus simple que l'aller. Les Khirghizes n'avaient probablement pas eu le temps de se réorganiser. A un moment, au sommet d'une dune, j'ai cru apercevoir le reflet d'un objet métallique, mais j'étais pas sûr de mon coup. Issa n'a rien remarqué, il a plus l'habitude du désert profond que moi. On a continué la route, mais j'arrive difficilement à me persuader qu'on n'était pas épiés ou suivis. J'ai demandé aux chauffeurs d'accélérer. Je voulais surtout pas traîner, tomber dans une deuxième embuscade dans la journée n'était pas vraiment ce que j'espérais et surtout j'étais pas certain qu'on ait les moyens de s'en sortir vivants. Avec un otage attaché sur les bras et la moitié de nos munitions évaporées, on n'aurait pas été à la fête face à une opposition sérieuse.
Somme toute, à part la soif, le retour vers la Jonque s'est bien passé. On a chargé les deux tout-terrains dans la soute puis tout le monde a regagné son espace. On a collé le prisonnier sur un matelas en mousse dans la cuisine de la Jonque et j'ai organisé des tours de garde. L'avantage d'être le chef, c'est qu'on choisit qui fait les tours de garde et si on veut pas en faire, on fait bosser les autres. J'aime bien être le chef. Dès que tout était prêt pour le départ, on a plié les gaules et on s'est envolés vers la circulaire. Je suis allé me coucher dans ma chambre dès qu'on a eu décollé. Je devais dormir avant même qu'on soit sorti de l'atmosphère.
Pour faire simple, il n'y a pas eu d'embrouille au retour. Il y a toujours des petites choses qui se passent mal, mais je crois que les mecs étaient crevés. Le plus grave qui soit arrivé c'est quand deux Yakuzas ont tapé sur l'otage. Ça m'a pas plu. Comme punition, je les ai collés sur un matelas en mousse eux aussi. Ça les a calmés tous les deux. On est arrivés en vue de la Terre tranquillement, et une fois en orbite, on a mis le cap vers le Japon. Le spatioport d'affaires de Nagoya.
Le clan Yakuza d'Hayao Kamaji nous attendait sur le tarmac. Ils étaient venus dans six limousines blindées, noires, avec un symbole de Tigre bondissant sur les capots. J'arrive pas à savoir si c'est la classe ou si c'est juste du tape à l'oeil vulgaire. En pays Druze personne n'aurait osé faire un truc pareil. Peut être qu'ici c'est obligatoire pour une question de statut social. J'allais pas faire une étude ethnologique et sociologique de la criminalité japonaise de toutes façons. Je comptais les fréquenter le moins possible.
Ils ont fait monter mes hommes dans la dernière limousine, les Yakuzas qui nous accompagnaient sont montés dans l'avant-dernière, l'otage avec trois balaises dans la précédente, Kamaji et moi dans la troisième et on a quitté le spatioport. Le trajet jusqu'au domaine de Kamaji n'était pas très long. J'admets que traverser un pays en limousine blindée c'est quand même sympa. Pendant le trajet, Kamaji m'expliquait un peu qui on était allés récupérer. L'otage s'appelait Xiao Wang, la mafia japonaise supposait qu'il faisait partie du Service Impérial, une sorte de haut gradé du service. Ce type aurait enquêté discrètement sur toutes les activités mafieuses nippones depuis une dizaine d'années avant d'être capturé lors d'une mission de surveillance sur Bourak. Les Yakuzas ont sauté sur l'occasion et ont souhaité « mieux connaître » ce mec.
« Mieux connaître ». J'avais déjà entendu ces mots utilisés par un Yuyu. D'habitude, ça signifie qu'ils allaient lui taper dessus jusqu'à ce qu'il parle. Je m'attendait pas à des miracles. Les trois balaises dans la limousine devaient déjà préparer le terrain. Kamaji m'a expliqué vite fait comment il est entré dans la mafia, comment il est devenu chef de clan, comment il a étendu son empire. A la limite, ce qui aurait été bien, c'est qu'il en parle à quelqu'un que ça intéresse. La seule chose que je voulais à ce moment là, c'était mon fric.
On est revenus dans la propriété de Kamaji. Les limousines se sont séparées à l'entrée. Les deux dernières sont parties sur la droite, j'ai pas vraiment vu où, les quatre autres sont entrées dans un parking souterrain. Kamaji et moi sommes remontés par un ascenseur privatif jusqu'à son bureau. Les trois balaises ont amené Xiao Wang, toujours attaché et curieusement déjà couvert de bleus peu après. Ils l'ont fait asseoir sur une chaise. Je crois que j'allais devoir me farcir une séance de torture façon nippone avant de toucher mon pognon. C'est pas ce que je préfère, mais au moins, cette fois, c'était pas moi sur la chaise.
