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Universalis => L'Univers d'Infinity => Discussion démarrée par: tita758 le 25 Juin 2010 à 06:39:58

Titre: (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: tita758 le 25 Juin 2010 à 06:39:58
Mon nom est Hassan Khandr. J'ai 29 ans. Je travaille pour la mafia Druze. Je connais des histoires un peu sales sur tout et tout le monde. Faut dire que j'ai pas mal bougé et changé de patrons au cours du temps.
J'avais reçu un message d'un contact sur Bakunin. On me donnait un rendez-vous urgent pour un boulot dans une des zones les plus bizarres du vaisseau. Au coeur de Praxis. J'ai jamais aimé les vaisseaux Nomades, l'air en conserve ça me réussit pas. J'ai jamais aimé Bakunin, on y trouve les pires racailles de l'humanité, quelques un le savent et ils en sont fiers, les autres sont juste trop déjantés, allumés ou drogués pour s'en rendre compte. J'ai  jamais aimé Praxis, c'est là que les pires psychotiques se rejoignent et font les pires des trucs. D'un autre côté, un boulot c'est toujours du cash qui rentre, je pouvais pas rater ça après ma mise au vert récente.
Pour vous donner une idée du truc, sur Bakunin on entend souvent dire qu'il y a les "gentils nomades déjantés de Vaudeville" et les "méchants nomades sadiques de Praxis". C'est pas tout à fait vrai. A Vaudeville, il y a les intellos, les artistes, les dinguos qui ont l'air de tenir droit parce qu'ils ont une sorte de vision. On y trouve toutefois des dingues, des vrais, le genre qui se fait greffer un sexe d'éléphant sur le visage parce que ça pourrait devenir la mode et qui diffusent en boucle la vidéo de leur opération sur le réseau. A Praxis, il y a des vrais salauds. Des scientifiques à mi chemin de la folie mais parmi eux il y a deux ou trois génies. En fait ce sont les génies les plus dangereux et c'est peut être mieux pour l'humanité qu'ils soient collés avec les rebuts.
Il faut toujours un guide dans Bakunin, mais c'est encore plus vrai de Praxis. Les modules s'enchainent et ne se ressemblent pas. On a même l'impression qu'ils changent de place pendant qu'on ne regarde pas. J'avais un guide. Un Modo comme ils disent ici. Une sorte d'agent de sécurité interne. Celui là avait tout l'air d'un fils de chimère qui avait réussi à s'extirper de sa misérable condition en se mettant au service de la loi. Qu'est-ce qu'ils savent de la loi ces gens-là? Il avançait fièrement dans son uniforme pimpant, il claquait du talon, regardait les gens de haut. A première vue, la plupart des gens qu'il toisait auraient pu l'envoyer voler à l'autre bout du vaisseau d'une seule baffe. Je pouvais pas permettre. J'avais besoin de lui.
Niveau escorte, compter sur un de ces modos est une mauvaise idée. C'est pas son gadget à piles qui va nous protéger des gros méchants de Praxis ou des décérébrés qui les accompagnent. Pour ça j'avais mon ccombi et mon DEP. C'est un endroit étrange Praxis. On est libre d'y amener ce qu'on veut. Des types se baladent avec un arsenal militaire dans le dos et personne ne leur dit rien. Un gamin en pyjama orange et les cheveux bleus se balade en claquant des talons et tout le monde baisse les yeux. Je comprendrais jamais les Nomades.
La balade a duré trop longtemps à mon goût. Faut dire que je suis pas super patient non plus. Je me suis demandé un moment si l'absence d'un mode de transport véritablement fiable et sûr dans Praxis n'était pas voulue. Le genre de trucs qui impressionne le visiteur : on t'oblige à marcher pendant trois plombes dans une ambiance glauque, on te perd dans des corridors et des méandres où tu croises des types lobotomisés, tu vois des fumées vertes ou violettes sortir de certains modules, et si jamais ton guide se plante, tu te retrouves à Vaudeville, devant une BouBoutique de Dior où trois bourgeoises Yujing se ruent sur le dernier article à la mode. J'aurais jamais confiance dans les gens de Bakunin. Au final, même les Yuyu me font moins peur.
J'étais presque mort de fatigue quand mon guide m'a demandé d'attendre. Il est entré dans un module dont les parois étaient immaculées. C'est pas souvent le cas sur Praxis. Comment des humains peuvent vivre là-dedans? Je me suis adossé à un autre module, sale, mais je voulais pas risquer de laisser une trace sur le module de mon futur employeur, si c'était un obsédé de la propreté je risquais de perdre une partie de ma prime.Quand mon Modérateur est ressorti, il pleurait presque. Je lui ai filé dix crédits, il est parti en courant, comme s'il avait le diable derrière lui. Je suis entré dans le module impeccable.
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: kenjaki le 25 Juin 2010 à 08:53:05
J'adore ta vision de Bakunin.. elle me conforte dans mon choix d'armée (si ton héros croise l'homme-singe, on perd définitivement Nod...)

Bravo continue comme ça !
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: Pitaine le 25 Juin 2010 à 11:22:31
Attention...

Hop.

Voilà. Comme ça j'ai pas besoins de fouiller et je retombe dessus en deux clic.
Titre: (Récit) : Docteur Alfonso Finck
Posté par: tita758 le 29 Juin 2010 à 06:00:37
Je suis pas dingue. Avant d'accepter un boulot, je me renseigne, je prends des notes. Le seul type que j'ai connu qui faisait pas ça a fini ses jours dans une cuve de Teseum en fusion en Calédonie. J'ai fini par croire que ce mec savait pas lire mais qu'il était trop fier pour l'admettre. Il est mort en brave, tout fondu dans une cuve au milieu des montagnes paumées d'Ariadna. Tant pis pour lui.
Mon employeur faisait partie de ce que j'aurais appellé les "gentils dingues". Pas assez dérangé pour appartenir à Praxis mais trop différent pour rester à Vaudeville. Le Docteur Finck avait longtemps travaillé pour un lobby Pannoc, sur Néoterra. Il travaillait dans l'ingénierie biologique et un jour, il a pété un cable et s'est enfuit, abandonnant femme et enfants pour se réfugier à Praxis. J'ai jamais compris pourquoi les gens se réfugient à Praxis. Il y a des endroits plus agréables où fuir et finir ses jours qu'une conserve géante perdue au milieu de l'espace.
Le module du docteur était véritablement impeccable. Murs et pladonds blancs, sol façon carrelage vert pale. Ca me mettait pas spécialement à l'aise mais au moins ça ne sentait pas mauvais comme les trois quarts de Praxis. Il y avait une odeur de javel. Le module n'était pas grand. D'après mes sources, le docteur Finck vivait pour ainsi dire seul dans sont module. D'après mes infos – ça vaut ce que ça vaut – le module était séparé en trois parties, une zone d'acceuil où j'étais, qui ressemblait à une salle d'opération, les appartements de Finck et derrière son laboratoire, qui englobait la quasi totalité du module.
Finck était devant moi, assis derrière un bureau en néormica - j'aime bien cette matière, ça a un petit côté old fashion, vingtième siècle. Il ressemblait à l'image qu'on pouvait se faire d'un savant fou. Blouse blanche qui semblait cacher quelque chose, lunettes en demi-cercle - bizarre un nomade sans implant rétinien correcteur, ou alors c'est juste pour se donner un genre – petit, chauve, les traits tirés. En m'approchant, j'ai aperçu ses yeux, jaunes. Addiction à la Novocaïne ou implants rétiniens. Le genre de type à qui personne ferait confiance en gros. Je m'installais en face de lui. Il m'avait observé pendant que je m'approchais. J'aimais pas ça, j'avais l'impression qu'il allait me dévorer ou me faire un autre truc louche.
La conversation a duré. Si le mec avait la réputation d'être peu locace, il avait choisi notre entretien pour changer ses habitudes. Il m'a parlé de lui, de sa jeunesse, de son amour de l'humanité, de ses grands projets. Il m'a parlé d'histoire, de légendes plus ou moins oubliées. De tout un tas de trucs dont je me fous. Ce que j'aime, c'est qu'on me parle de pognon avant tout. Les dentelles c'est pas mon truc.Ça a duré trop longtemps pour moi. Je sautillais presque sur ma chaise quand il a dit la phrase magique "ce que j'attends de vous"
Je résume, c'est un peu long à expliquer et le Doc m'a fait la version longue, ce serait insupportable. Il y a longtemps, il s'est fait virer de son labo sur Néoterra parce qu'il faisait des recherches censurées par les lobbys religieux. Il est venu sur praxis avec ses plans et ses idées en emportant avec lui des dizaines de plans et de projets. En effectuant ses recherches, il s'est rendu compte qu'il lui manquait des données pour atteindre ses objectifs. Il a essayé de m'en parler mais j'ai rien compris sur le coup, j'ai zappé. C'était comme à l'école. J'avais beau chantonner dans ma tête le temps ne passait pas plus vite. Quand mon esprit est revenu à la conversation, il m'a expliqué qu'il ne lui manquait plus que deux choses pour parfaire sa collection. Un appareil d'origine extra-terreste – désactivé d'après lui- qui se trouvait sur Svalarheima et un autre appareil, en état de fonctionner celui-ci, qui serait une sorte de dispositif de contrôle adiadnais amélioré qu'il aurait laissé dans son labo sur Néoterra.
Il voulait que je retrouve ces objets avant qu'ils ne deviennent introuvables. D'après lui, l'appareil alien était en cours d'étude par le labo qui l'avait récupéré et leur étude risquait de l'endommager. Quant à la batterie améliorée, après tout, c'est lui qui l'avait inventée, pour moi elle était à lui. Ça me posait pas de problème moral de rendre à quelqu'un ce qui lui appartient. Niveau financier, il me proposait une portion de royalties sur les bénéfices induits par ses recherches. J'allais devenir un mécène de la science.
En bref, j'avais un boulot assez facile : trouver deux bidules pas plus gros que le poing sur deux planètes différentes, puis retrouver le Doc dans un ancien bunker en Calédonie où il voulait emménager rapidement pour lui changer de Praxis, et le tout, pour un gros paquet d'oseille. En plus le mec paye en Oceannia, ça se refuse pas. Mission acceptée, je le sentais bien et ce serait facile.
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: Pitaine le 29 Juin 2010 à 11:18:04
Quel couillon...

Y vas aller braquer deux labo pannoc tout seul? ;D
Titre: Re : Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: Zarachi le 29 Juin 2010 à 14:11:29
A mon avis il aurait mieux fait d"écouter l'histoire. Il va se retrouver avec une saloperie extraterrestre qu'on sait pas ce que c'est et ça va lui jouer des surprises :p

Sympa l'ambiance sur Bakunin, il ne semble pas y avoir un seul mec sain d'esprit à bord ;D
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: kenjaki le 29 Juin 2010 à 17:29:34
Citation de: Zarachi le 29 Juin 2010 à 14:11:29
Sympa l'ambiance sur Bakunin, il ne semble pas y avoir un seul mec sain d'esprit à bord ;D

Normal, tu as vu la tête des joueurs Nomades...
Titre: (Récit) : Départ vers le monde du froid
Posté par: tita758 le 30 Juin 2010 à 06:07:03
Ce que je préfère quand je vais sur Bakunin, c'est partir. N'importe où c'est mieux. A moins d'être franchement à la masse. Je dis pas que Svalarheima – ma destination - c'est le paradis, mais au moins c'est une vraie planète, pas un simple assemblage de tôles. Tant qu'à avoir le choix, je serais pas allé à Svalarheima, il y a des endroits beaucoup plus cools dans l'univers. Je suppose que même une planète bourrée de Morats est plus agréable à vivre. Pour du boulot je fais une exception, mais j'aime pas ça.
Avant de partir, j'avais une urgence. Un truc qui faisait partie du plan. Je devais passer sous les mains d'un médecin de Praxis. Un spécialiste des Cubes. Pour mener à bien la mission j'aurai besoin  de quelques faux souvenirs qui feraient vrais. C'était un mec dont j'avais entendu parler, moitié hacker, moitié docteur. Ses services coutaient cher mais c'était le seul moyen de m'assurer que j'entrerai sain et sauf chez les pannocs.

Modification des données repérée. Séquence mémoire introduite en surplus. Les données supplémentaires ne sont pas nécessaires à l'analyse du Cube. Informations à supprimer.

Svalarheima, c'est le monde du froid. Il gèle en permanence et les gens supportent ça facilement. Il parait qu'on reconnait toujours un touriste de Svalar quand il se balade dans l'espace, c'est le seul qui crève de chaud en hiver. J'admets toutefois que ça vaut le coup d'oeil depuis l'espace. On dirait une grosse balle bleue avec du givre autour et par endroits la forme des continents en gris léger qui se découpe. Je comprends pas que des explorateurs aient pu avoir envie d'atterrir là. A moins d'avoir vécu dans un igloo toute sa vie.
J'allais atterir dans la zone Pannoc de la planète. Je connaissais ma destination, un consortium militaire planqué dans les montagnes, près d'un petit village nommé Yngvilheim. D'après Maya c'était un tout petit village d'une centaine d'habitants qui avait peu de contacts avec le reste du monde, très proche de la frontière avec la zone sous contrôle Yujing. Une auberge qui fait service postal et mairie, pas de commerces, la plupart des habitants sont éleveurs ou bucherons. Une vraie carte postale. Je risquais quand même pas de m'ennuyer. Entrer dans un consortium militaire je l'ai déjà fait, c'est pas compliqué. Sortir pose souvent problème par contre. Je manque pas d'imagination, j'ai mes chances.
En arrivant à l'orée du village, j'étais un peu rassuré. Les gens étaient sympas dans le fond. Ils m'ont souri, pourtant j'étais armé, c'est rare les gens qui restent sympas quand on est armé. Direction l'auberge. C'est un réflexe. Je bois pas, j'ai besoin d'une chambre. Les maisons sont marrantes dans le village. Briques rouges ou noires, du bois sur les murs et des toits en polymère chauffant qui protège de la neige. Pas une ligne électrique visible, tout le réseau doit être entérré et dans le genre bonne nouvelle, Maya fonctionne parfaitement. Ils sont terribles ces Pannocs. Dans un endroit comme ça, ils sont capables d'installer tout le matériel disponible aux loisirs alors que la priorité serait plutôt donnée à la bouffe dans les autres coins de la sphère.
L'auberge était petite. Pas désagréable. J'étais le seul client, évidemment. Prévoyant, je laissais mes armes et mon matos un peu lourd dans la chambre. Il n'y avait pas de coffre mais un DEP ne faisait pas partie du plan. Pas au début. Au pire, il y aurait forcément une armurerie dans le consortium. Après un bon repas, je me préparais à quitter l'auberge et à accomplir la première partie de ma mission.
J'étais pas rasé proprenet, je déchirais mes fringues dès la sortie du village. Direction l'ouest, le consortium. Je comptais en gros une demi journée de marche vue la distance sur les plans. J'avais oublié deux détails. D'abord, c'était pas une rando en plaine mais un trajet en pleine montagne. Ensuite, Svalarheima, c'est pas les côtes de la Méditerranée. On avait beau être en juin, une tempête de grêle et de neige m'est tombée dessus.
J'ai mis trois jours à arriver. Trois jours sans bouffer, sans me laver, à marcher dans le froid avec des fringues que j'avais déchiré – exprès – moi-même. J'étais devenu un zombie, presque mort. Ça cadrait bien avec mon plan pour entrer, mais la suite serait pas forcément évidente vu l'état dans lequel j'étais.
Titre: Re : (Récit) : Départ vers le monde du froid
Posté par: sechs le 30 Juin 2010 à 22:58:10
Non mais y'a pas à dire j'adore ! Tu as un style vraiment génial :) Tu as déjà pensé à tenter d'écrire un ouvrage entier ?

Juste un truc :

Citation de: tita758 le 30 Juin 2010 à 06:07:03Entrer dans un consortium militaire je l'ai déjà fait, c'est compliqué. Sortir pose souvent problème par contre.

Il manque pas un "pas" juste avant compliqué ?