La séance avait à peine commencé qu'on a entendu un bruit d'explosion assez fort. Ça venait de la porte d'entrée du domaine. Quelques secondes plus tard, on a entendu trois autres explosions. Une assez faible qui venait du parking souterrain. Les deux autres venaient de la droite du domaine - au nord je crois, là où s'étaient dirigées les deux dernières limousines.
Immédiatement, j'ai tourné la tête vers une fenêtre qui donnait côté explosions. On voyait juste quelque chose brûler. Les trois balaises ont sorti des pistolets et se sont rués vers l'extérieur, relativement vite pour des mecs aussi costauds. Kamaji a sorti un simple pistolet d'alerte, le genre de jouet destiné aux mecs qui n'ont jamais besoin de se battre. Pour ma part, j'ai pris mon combi et gardé le DEP pas loin, au cas où.
Kamaji s'est approché de Xiao Wang. « Vos amis sont venus vous libérer apparemment. Dommage. Vous en savez trop maintenant. » Et le vieux lui a vidé trois cartouches dans la tête. Wang est mort sur le coup. Kamaji s'est tourné vers moi : « Khandr San, je vous prie de bien vouloir considérer que votre contrat est prolongé légèrement. Je vous donnerais une prime supplémentaire si vous choisissez de rester de mon côté et de me servir de garde du corps privé pendant quelques instants seulement ». A l'extérieur, je voyais des Yakuzas en costume cravate avec leurs pétoires à main qui se planquaient derrière des buissons. Plus loin, il y avait les assaillants que je distinguais enfin. A mon avis, les Yakuzas feraient pas long feu. C'était le service impérial. Il y avait deux agents du Rang de la Grue, au moins un Tacbot d'Aleph et des mecs en armures lourdes typiquement Yujing dans la cour qui prenaient d'assaut la demeure.
Intéressant. J'avais vraiment deux possibilités. Soit je finissais mon contrat avec Kamaji et j'aidais à repousser les envahisseurs, c'était l'option risquée. D'un autre côté, je pouvais en coller une à Kamaji, le capturer et le livrer au service impérial. C'était l'option moins noble et plus rentable. Par contre, même si ça semblait rentable, je trouvais que cette idée n'était pas vraiment agréable. Faire un boulot de chasseur de primes, c'est pas spécialement mon style, surtout quand c'est pas prévu à la base. Mais en plus, connaissant le style du service impérial de réputation, j'étais pas certain de vraiment vouloir les aider, et encore moins de leur refiler un prisonnier. J'ai été stupide, j'ai accepté l'offre du japonais.
Autour de la maison, il y avait des fusillades intenses. On voyait des Yakuzas qui sortaient par groupes de deux ou trois de la demeure et qui finissaient par se faire abattre d'une balle de combi ou de mitrailleuse par les experts du Service Impérial. Faut reconnaître qu'un petit mafieux ne fera que rarement le poids face à un tueur entraîné et en armure lourde, alors quand les tueurs sont cinq ou six, ce ne sont pas quelques minables en costume noir qui peuvent les arrêter. A un moment, un des Yakuzas a réussi un coup superbe : une grenade a été jeté dans sa direction, il a eu le temps de la voir venir et a donné une sorte de coup de pied sauté dans la grenade, comme il aurait tapé dans un ballon ordinaire. La grenade a rebondi sur son pied et est repartie en direction d'un tacbot. La machine n'a rien vu venir et a été désintégrée dans la foulée. Je ne sais pas ce qu'il est advenu du Yakuza, s'il a survécu, il est peut être devenu footballeur professionnel. Bref, il est resté dans le travail malhonnête.
Subitement, le plafond s'est effondré au dessus de nous. De la pièce du dessus, il nous est tombé un japonais obèse qui s'est étalé sur le sol de façon pas propre. Sur le dos. Le type était mort. J'avais à peine eu le temps de lever la tête. Kamaji s'est tourné vers l'obèse et a secoué la tête. Une grenade fumigènes a explosé dans le bureau. On ne voyait plus rien. Je restais près de Kamaji mais je ne pouvais pas faire grand chose et je ne voulais surtout pas tirer pour ne pas risquer de blesser mon employeur. J'avais surtout peur qu'un type du camp d'en face ne dispose d'un viseur multi-spectral.