La suiiIIIiiiiiiiIIIiiiTTTTE !  ;D
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: tita758 le 01 Juillet 2010 à 05:32:40
il manque un "pas" effectivement, je corrige

sinon j'ai commencé à écrire plusieurs histoires de SF, pas du tout ambiance infinity, mais elles sont loin d'être finies (surtout que j'écris principalement de mon bureau, je dois faire souvent des pauses, dès qu'on me demande un truc)
Titre: (Récit suite) : le "consortium"
Posté par: tita758 le 01 Juillet 2010 à 05:35:26
Je rampais presque en arrivant en vue de la base. Sur Maya, on aurait dit que c'était énorme. En vrai, il y avait quatre bâtiments regroupés derrière une simple cloture de barbelés. Un seul mirador surplombait le tout et en m'approchant, je voyais que l'un des bâtiments ne pouvait être qu'une réserve pour l'eau et les énergies fossiles, tandis qu'un deuxième était une mini-centrale nucléaire. Apparemment, les pannocs n'ont pas retenu la leçon des explosions de centrales dans ce genre d'il y a une douzaine d'années. Même les primitifs d'Ariadna utilisent des trucs moins dangereux. A première vue, les deux autres bâtiments m'intérressaient plus.
Il me restait cent mètres à faire pour entrer dans la base. Un des gards du mirador m'a vu à ce moment. Je savais pas trop sur quoi j'allais tomber. J'ai été fixé assez vite. Trois mecs en blanc courraient dans ma direction. Ils marchaient sur la neige comme si ça n'avais pas été un obstacle pour eux. Ils fonçaient tout droit vers moi. Ma vision était un peu brouillée, j'avais la dale depuis quatre jours, mais je les ai reconnus. J'en avais jamais vus avant, juste entendu parler. Trois Nisses. Un simple manteau blanc sur une combinaison militaire standard, des bottes modèle Pannoc basique. Mais ces mecs ne crèvent pas de froid sur cette foutue planète. Et niveau matos, un viseur infrarouge dernier modèle. S'il n'y avait que des types dans ce genre dans le consortium, j'en mènerai pas large. Surtout sans mon vieux DEP.
Ils m'ont regardé et m'ont emmené avec eux. Ils parlaient pas. Ou alors sur leur réseau privé. L'un d'eux avait pris mes jambes, un autre mes bras et le dernier tenait les armes des deux autres. Un moment j'ai pensé que tuer trois Nisses à mains nues ça ferait bien sur mon CV, mais ça cadrait pas avec la mission. Et j'avais faim.
Ils m'ont emmené dans la base comme ça. J'ai découvert les deux autres bâtiments à ce moment. L'un des deux semblait être un module d'habitation. Il y avait une antenne de réception pour Maya avec un gros logo CNN dessus. L'autre bâtiment était plus discret. La porte était blindée. J'en n'ai pas vu grand chose. Ils m'ont amené directement au module d'habitation. Ils faisait super chaud dans ce truc. Par rapport à ce que j'avais vécu ces derniers jours en tous cas. Le module était pas énorme. Une dizaine de pièces à première vue. Une installation plutôt agréable, avec cuisine, salles d'eau, chambres individuelles et salle de repas qui sert d'arsenal. J'ai compté vite fait les chambres pendant qu'ils m'installaient dans l'une d'elles, tout au fond du bâtiment. Huit chambres individuelles, ça faisait huit occupants. Huit Nisses pour ce que j'en savais. A peine posé sur le matelas, je me suis endormi. J'en avais bien besoin.
A mon réveil, il y avait un des Nisses à mes côtés. "Za Fa?" Encore un détail que j'avais oublié. L'accent de Svalar était très différent de celui des anglophones de la terre. Faudra que je supporte ça.
"ça va merci. Qui êtes vous?
_ Fous êtes tans une baze militaire Pannozéannique. Zous kontrôlle tu troizième réchiment Nizze de Svalarheima. Che zuis le métezin qui m'okkupe te zes hommes. Et fous, qui êtes fous?
_ Hassan Khandr. Citoyen Druze, de la Terre. J'ai été capturé pendant une mission par un groupe de fonctionnaires Yujing et amené en prison ici, sur Svalarheima. Je me suis échappé et j'ai courru le plus vite possible vers la frontière Pannocéannienne. J'avais peur que vous ne soyez des Yujing quand vous m'avez trouvé.
_ Che fois. Sachez que fous êtes izi tans une inztallation militaire et que nous n'aimons pas beaucoup les merzenaires. Toutefois, fu fotre état de santé actuelle, nous allons fous offrir l'azile pour quelques chours, le temps te fous remettre, puis fous expetier fers l'ascenzeur orpital qui fous amènera à la zirculaire. Fous êtes lipre, mais faites attention. Nous afons tu trafail et nous ne poufons pas être térangés.
_ Je serais sage, promis. Je veux juste manger quelque chose."
Quoi qu'on puisse en dire, le mec était sympa. Ou pour le moins humain. Il m'a apporté de la bouffe et m'a fait la conversation pendant que je mangeais. Rien de bien important mais ça fait du bien de parler un peu. Pendant la discussion il essayait d'obtenir un maximum d'infos sur mon séjour dans les geôles Yuyu. Sans les souvenirs que j'avais fait incorporer sur Bakunin, je m'en serais pas sorti. Je crois que le Nisse m'a pris en pitié. Faut dire que j'en avais fait des tonnes. En général c'est ce qui passe le mieux.
Quand j'ai eu fini mon casse dale, le mec m'a proposé de me reposer. C'est ce que j'ai fait. De toutes façons, pour le reste de mon plan, j'avais besoin de toutes mes forces et il vaudrait mieux qu'il fasse nuit.
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: jabberwock le 01 Juillet 2010 à 06:18:43
rhoooo...ce que je peux dire, c'est que tu sais quand t'arreter pour emme*der euh garder en haleine le lecteur...

vite, la suite...
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: tita758 le 02 Juillet 2010 à 07:15:44
La suite mardi. Week end prolongé pour moi
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: Pitaine le 03 Juillet 2010 à 13:29:18
Sont stigmatisé quand même ces pauvres Druzes. A peine ils annoncent leur nationalitée que forcément on les considère comme des mercos/mafieux...

Sinon, Hassan à le feeling pour tomber etre les mains de gars qui ont un accent allemand abominable non? ;D
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: tita758 le 03 Juillet 2010 à 16:21:08
c'est le seul accent que je sais faire :)
Titre: (Récit suite : Merzenaire Truze au Zerfice tes Nisses
Posté par: tita758 le 06 Juillet 2010 à 06:26:36
J'ai mis deux jours à vraiment me remettre. Faut dire que j'en ai profité. Nourri et logé par l'armée Pannoc c'est toujours du bonheur. Quoique niveau nourriture, on tombait vite dans l'ordinaire. Le poisson fumé ça va un repas ou deux, après on s'en lasse. J'avais profité de ces deux jours à observer la vie de la base. La journée, j'avais toujours des Nisses pour m'observer. J'en ai compté sept. Par contre, j'ai jamais vu le moindre civil et la porte du dernier bâtiment n'a pas été ouverte une seule fois sous mes yeux. Rien n'en est sorti, rien n'y est entré. Ce que je cherchais y était sûrement conservé.
Le jour, il y avait quatre gardes au moins en service. La nuit, c'était plus pareil. Un seul mec stationnait sur son mirador. Les autres dormaient. La plupart du temps à poings fermés, en tous cas, je les entendais ronfler. C'est pour ça que j'ai agi de nuit. Avec leurs viseurs infrarouges, les Nisses m'auraient vu de jour ou de nuit. Mais la nuit, il n'y en avait qu'un seul debout et ce serait plus facile de m'en occuper.
Je suis sorti de ma petite chambre. Sans faire de bruit, j'ai remonté le couloir jusqu'à l'arsenal. Personne évidemment. J'ai enfilé rapidement une tenue d'un Nisse, mis son casque et emprunté son arme. J'ai vérifié mon équipement et pris mes affaires dans un petit sac que j'ai trouvé sur le sol. J'ai bien vérifié qu'il n'y ait pas de traceur dans le sac ou sur la tenue. Ça paraissait bon. J'ai bidouillé vite fait les fusils combis sur le ratelier. Au cas où. Sur les modèles anciens, un choc un peu violent peut suffire à détraquer l'ensemble de la machine. Je suis sorti, direction, le mirador.
Comme les autres nuits, il y avait un garde, seul, en haut. Je suis monté, en risquant de tomber au moins deux fois à cause du givre sur les barreaux métalliques. Arrivé en haut, je voyais le casque du garde orienté vers moi, fixement. Je suppose qu'il m'analysait. J'ai tenté le bluff, je n'aurais qu'une seule chance.
"Che n'arrife pas à tormir, zi tu feux, che prends ton tour et tu prends mon prochain, ja?"
Le garde a secoué la tête, m'a tapoté l'épaule. Il m'a échangé le fusil combi que j'avais contre sa HMG et est descendu du mirador par le chemin que j'avais pris. Conclusions, les Nisses sont gentils mais pas malins. Tant mieux. J'ai vérifié qu'il entre dans le bâtiment d'habitation et attendu un peu, le temps qu'il s'endorme.
J'ai réglé le capteur de mon casque sur le maximum. C'était super. Je pouvais tout voir, y compris la variation de température des objets autour de moi, les métaux en bleu, les  organiques en jaune, les sources de lumière en rouge. J'aime bien. Ils ont du bol les Nisses, ils ont en permanence les avantages de la nitrocaïne sans en avoir les effets indésirables. Je suis descendu du mirador, avec la HMG, un peu lourde pour moi, en bandouillère, et me suis approché du dernier bâtiment. La porte n'était pas fermée à clef. Il y avait de la neige en tas devant et il semble que personne n'y soit entré depuis longtemps. J'ai poussé la porte
J'avais de la chance. J'aurais pu tomber sur un laboratoire souterrain bourré de zones blindées et de mots de passes à donner, plein de gardes armés jusqu'au dents. Mais non. C'était juste une sorte de hangar. J'étais en haut d'une passerelle métallique et il y avait des caisses en contrebas. Je pouvais y accéder par un simple escalier de l'autre côté du hangar. Il était pas bien grand ce hangar, la mission serait facile. Je me suis pas pressé, j'ai descendu l'escalier en vérifiant bien tous les spectres optiques possibles et j'ai fouillé le lot de caisses.
J'avais mémorisé la forme de l'appareil et les inscriptions bizarres qu'il y avait dessus. Encore une fois j'ai eu du bol. Il devait une avoir une centaine de caisses dans le hangar, la plupart portant des symboles yuyu curieusement, mais je suis tombé sur la bonne caisse au bout de cinq essais seulement. L'objet était tout seul, emballé dans de la neige polystyrène. Pour le protéger des chocs, ça parait normal. C'était un petit machin, pas plus gros que le poing, de forme rectangulaire. D'un côté il y avait des trucs qui ressemblaient à des prises, à l'opposé des sortes de bouton et sur les autres faces, des symboles bizarres. J'étais pas là pour jouer aux laborantins, je refermais la boîte après y avoir pris le petit cube. Je reprenais la Hmg dans la main et me tournais vers l'escalier;
La porte du hangar s'est ouverte violemment à ce moment.
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: Pitaine le 06 Juillet 2010 à 11:15:50
Tu apprend l'accent chinois pour la prochaine partie? ;D
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: tita758 le 06 Juillet 2010 à 16:06:01
Désolé vous allez vous cogner cet accent ridicule quelques jours encore...

En fait ca me fait rire j'hésite à écrire une histoire avec seulement des Nisses et en face des Suisses ou des Ariadnais
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: takezo le 06 Juillet 2010 à 18:09:21
Si un de tes nisses a un cheveu sur la langue je me roule par terre!  ;) ;D
Titre: (Récit suite) : combat nocturne
Posté par: tita758 le 07 Juillet 2010 à 06:19:11
Je me suis couché à terre. Je crois que j'avais jamais été aussi vite. J'ai regardé la porte d'où je voyais arriver les Nisses. J'étais pris au piège. Mon plan n'avait pas vraiment fonctionné. Je pensais me tirer en douce avec une HMG gratuite, j'étais bloqué dans un trou à rats avec sept pros face à moi. Ils ne m'avaient probablement pas encore repéré, vu que j'étais encore en vie.
"Hazzan, zortez les mains en l'air, nous zafons que fous êtes izi. Nous allons tirer."
Du bluff. Quand un mec dit ça, en général, c'est qu'il ignore où vous êtes et il tente de faire croire le contraire. J'étais planqué derrière un lot de caisses portant avec des inscriptions en chinois. Si je lisais bien – je lis le chinois couramment, c'est l'avantage d'avoir beaucoup changé de patrons - c'était du matériel optique. Aucun intérêt sur le moment, mais au moins, ça ne risquait pas d'exploser. Sauf si l'étiquette avait faux.
"Zortez Hazzan, nous allons oufrir le feu"
Là c'était pas du bluff. Eux savaient ce qu'il y avait dans le hangar, et s'ils voulaient m'avoir ils pouvaient très bien essayer de tirer au hasard en évitant de tirer sur les trucs dangereux ou les explosifs, s'il y en avait. Ils se sont avancés, quatre d'entre eux, en ligne sur la passerelle. Dans quelques secondes, ils pourraientme voir.
J'ai pas réfléchi. J'ai tiré le premier. J'avais un peu l'avantage. Ils avaient une douzaine de mètres à faire sur une passerelle à découvert à faire avant l'escalier métallique et je savais où ils étaient. En plus, j'avais une HMG, eux des combis un peu sabotés. Sans sortir la tête de la protection des caisses Yuyu, j'ai ouvert le feu sur la passerellle. Avec le capteur infrarouge du casque, je voyais les stries laissées par les balles qui volaient vers leurs cibles.
J'ai dû vider la moitié d'un chargeur avec la première salve. Mais au moins j'ai eu les quatre premiers avant qu'ils ne réagissent. Les trois autres avaient commencé à tirer depuis la porte. Je perdais mon avantage. Ils pouvaient plus ou moins deviner où j'étais, même sans me voir et ils étaient sur mon chemin et en hauteur.
J'ai entendu une série d'injures venant de l'un d'eux, alors que le débit des tirs diminuait; mon petit sabotage avait probablement fait effet. J'ai saisi l'occasion. Une roulade sur la droite, je reprennais la HMG fermement et envoyais une volée de bastos dans la direction des vikings. Celui qui essayait de réparer son combi a été touché le premier, à la tête. Les deux autres se sont agenouillés, très pros face à mes tirs, puis ont tiré plus ou moins au hasard. Faut dire que contre une HMG, la plupart des gens censés commencent par courir, vers l'arrière. Eux tentaient de se défendre.
J'ai reculé un peu, vers l'escalier. Dès que j'arrêtais de tirer, les deux Nissses se relevaient et tiraient. J'ai sauté vers un groupe de caisses. J'ai évité les balles. De justesse. J'ai vérifié l'état de mon chargeur, j'avais de quoi lacher encore une seule salve avant de devoir abandonner. J'étais en mauvaise posture. Deux vikings me bloquaient la seule sortie et je n'aurais qu'une seule chance. Ils étaient à peine trois mètres plus haut que moi et à une dizaine de mètres vers l'avant. L'escalier qui menait à la sortie était derrière moi et il faudrait faire le tour du hangar sur une passerelle à découvert pour m'échapper.
Les tirs s'étaient arrêtés. Au début, je pensais qu'ils économisaient les munitions, ou qu'ils rechargaient. J'avais tort. Ils avaient peur. Une des caisses qui me dissimulait portait un panneau de danger "infllammable". Le capteur infrarouge que je portais avait viré au rouge clignotant à chaque fois que j'avais regardé ce symbole. Visiblement, les Nisses ne voulaient pas prendre le risque de faire pêter cette caisse. C'était le moment où jamais.
J'ai poussé la caisse sous la passerelle sur laquelle ils se tenaient. J'ai tiré une longue rafale dans la direction des Nisses pendant que je reculais vers le premier abri disponible - encore des caisses, provenance Bourak apparemment cette fois. Mes dernières balles n'étaient pas pour les Nissses, mais pour mon abri précédent. Les balles explosives ont tapé dans la caisse et ce qu'il y avait à l'intérieur a pris feu, comme prévu.
Les flammes qui s'en échappaient étaient de toutes les couleurs sur mon capteur optique. Beaucoup de verts fluos. Ces flammes montaient rapidement à mesure que le liquide inflammable brulait, et une fumée violacée s'échappait. J'ai coupé le capteur optique, il ne servait plus à rien avec tout ça. Sans appareillage, je ne voyais plus grand chose. Les reflets de l'incendie - verdâtre curieusement, qu'est ce qu'ils foutent dans leurs produits chimiques les Yuyu? - étaient visibles sur les parties métalliques de l'escalier. Je voyais les Nisses qui reculaient, génés par la fumée.
Ils ont fermé la porte derrière eux, me retenant prisonnier dans le hangar où j'avais mis le feu. Au moins je voyais clair sans le capteur optique grâce à mon petit incendie verdâtre.
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: sechs le 07 Juillet 2010 à 16:08:34
L'intensité de la bataille est vraiment bien retranscrite, on la visualise super bien ! J'adore  :)

De plus j'aime bien le fait que maximum il en tue 4 avec une salve de HMG, comme dans le jeu ^^
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: Pitaine le 07 Juillet 2010 à 17:45:47
T'arrive souvant à coucher quatre adversaire en oposition toi ;D?
Titre: Re : Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: sechs le 07 Juillet 2010 à 18:05:13
Citation de: Pitaine le 07 Juillet 2010 à 17:45:47
T'arrive souvant à coucher quatre adversaire en oposition toi ;D?