Il n'y eut aucun tir à travers le fumigènes, ceux-ci ont fini par se dissiper. On entendait toujours les tirs et des cris au dehors. Kamaji était sur ses gardes, en face de moi, toujours devant son sumo mort. Il n'avait pas l'air spécialement paniqué. Moi je flippais. Un mec était à l'étage au dessus et s'amusait à balancer des types énormes à travers les étages. Je suis le genre poids plume, je trouvais ça moyennement amusant. Alors que je regardais au plafond, le corps de Kamaji fut coupé en deux dans le sens de la longueur. Les deux parties de son corps tombaient symétriquement de part et d'autre du corps de l'obèse. Derrière ce coup de sabre magistral, un type tout mince en collants noirs qui portait un sabre de samouraï. Un ninja.
Putain, Tsubasa (olivier Aton) est devenu Yakusa! Arg!
Bon Hassan, t'as vraiment choisi l'option de merde là... Si c'est encore le tour actif du ninja, c'est mort.
pas forcement, hassan n'a rien a voir "physiquement" avec un yak, ca peu passer...
Je serai un ninja en pleine batisse ennemi, devant un type qui ne fait pas partit de mon équipe avec un combi dans les mains, je chercherai pas à comprendre...
Surtout qu'un ninja avec grenade fumigène, ça ne peut-être que Saito Togan, Art martiaux n4 et arme cc Explosive, ouch!
@sauf si une "cible" t'as été designée...
Boarf, une cible désigné, ça n'empèche pas de viander le reste. A moins que le Ninja ne se sente pas menacé ou que hassan fasse preuve de sa moule légendaire, ça augure mal pour lui. Surtout que c'est le dernier épisode de la serie (A quand la saison 2 avec un nouveau Lost?)
j'avais pas remarqué que les ninjas n'avaient pas de fumigènes à la base, ça me semblait normal qu'ils en aient
bon ben là j'ai commis une erreur et j'ai pas envie de la réparer
mais c'est pas saito
J'avais déjà entendu parler de ces mecs mais j'en n'avais jamais eu un en face de moi. J'avais déjà rencontré un Hassassin, c'est vrai, mais c'est définitivement pas le même genre de mecs. L'autre fois, en plus, on avait eu le temps de causer. J'étais blessé et il m'a laissé partir en vie. Ce ninja était manifestement hostile et prêt à me dessouder.
Il a levé son sabre – ses machins doivent avoir un nom spécial, si je survis à cette rencontre, je me renseignerais, là, j'avais pas le temps de demander au ninja – et a sauté par dessus le corps du sumo en faisant un petit déhanché de danseur artistique – ridicule, le Fiday d'il y a deux ans avait vachement plus de style finalement. J'ai juste eu le temps de me jeter sur la gauche, près du bureau de Kamaji. En tombant, je me suis fait mal à l'épaule, j'ai dû lâcher mon DEP. Mauvais point, mes chances d'abattre le ninja diminuaient d'autant. Celui-ci avait relevé son sabre et s'apprêtait à m'en remettre un coup. De ma main droite, je lui ai lancé le DEP au visage. Il a eu le temps de détourner l'arme mais ça m'a donné une occasion de me relever. J'ai tiré une rafale de combi, il s'est jeté de l'autre côté du bureau avec une sorte de saut périlleux impeccable – cette fois au moins ce n'était pas ridicule, mais j'avais pas le temps de me battre et d'applaudir à ce spectacle de cirque - et s'est plaqué au sol, invisible d'où j'étais. J'ai entendu un bruit bizarre, électronique, de son côté du bureau.
Je me suis reculé, mon combi prêt à tirer. J'étais contre le mur du fond. Je tournais autour de la pièce afin d'avoir une vue un peu dégagée sur l'autre côté du bureau. Quand enfin j'aurais pu voir quelque chose, le ninja avait disparu. Le salaud avait enclenché son système de camouflage thermo-optique. Impossible de le repérer. Contre ce genre de problème, il y a pas dix mille solutions. Il faut un viseur spécial ou beaucoup de chance. En l'absence de viseur, j'ai fait avec la chance, d'habitude, j'en manque pas trop.
Si le mec essayait de me taper dessus, j'aurais une chance de le voir, ce qui m'inquiétait le plus, c'est qu'il essaye de balancer une fumigène pour se rapprocher et me finir en douceur. Je me suis rapproché d'un coin de la pièce, pas loin de la porte, au cas où j'arrive à repérer le ninja. J'observais attentivement l'environnement en face de moi, si le mec bougeait un objet ou faisait un bruit, j'avais une chance de le repérer et de me le faire. Ce n'est jamais arrivé. Le ninja ne bougeait probablement pas, attendant que je fasse une erreur.