Quand ma copine fait des folies de son corps avec d'autres types pendant que je joue, ça m'arrive oui  ;D
Titre: (Récit suite) : l'adieu aux Svalars
Posté par: tita758 le 08 Juillet 2010 à 06:17:49
Le petit incendie que j'avais provoqué me mettait dans une situation plus tenable. La porte d'entrée du bâtiment était bloquée, les Nisses ne tenteraient pas de rentrer par là, surtout que la fumée verte bloquait les récepteurs des casques. J'avais remarqué en hauteur deux trappes d'accès au toit. A première vue ces trappes étaient inaccessibles. En plein centre du hangar, à quelques mètres au dessus du sol. La sortie était toutefois par là.
J'aime pas trop faire le saltimbanque, mais j'avais pas spécialement le choix. Essayer de défoncer la porte serait signer mon arrêt de mort avec les deux vikings armés qui m'attendaient de l'autre côté. J'ai fait ce que n'importe qui aurait fait : assembler les caisses pour me faire un échaffaudage plus ou moins branlant. Il me fallait seulement récupérer des armes des nisses que j'avais abattu puis escalader mes caisses prudemment avec deux combis dans le dos. La trappe était largement accessible en me levant sur la dernière caisse. Il y avait un verrou et un loquet simple. La trappe s'ouvrait vers l'exterieur.
J'ai déverouillé le loquet et j'ai commencé à souffrir. La neige était agglutinée sur la trappe et il a fallu que je bourrine comme un Ariadnais pour arriver à ouvrir la trappe. Au moment où j'ai réussi à repousser l'ensemble, la neige du toit s'est effondrée sur moi. J'étais trempé, encore. Au moins j'étais à l'air libre. Le jour se levait, il faisait déjà clair. Je me suis issé discrètement sur le toit en vérifiant que mes hôtes ne m'attendaient pas. Je rampais sur la neige jusqu'au bord du toit.
Les deux Nisses étaient dans la cour et regardaient la porte, leurs armes fixées vers l'avant. Je comprenais pas pourquoi ils gardaient leurs casques. En plein jour, face à un mec qui n'est manifestement par doué pour le camouflage et visiblement mauvais en supplantation, un viseur optique a pas tellement d'intérêt. Je leur ai prouvé qu'ils avaient tort. J'ai choppé les deux combis et arrosé l'endroit où se trouvaient les deux vikings. Quand le premier s'est écroulé mort, le second a visiblement pris une seconde pour essayer de comprendre ce qui se passait. Il tournait son arme vers moi quand mes balles l'ont atteint. Une à la tête – c'est pas mortel pour les Pannocs d'habitude, il n'y a rien dedans – et plusieurs dans la poitrine et le ventre.
Pour assurer ma tranquilité, j'ai vidé mes deux chargeurs de combis dans le stock de caisses de l'entrepot. En cas d'enquête, personne ne retrouverait ce qui manque entre mes tirs et l'incendie. Je descendais du toit et retournais au bloc d'habitation.
Je récupérais des vêtements civils dans le casier d'un des Nisses. A peu près à ma taille et surtout adapté aux conditions climatiques. Je devais revenir au village puis récupérer mon matos avant de dégager de cette planète pourrie. Avant de partir, 'avais pris de la bouffe aux Nisses, ils n'en auraient plus besoin, puis j'ai utilisé des explosifs à retardement pour finir un peu le boulot dans le prétendu consortium. Si j'avais bien compris comment tout ça fonctionnait, il y aurait un joli feu d'artifice dans la base, mais je serais trop loin pour l'apercevoir.
Le retour vers le village a été plus tranquille qu'à l'aller. Il n'y a pas eu de blizzard. Dans le village, personne ne s'était véritablement inquiété. J'avais payé la chambre pour quelques jours, mes affaires étaient à leur place. Je me suis changé. Garder les vêtements d'un mec que j'ai déssoudé, c'est pas trop mon style. J'ai récupéré mes armes et je suis reparti du village. Direction la Grande Gemme.
Titre: (Récit suite) : la Grande Gemme
Posté par: tita758 le 09 Juillet 2010 à 06:05:57
J'arrivais tranquillement sur Neoterra. C'est une planète un peu spéciale, un vrai paradis, quand on est banquier ou homme d'affaires. C'est plein de grandes enseignes lumineuses, de gros bâtiments plein de salariés qui se la jouent bourgeois alors qu'ils sont au mieux des représentants miteux des classes moyennes. Vu de l'extérieur, c'est joli à voir. Tout brille, tout s'illumine comme par magie avec la nuit. Les rues sont propres et on y sent une odeur d'eau de javel. Le miracle à la pannocéannienne en quelque sorte.
Ça bosse le jour comme la nuit pour enrichir la planète, la Pannocéanie et  surtout les entreprises. A toute heure, il y a des convois d'employés qui transitent vers leur bureau pour créer de la richesse. Ils travaillent pendant sept heures d'affilée, comme des dingues pour gagner leur vie, et le soir, ils rentrent chez eux dépenser des fortunes sur Maya et dans les industries de loisirs ou les produits de luxe. A la fin, quand ils crèvent, il leur reste un Cube rempli de trucs inutiles, un pognon qui a foutu le camp dans les poches de gens plus malins qu'eux, et des probabilités de Résurrection proches de zéro compte tenu de leur utilité réelle. En surface tout est beau, tout est propre. C'est sous la surface qu'il y a des choses sales. C'est là que je suis allé.
Pour récupérer le matos que j'étais venu chercher, j'avais un plan bien précis en tête. Cette fois, pas de coup d'éclat, juste un peu de ruse, et encore. Et pour ressortir, un petit coup de fil bien placé. J'ai commencé par le coup de fil. J'avais contacté un dealer. Sur Néoterra, même si tout à l'air propre et beau, il y a une énorme économie souterraine. La plupart des paumés de cette planète font des choses illégales à un moment donné : prostitution, stupéfiants, alcools illégaux, escroquerie, il y en a pour tous les goûts. En quelques heures, j'avais mon billet de retour. Un certain Azran Kerazi, un ancien paramilitaire Haqqislamite, un Kirghize d'après ce qu'on m'a raconté, qui s'est reconverti dans le trafic de Soiennabis, était prêt à me faire quitter la planète en douce, contre paiement. J'avais de quoi payer le rapatriement, on s'est vite mis d'accord. Je pourrais repartir avec mon butin facilement. Il ne me restait qu'à le récupérer.
J'avais laissé mes armes et mon équipement à Kerazi, qui m'avait promis de tout me rendre sans faire d'histoires dès que je reviendrais. Le plus dur, ça a été d'entrer dans le labo. Je savais où il se situait, mais la ville avait un peu changé. J'ai eu du mal à retrouver mes marques malgré le plan que m'avait laissé Finck. La bonne nouvelle, c'est que le labo avait pas changé d'adresse. C'était un laboratoire d'expérimentation privé qui bossait surtout sur des médicaments de confort, le genre qui rend la virilité à monsieur ou qui donnent à madame l'impression d'avoir quinze ans de moins. Le bâtiment n'avait que deux étages. L'étage supérieur était garni de fenêtres opaques et celui du bas avait une grande porte d'entrée et quelques fenêtres qui donnaient sur des employés en chemisette qui bossaient sur des ordinateurs ou qui consultaient leurs Comlogs. Vu de dehors, c'était pas une forteresse inviolable. Une affichette sur la porte expliquait qu'ils cherchaient des veilleurs de nuit.
Ça m'a rappelé mon premier braquage. J'étais avec un de mes cousins, plus agé, Karim. J'avais quinze ans, on s'est introduit de nuit dans une épicerie et on a pris tout ce qui nous passait sous la main. Le patron de la boutique s'est réveillé en entendant le bruit et il a accouru. Mon cousin s'en est sorti, moi j'ai simplement pris une rouste. Comme j'étais pas spécialement épais, il m'a filé de la bouffe pour ma famille et m'a dit de ne jamais recommencer. Je l'ai pas écouté.
Je suis entré dans le bâtiment. Il y avait un accueil, avec une jolie secrétaire d'une vingtaine d'années. Derrière elle, il y avait un panneau avec le logo de la société : Pharmacorpotech. ça ressemblait bêtement à des bureaux. La partie labo était à l'étage d'après les pancartes.  J'ai passé un entretien d'embauche. Les ex employeurs du Docteur Finck sont plutôt méfiants et mon visage basané n'est pas forcément du goût de tout le monde. Je me suis fait engager sous un faux nom, Eduardo Malacca. Ça sonnait pannoc, ils pourraient y croire.
J'ai la chance d'être assez musclé, ils m'ont pris. Hassan Khandr, dit Eduardo Malacca, agent de sécurité pour les Pannocs, j'aurai tout fait. Début du contrat quinze heures plus tard. Ça me laissait une nuit complète pour profiter de la vie sur Neoterra avant de me mettre au boulot pour de bon. Pour être honnête, je me suis ennuyé. Quand on n'est pas Pannoc et qu'on est coincé sur une de leurs planètes, il faut beaucoup d'imagination pour ne pas mourir d'ennui. Je me suis baladé un moment en regardant les jolies lumières et les bureaucrates pannocs qui s'agitaient. C'était inintéressant au possible. J'avais fini par aller roupiller tranquille, histoire d'être prêt pour la nuit qui m'attendait.
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: jabberwock le 09 Juillet 2010 à 06:35:27
hé, et ils sont ou les episodes de dedommagement pour les we prolongés et autres jours de greve (oui oui, ca veux dire" que j'attends la suite...)
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: tita758 le 09 Juillet 2010 à 08:18:29
Hélas,  j'ai bien peur que la suite doive attendre jeudi
Mercredi c'est ferie, c'est pas ma faute
Titre: Re : (Récit suite) : la Grande Gemme
Posté par: sechs le 09 Juillet 2010 à 10:51:55
Citation de: tita758 le 09 Juillet 2010 à 06:05:57Les rues sont propres et on sent une odeur d'eau de javel dans les rues.

et

de tout me rendre sans faire d'histoires que je reviendrais.

Juste ces deux petites choses à corriger, mais récit de grande qualité comme d'hab' :)
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: Pitaine le 09 Juillet 2010 à 14:11:26
Mouairf, un peu facile l'embauche quand même...  On commence à se demader si Hassan est un paramilitaire ou un Face shadowrunesque opérant en solo...
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: tita758 le 09 Juillet 2010 à 15:15:27
Faire une scène complète d'entretien d'embauche me tentait pas, ca rappelle des mauvais souvenirs

On peut voir là l'efficacité du modèle social pannoc, tu veux un boulot, tu trouves un emploi tout de suite ;)
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: Pitaine le 09 Juillet 2010 à 19:39:15
C'est pas qu'elle soit pas décrite, c'est juste qu'il est embauché bien facilement, sans justification aucune, pour un boulot qui craint... Je l'aurais vu au moins lacher une de ses fameuses phrases ironiques sur l'incurie des DRH pannoc ou sur la belle soeur du cousin de sa tante qui lui a trouvé le job... Ou au garde de sécurité qu'il remplace, celui qui a justement été victime d'un accident hier...
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: tita758 le 09 Juillet 2010 à 21:18:21
c'est vrai que c'est peut être un rien facile

je vais y réfléchir et corriger ce défaut, peut être

ou alors je fais un sondage, parmi mes 4 lecteurs :)
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: Pitaine le 10 Juillet 2010 à 11:09:54
Quatre, ça suffit pour faire la hola, et puis on as du pop corn, des vouvouzela et des drapeau d'encouragement, on peut mettre autant de bordel que si on était 15! ;D
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: tita758 le 10 Juillet 2010 à 21:37:50
merci pour le soutien
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: kenjaki le 11 Juillet 2010 à 10:57:46
et puis on est plus que quatre, si je ne poste pas ce n'est pas parce que je ne lis pas, c'est juste que j'aime bien ce que je lis, et que je n'ai aucune remarque pertinente à exprimé qui n'ai déjà été soulevée par pitaine...
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: Pitaine le 11 Juillet 2010 à 11:56:08
Hey, c'es pas moi qu'il faut flatter c'est lui!

(Et puis franchement, dire que mes remarque sont pertinantes vaut pas déconner nos plus!  ;D)
Titre: Re : Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: darkdoji le 11 Juillet 2010 à 18:07:53
Citation de: kenjaki le 11 Juillet 2010 à 10:57:46
et puis on est plus que quatre, si je ne poste pas ce n'est pas parce que je ne lis pas, c'est juste que j'aime bien ce que je lis, et que je n'ai aucune remarque pertinente à exprimé qui n'ai déjà été soulevée par pitaine...

idem, je suis régulièrement mais aucunes remarques ne me viennent sinon : ENCORE!
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: tita758 le 11 Juillet 2010 à 20:23:58
La suite jeudi alors
Titre: (Récit suite) : Pharmacorpotech
Posté par: tita758 le 15 Juillet 2010 à 06:09:35
Avant de mettre les pieds dans la société, j'avais pris un minimum de matos. Un tétaniseur que j'avais piqué sur Corregidor il y a longtemps, des menottes, un peu de plastic destiné au perçage des portes blindées et du matériel de perceur de coffres, genre stéthoscope, gants de chirurgie. J'ai mis tout le matériel dans un sac à dos et enfilé une tenue noire en matière plastique qui diminue les émissions de chaleur sur laquelle j'avais passé un costume passe-partout très laid. J'étais prêt à agir.
Pour ma première nuit de boulot, les Pannocs m'avaient fait encadrer par deux autres agents de sécurité. Le genre balaises mais ils n'étaient que deux et ne s'attendaient pas à grand chose. Ils m'ont tout montré. L'accès aux bureaux, les codes d'ouvertures de la porte du labo. Les endroits où nous n'avions pas le droit d'aller, la machine à café. En quelques heures, j'avais fait le tour du labo cinq ou six fois et pris une demi-douzaine de cafés avec les deux gros lourds.
Ils me racontaient leur vie et ça n'en finissait pas. J'espérais avoir une chance de la jouer en douce en attendant qu'ils s'endorment avant de chercher le dispositif dont j'avais besoin. Malheureusement les mecs ne sont pas allés dormir. Vers trois heures du matin, on était dans le labo quand un des deux gardiens est allé aux toilettes. C'était le moment d'agir. J'ai pris le premier truc qui venait, un petite bouteille de butane pour laboratoire bien lourde et j'ai assommé le collègue. J'ai à peine eu le temps de sortir les menottes de mon sac que l'autre revenait déjà – il s'était pas lavé les mains ?- J'ai vite attaché le garde que j'avais mis au sol avec les menottes.
L'autre a tiré sa veste et en a sorti un pistolet d'alarme. C'est le genre de jouet qui fait peur parce que ça fait beaucoup de bruit mais pas de réels dégâts. J'admets qu'un tir de ce genre de trucs directement dans la tête ça peut faire mal, mais normalement c'est pas mortel. Le veilleur de nuit m'a balancé une phrase qu'il avait du entendre dans un film, un truc du genre « tu bouges t'es mort », aucune imagination, un Pannoc bien basique. Je me suis planqué derrière une paillasse du labo.
L'autre andouille a tiré. D'habitude, ces machins ont pas beaucoup de munitions, pas plus de trois ou quatre. Mais je pouvais pas trop me fier à mon expérience. La prudence l'a emporté, je suis resté planqué, juste au cas où. Sur la paillasse derrière moi j'ai trouvé ce qui pourrait me sauver la peau, un fer à souder, à côté d'une dizaine d'autres objets plus petits mal rangés. J'ai fait un bond pour l'attraper, l'autre a tiré, comme un pied. Il a touché le mur en face de lui mais la munition étourdissante est passée à quelques mètres de moi. Je comprenais mieux pourquoi ils cherchaient des veilleurs de nuit dans ce labo, les leurs sont des gros nuls. J'attrapais le fer à souder et me replanquais à couvert.
Pendant ce temps, l'autre s'avançait. Il avait le pas lourd, je l'entendais arriver. Il marchait prudemment, il ne devait être qu'à deux trois mètres de moi. Encore un pas et je pouvais me le faire. Il a fait une pause « si tu sors pas de ton trou, je te défonce la tête ». C'est idiot, si je sors pas de mon trou il n'avait aucune chance de trouver ma tête pour la défoncer. C'était pas le moment de discuter de toutes façons. Il a avancé d'un pas supplémentaire. Je lui ai sauté dessus, fer à souder à la main, poussé à fond. Je l'ai eu, le fer l'a touché sur la joue gauche et lui a fait une trace magnifique jusqu'au menton. Il a lâché son arme en se tordant de douleur. Je l'ai cogné, comme une brute et l'ai foutu au sol où je lui ai passé l'autre paire de menottes que j'avais prises.
J'ai piqué son arme et commencé à fouiller le labo, à peine dérangé par les gémissements d'un veilleur qui était un peu brûlé sur le visage, ni par un autre, attaché avec une belle bosse sur la tête qui criait qu'il allait me faire la peau. J'ai mis un moment à trouver. C'était pas dans le labo, mais dans un de ces endroits où les vigiles m'avaient dit de ne pas aller. Au fond du labo, il y avait deux portes, celle des toilettes et une autre qui indiquait « entrée interdite ». Cette porte donnait sur un escalier en colimaçon qui descendait dans le noir. J'ai trouvé un interrupteur, la descente était pas longue, un seul étage et on tombait sur une nouvelle porte, dans le même style et du même côté que celle du haut. C'était fermé à clef, mais un bon coup d'épaule a fait sauter la porte de ses gonds, et j'ai pu entrer.
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: Pitaine le 15 Juillet 2010 à 19:54:21
Je vais pas faire de commentaire sur celui là.