Je ne comptais pas lui laisser d'occasion de s'en sortir. J'ai tiré au combi, à hauteur de mon ventre. Une ligne bien propre et bien nette qui a traversé toute la pièce. Le ninja n'avait pas vu le coup venir. Une balle l'a atteint à l'estomac et son camouflage s'est dissipé d'un coup. Il se tenait le ventre avec les deux mains, son sabre était déjà tombé par terre. J'avais plus beaucoup de munitions, je me suis précipité sur le sabre du ninja que j'ai attrapé et retourné contre son propriétaire. Je l'ai jouée traditionnelle, un coup net sur la nuque pour le décapiter. Je pense qu'on n'est pas nombreux parmi les Druzes à avoir tué un ninja au corps à corps. J'avais un peu triché mais j'étais fier de mon coup.
J'ai pas eu le temps de savourer la victoire. Avant même que je n'ai pu me retourner, j'ai entendu un bruit fort derrière moi. Puis une rafale familière, un bruit de combi. La douleur m'a terrassé. Je me suis effondré sur le corps du ninja découpé façon bifteck. Mon sang s'écoulait. J'ai eu le temps de tourner la tête vers mon meurtrier. Au moins c'était pas un simple Yakuza ou un troufion quelconque. J'ai fermé les yeux pour la dernière fois. Mon dernier souffle était une prière pour Allah et le pays Druze.
Déconnection automatique, décès. Sauvegarde en cours...
Sauvegarde réussie.
la fin demain
Allez, 10 contre un qu'il s'est fait décendre par un merco druze ^^
Par contre, au sujet du combat avec le ninja, il est très bien dans l'ensemble mais y'as quelques trucs qui me gènent:
Il le lance ou il le lache son DEP? Faudrais savoir!
Il a vraiment l'intention de déssosser un Ninja à l'arme antichar en solution "standar"? Le DEP, si je ne m'abuse, ça reste un panzerfaust (pas l'arme d'infinity la vrai) un truc un coups sensé equiper les fantassins pour répondre à une éventuelle menace blindé sans les priver de leur armement de base?
Sinon la disparition du ninja derrière le bureau est bien rendue, excepté le "bruit électronique" pour le coups, ça fait un peu ridicule qu'un camo qui te fasse disparaitre fasse un bruit à la con à l'activation.
Après pour le coups du Ninja qui as des fumis, pourquoi pas. L'état empire est trop occupé à nier leur existance pour vérifier qu'ils utilisent bien l'équipement standard ^^
Citation de: Pitaine le 05 Août 2010 à 14:50:41
Allez, 10 contre un qu'il s'est fait décendre par un merco druze ^^
Après pour le coups du Ninja qui as des fumis, pourquoi pas. L'état empire est trop occupé à nier leur existance pour vérifier qu'ils utilisent bien l'équipement standard ^^
il en avait peut etre pas, mais hassan ne peut pas le savoir!
sinon je pense plutôt a un faisan (pas grand monde avec un combi en impérial)
je le voyais bien lancer le DEP, pas tirer avec
juste balancer l'arme, ça peut faire mal aussi
les fumigènes c'est surtout une bourde de ma part, mais ça peut s'expliquer avec beaucoup d'imagination
le tir peut venir de l'exterieur
le ninja peut les avoir piqué à une victime ou un allié
il y en avait dans le bureau
il y a un jedi qui s'amuse avec des fumigènes de l'autre côté
un battement d'ailes de papillon dans le sahel a provoqué un vent violent au Japon...
Note express : Ce dernier document relate en détail les conditions de l'arrestation et de la mise sous séquestre du Cube du citoyen Druze Hassan Khandr. Cette interpellation, bien que réalisée dans le cadre d'une opération de lutte contre le crime organisé nippon par le Service Impérial est tout à fait légale, la licéité de celle-ci ayant été confirmée par l'agent Deva 56579, agent ayant éliminé le citoyen Hassan Khandr.
Formulation du jugement : Au vu de ces trois témoignages, nous constatons que le citoyen Druze Hassan Khandr a été manipulé dans le cadre de la plainte déposée par les avocats du Vatican. La plainte est donc irrecevable en raison du caractère imprévisible de la tournure qu'a pris cette affaire. Le citoyen Druze Hassan Khandr est jugé innocent de tous les chefs d'accusation, y compris détournement de cadavre et meurtres. Le Vatican est condamné à verser à la famille du citoyen Hassan Khandr un Océania (1 Oc) de dommages et intérêts pour diffamation. Le Cube du citoyen Hassan Khandr ne sera pas livré aux services secrets pannocéaniens pour les mêmes raisons.
Formulation du jugement : Le Vatican est invité à livrer sans délai à Aleph tous les documents relatifs au Projet Néo-Apostolos pour étude.
Formulation du jugement : L'identité de l'Hassassin à la tête de l'Opus Dei n'a pas pu être déterminée. Une citation à l'ordre du mérite doit toutefois être déposée par contumasse au titre de la protection de la convention de Concillium et de la protection de l'unicité d'Aleph.
Formulation du jugement : Dans l'affaire opposant le citoyen Druze Hassan Khandr et Aleph, il ressort que le citoyen Hassan Khandr, bien que méconnaissant la situation au départ, a été le principal responsable de l'opération Lazare (Voir dossier correspondant) et de la mort du Docteur Arnaud Gringois. Les informations détenues par le citoyen Druze Hassan Khandr étant de nature à déstabiliser l'ordre public et à porter atteinte à la renommée d'Aleph et de l'O-12 dans son ensemble, il convient de les garder secrètes. Par conséquent, le Cube de données du Citoyen Hassan Khandr ne peut pas être libéré et sa résurrection est formellement interdite.
Note express – ne pas dévoiler - : Dans un souci de simplicité, le Cube du Citoyen Druze Hassan Khandr sera soumis à un traitement électromagnétique de classe 3 visant à en détruire toutes les données dans les plus brefs délais.
je vais poster le premier commentaire
il va me manquer Hassan je crois
j'ai commencé à réfléchir à la trame d'un nouveau récit avec un autre personnage principal et dans un style un peu différent (ce sera un employé d'Aleph, une recréation d'un personnage mythique, j'en dis pas plus, j'ai pas écrit la moindre ligne, juste trouvé le personnage principal et ce qu'Aleph en fera)
par contre s'il y a des flashbacks, je ferai apparaître Hassan façon guest star (rien n'est sûr mais je peux essayer)
merci à tous pour vos commentaires qui m'ont bien aidés à continuer cette histoire
bah, faut pas dire ca, je suis sur que le cousin va venir recuperer le cube...^^
Faut pas sous estimer la mafia Druze et la pression des Fans!
Ceci dit protester de la légalité de l'arrestations d'Hassan: Faut pas déconner hein, Les arrestations de Yu Jin en territoire Yu Jin sont légale. Pas forcément juste, peut être arbitraire, peut être violantes, mais légales. Pas besoins d'O12 pour l'avaliser.
Pour les restes pas mal. Ceci dit "contumace", c'est pas un therme utilisé pour une condamnation et non pour une récompence?
pour un jugement, pas forcement une condanation...
Perdu, un jugement n'est jamais par contumace, seule la condamnation d'un prévenu absent sans excuse valable, si condamnation il y a, est dite "par contumace".
Enfin, était dite par contumace puisque cette procédure n'existe plus, elle remplacée par la procédure par défaut depuis la loi n°2004-204 du 9 mars 2004 dite Perben II.
Voilà, voilà, petit point juridique :)
effectivement, je pensais au jugement par defaut... roh la fatigue des fois...
encore une bien belle histoire, juste déçu de la mort d'hassan de façon si rapide, vu le bougre, il aurait pu finir de façon un peu plus "guerrière" que de se faire tirer dans le dos :-\
j'aime bien ... il suffit d'une erreur d'inattention et le plus grand guerrier meurt comme une bouse LOL
we are (almost) human after all
On dit quoi si c'est pas contumace alors?
Merci pour les commentaires
bbin par defaut
Citation de: darkdoji le 06 Août 2010 à 14:49:24
encore une bien belle histoire, juste déçu de la mort d'hassan de façon si rapide, vu le bougre, il aurait pu finir de façon un peu plus "guerrière" que de se faire tirer dans le dos :-\
Moi ça m'as fait marrer, Mon perso Druze pour Shadowrun à pris une rafale dans le dos aussi la dernière fois ^^
Bon Tita758, maintenant que tu nous a convaincu d'attendre impatiament la sortie des figurines de troupes de choc druze, tu enchaine sur un truc dont l'ISC n'existe même pas! Tu veux nous tuer à la conversion? ;D
le prochain personnage sera moins "militarisé", je suis pas sûr qu'une conversion en soit nécessaire
par contre les Druzes, j'attends avec impatience