Haha! Vous êtes bien embété maintenant ;D!
Titre: (Récit suite) : Adieux à la Gemme
Posté par: tita758 le 16 Juillet 2010 à 06:05:22
J'ai trouvé un interrupteur tout de suite. Le bâtiment était bien fait finalement. J'étais dans une simple pièce aveugle sous le labo, derrière les bureaux probablement. C'était une sorte de bureau amélioré, avec un mini-bar, un mobilier en bois exotique, un holoprojecteur dernier cri. Il y avait un coffre fort blindé dans la pièce, derrière la chaise de PDG. Avant de tout faire péter, j'ai voulu vérifier un truc ou deux. J'ai ouvert les tiroirs du bureau. Un seul était fermé à clef, pas difficile à ouvrir en forçant un peu avec mon fer à souder (faut jamais se séparer d'un équipement de qualité).
J'ai trouvé de la paperasse surtout, des photos aussi et une clef de coffre. Ça devenait trop facile.
Le coffre était à double sécurité, clef d'un côté, code de l'autre. J'ai tourné la clef que j'avais trouvé, mais sur aucun des papiers je ne trouvais de numéro de combinaison, je devrais travailler à l'ancienne. Je me suis agenouillé à côté du coffre et sortis le stéthoscope de mon sac. J'avais déjà fait ça par le passé. A l'époque, un groupe de Yakusas m'avait demandé de les aider à liquider un officiel yu Jing qui leur faisait du tort. Quand on a éliminé le mec, les Yakusas ont repéré le coffre fort qu'ils ont voulu ouvrir. Mon DEP était vide, les Yakusas n'avaient plus de matériel lourd, l'un d'eux a sorti un stéthoscope et m'a appris à m'en servir.
Cette fois c'était du gâteau. Le coffre s'est ouvert rapidement. A l'intérieur, il y avait des bocaux en verre. Avec des organes à l'intérieur. Des organes humaines à première vue. Des yeux, des viscères, des cœurs. Le tout dans du liquide transparent. J'ai failli vomir. L'objet que je cherchais n'était pas là. J'ai fouillé le bureau une nouvelle fois. Rien d'intéressant. Je suis remonté au labo. Je recommençais mes recherches, presque à zéro. Les deux vigiles m'insultaient copieusement. C'est curieux cette tendance à avoir un vocabulaire de plus en plus limité à mesure qu'on se rend compte qu'on est un loser.
J'ai revérifié toutes les paillasses, une à une.  Quand j'ai enfin trouvé ce que je cherchais, j'ai eu envie de me coller une baffe. C'était bêtement sur la même paillasse que le fer à souder. J'aurais pu faire attention au premier passage et gagner une bonne heure de boulot. Pas grave, j'ai choppé le dispositif de contrôle amélioré et l'ai caché dans mon sac. Histoire de me marrer un peu, je suis allé coller une baffe vite fait à chacun des deux vigiles puis ai éteint les lumières dans le labo. J'ai fermé la porte du labo à clef, suis redescendu au rez de chaussée et suis sorti. Sans faire attention.
La porte de sortie était munie d'un dispositif d'alarme. Ça empêchait les vigiles d'aller se griller une cigarette pendant leurs heures de boulot nocturne. L'alarme a retentit à la seconde où j'ai poussé la porte. Un vacarme assourdissant. C'était suffisamment fort pour alerter tous les flics à moins d'un kilomètres. J'ai pas eu le choix, j'ai couru. Je me suis enfui à toutes jambes vers mon point de rendez-vous. J'avais compté qu'il me fallait dix minutes en marchant pour l'atteindre. En courant j'ai mis six minutes. Les lumières rouges et bleues des véhicules de police et le bruit des sirènes m'avait escorté tout le long du trajet, mais en arrivant devant la planque de Kerazi, je savais que j'étais sauvé. Deux Haqqislamites m'ont ouvert la porte.
Les contrebandiers Haqq m'ont trimballé dans une salle sombre et ont ouvert une trappe dans le sol. Ils m'ont promené dans les sous sols puis les égouts pendant une bonne heure. Au terme du voyage, je sentais pas la rose. On est sortis sur une petite aire d'atterrissage où un vaisseau sans marquage nous attendait. Kerazi était devant le vaisseau et n'a pas trop fait d'histoires pour me rendre mes armes. Il a seulement fallu négocier cinq bonnes minutes et ça ne m'a pas coûté trois fois leur prix. Je m'attendais à pire.
Le vaisseau de contrebande a décollé presque immédiatement après mon embarquement. Les Haqqs m'ont filé une petite cabine qui empestait le Soiennabis. Au moins j'avais un lit et une douche. L'appareil vibrait en permanence et tremblait carrément quand on est sortis de l'atmosphère de Néoterra. Direction Calédonia.
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: eorl le 16 Juillet 2010 à 07:02:02
j'attend la description de nos amis les singes roux.... heu, les calédoniens, avec impatience ^^
Titre: (Récit suite) : randonnée en montagne
Posté par: tita758 le 17 Juillet 2010 à 07:01:29
Ariadna est une très jolie planète, à condition de ne pas rester longtemps. Ça ressemble à un livre d'histoire mal refermé. Au moindre faux pas dans la forêt, on se fait béqueter par un Antipode en colère ou pire, sniper par un cosaque qui vous a pris pour une bête sauvage après sa septième vodka de la matinée. Il y a des mecs bien ici, mais pas beaucoup et faut les chercher longtemps. J'étais pas là pour ça. Je devais retrouver un guide – j'espérais que c'était pas le morveux que j'avais eu sur Bakunin – dans les montagnes de Calédonie. Le point de rendez-vous avec le guide m'avait été fourni par Finck avant de partir.
Je suis pas un grand fan de trekking et là je devais me cogner presque trente bornes de randonnée dans les montagnes. Aucun véhicule de transport. Impossible de louer un de leurs hélicoptères et je n'avais pas le droit de prendre un premier guide pour m'amener à mon rendez-vous. En Calédonie, faut le faire à l'ancienne, boussole, bottes de marche, gourde pleine et bon courage. C'est vraiment une planète de primitifs. La montagne Calédonienne c'est pas juste un gros caillou en plein milieu de rien. C'est plein de forêts mal explorées, les chemins sont rares, faut se frayer un chemin dans les arbres. J'en avais pour trois jours minimum.
Les deux premiers jours ont été très tranquilles. Ça grimpait fort mais je m'en sortais, j'avais la forme. Les nuits étaient fraiches et un rien humides mais on s'habitue vite. Au moins on crève pas de froid comme sur Svalarheima ou de soif comme chez moi.
Le troisième jour, je me suis levé vers six heures du matin. Il me restait trois bonnes heures de promenade jusqu'au point de rendez vous. Je voulais pas arriver trop tard. J'avais dormi dans une petite clairière, j'ai vérifié la boussole et je suis reparti, direction le nord, comme prévu. Là où ça grimpait le plus. Quand on regarde de loin, une forêt, c'est vert, joli, sympa et attrayant. Quand on est tout seul, la nuit, dans une toile de tente avec des munitions limitées, ça fout les boules. Et le jour c'est pas mieux. Il y a des bestioles partout. Au début j'avais pensé chasser sur la route mais je me gourais du tout au tout, c'est moi qui étais chassé.
A un détour du chemin alors que j'étais presque arrivé à mon point de rendez vous, j'ai entendu un bruit bizarre. Du bois qui craque. Je me suis retourné et vérifié mon viseur. Pas de trace de mouvements mais j'avais un doute. Il y avait une sorte de pierre plate assez haute à quelques mètres de moi, je me suis hissé dessus avec difficulté. Alors que j'arrivais à mettre un pied dessus, j'ai entendu du bruit à nouveau. J'ai tourné la tête.
Une bestiole de la taille d'un homme, semblable à un chien sauvage me fonçait dessus. J'ai accéléré le rythme de mon escalade et pris mon combi à deux mains. L'Antipode était à trois mètres de mon rocher. J'ai tiré en faisant pas trop attention. Quand j'ai tué la bestiole, j'ai regardé autour de moi. J'ai appris un truc, les Antipodes ne se déplacent jamais seuls. Ils étaient quatre en vue, deux derrière et un de chaque côté. Je savais que ces machins galopaient vite et pouvaient faire des bonds de plusieurs mètres, mais je n'avais jamais eu l'occasion d'en voir en vrai. Pour tout dire, je voulais pas voir ça si j'étais la cible de leur course.
Ils ont percuté avant moi. Les bestioles se sont ruées vers moi en même temps. J'ai empoigné fermement mon arme et j'ai tiré sur les deux qui étaient derrière au départ. Les Antipodes courent vite mais ils ne sont pas solides. J'ai abattu facilement les deux et me suis tourné vers la gauche en continuant de tirer sans réfléchir. J'ai touché la bête à quelques mètres de moi seulement. J'ai pas eu le temps de me retourner. J'ai senti dans mon dos une masse énorme et puante qui me percutait. J'ai perdu l'équilibre et suis tombé du rocher. Le clébard géant accroché dans mon dos.
On est tombés ensemble. J'ai réussi à me reculer de quelques pas en me relevant, mon adversaire me  tournait autour, campé sur ses pattes arrières, il tenait un gros caillou dans une main. J'ai levé mon combi le premier, mais les réflexes du bestiau m'ont surpris, il était au corps à corps avant que je ne tire. Son caillou était levé et il était prêt à frapper vers ma tête. Par réflexe, j'ai avancé ma tête violemment vers l'avant, cognant l'Antipode à l'épaule. Le choc a été rude, surtout pour moi. Le clebs a reculé un peu. Juste assez. J'ai relevé légèrement mon combi et lui ai farci le bide de pruneaux.
J'ai jeté un œil autour de moi. Cinq cadavres d'Antipodes, rien à en tirer, sinon la fierté d'avoir désormais un joli tableau de chasse. Je me voyais tout de même pas leur couper la tête et l'accrocher dans le salon de ma mère. J'ai rengainé mon arme et repris mon chemin. J'avais à peine fait trois pas que j'ai senti un truc froid et métallique sur mon cou. Une voix rauque a dit derrière moi : « J'espère que tu es à jour niveau formalités post-mortem.
_ Je vais te botter le train Verminn. »
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: kenjaki le 21 Juillet 2010 à 12:43:51
wahou un meute en deux tour, il est balaise... ou sacrement chanceux ^^
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: Pitaine le 21 Juillet 2010 à 14:31:29
Tient? Tu n'indexe plus le nombre des figurants sur le conditionnement des blisters? ;D

Effectivement, le tableau de chase de notre amis druze commence à être impressionnant... Nisses par pack de 7, antipodes au contact...
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: tita758 le 21 Juillet 2010 à 15:18:37
Je fais attention aux conditionnement désormais.

Je pense sue Corvus devrait sortir des figs de Druzes, et surtout créer un profil de perso spé, vu le bol qu'il a, il lui faudra un profil amélioré à Monsieur Khandr
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: kenjaki le 21 Juillet 2010 à 15:31:51
s'il plie Mc Murrough en deux trois mouvement, je me met à jouer Druze !!!   ^^
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: tita758 le 21 Juillet 2010 à 20:04:36
c'est pas prévu dans ce que j'ai écrit pour l'instant

c'est ça être un vrai héros, avoir du bol au bon moment
dans predator, si schwarzeneger ne tombe pas dans la boue, la bestiole le voit et il meurt, ben là c'est pareil

et s'il meurt dès la troisième ligne du premier récit, il y a pas d'histoire et je m'ennuie au boulot :)

à demain pour la suite
Titre: (Récit suite) : le labo calédonnien
Posté par: tita758 le 22 Juillet 2010 à 06:25:23
La gigantesque claymore a immédiatement retirée de mon cou. Je me suis retourné et j'ai souri. En face de moi, se tenait un monstre. Un vrai. Un rouquin de deux cent kilos au bas mot et d'environ deux mètres dix. Le mec avait une barbe épaisse et les cheveux jusqu'aux épaules. On aurait dit un yéti roux. J'aurais eu à redire sur sa tenue si ce mec n'avait pas une fois sous mes yeux éventré une Maghariba avec son épée. Il portait une jupette Calédonienne typique et un attirail paramilitaire impressionnant. Verminn Mc Cann.
Je le connaissais depuis trois ou quatre ans et on avait bossé ensemble plusieurs fois. C'était un mec très franc qui avait longtemps travaillé seulement pour son clan, jusqu'à ce qu'il se fasse virer pour une sombre histoire de cousine éloignée. J'avais toujours pensé que tous les Ariadnais étaient consanguins. Quand il a quitté son clan, il a changé son nom en Verminn Mc Cann, est devenu mercenaire et s'est battu dans plusieurs endroits pas clairs où on avait besoin de muscles. Il m'a même dit qu'une fois, il s'était battu sur Paradisio contre des Morats. Le plus étonnant, c'est qu'il soit revenu.
Pendant les bastons, il est fiable. A un détail près. Tant qu'il s'agit de jouer du fusil, d'essayer une mitrailleuse ou un lance-missiles, de tabasser des types à la claymore, je lui fais confiance. Mais niveau discrétion, il pèche un peu. Il peut pas s'empêcher d'essayer de faire des phrases un peu classes avant de flinguer ou de taper sur quelqu'un. Quand le type d'en face parle pas la langue ça marche pas fort. Et ceux qui comprennent voient rarement l'ironie du truc. En bref, c'est un vrai héros comme ils en faisaient au vingtième siècle. Baraqué, musclé, un peu plus chanceux que les autres. Je préfère l'avoir avec moi que contre moi.
Il m'a serré la main, un peu fort à mon goût et m'a indiqué le chemin. J'avais du bol, mon guide était un ami. Il nous restait une petite heure de marche jusqu'au laboratoire du docteur Finck. Verminn a vérifié qu'on n'était pas suivi à l'aide de jumelles multispectrales et on est partis. Sur la route, on s'est rappelés nos aventures, on a discuté des gens avec qui on avait bossé. Quand je lui ai rappelé que la plupart des gens avec qui je bossais finissaient par mourir, il a ri à gorge déployée et m'a renommé Hassan la Poisse. J'apprécie moyennement, mais c'était mon guide. Accessoirement, un autre que lui aurait pris une baffe.
On est arrivés en vue du laboratoire. L'entrée était dissimulée sous des branchages et des feuilles synthétiques difficiles à différencier de vraies. Surtout que je suis pas expert. Verminn a repoussé le feuillage et a placé sa main sur un morceau de roche qui est devenu subitement vert phosphorescent. Une porte s'est ouverte devant nous et s'est refermée une fois qu'on l'avait franchie.
On était dans un corridor blanc. Immaculé encore une fois. J'étais bien chez Finck, on retrouvait cette obsession bizarre de la propreté. Verminn m'a guidé dans le corridor jusqu'au bureau de Finck et a ouvert la porte. Le docteur nous attendait, penché sur un écran. Il a relevé la tête pour nous dévisager. J'avais l'impression d'avoir déjà vécu cette scène. Je me suis approché, sortant de mon sac les deux objets récupérés sur Svalarheima et Neoterra.
Finck a eu un sourire satisfait et étrange, un peu malsain. Il s'est levé et s'est approché de moi. Il m'a pris les deux bidules des mains et nous a fait signe de le suivre. J'étais pas spécialement content. J'attendais d'être payé, et le vieux fou nous emmenait visiter son installation. Ça pouvait pas se passer comme ça. Il nous a dirigé vers un ascenseur que l'on a utilisé pour descendre au deuxième sous-sol. Pendant qu'on descendait, je me demandais comment un simple scientifique pouvait bien avoir assez de pognon pour se payer un laboratoire à Praxis, une installation secrète en Calédonie, et les services de deux mercenaires un rien onéreux.
L'ascenseur s'est arrêté et la porte automatique s'est ouverte sur un laboratoire. Je m'y attendais un peu. Finck s'est avancé vers une installation étrange et y a déposé les deux objets que je lui avais ramené. Il a branché les deux à un appareillage électronique curieux et s'est approché de nous. Au passage, il avait attrapé trois lunettes de protection, il en a enfilé une et nous en a fourni une à Verminn et à moi.
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: eorl le 22 Juillet 2010 à 07:51:41
je suis pas déçus de la description de nos amis calédonien et ariadnais en général ^^ et je tien juste a dire que tu coupe tes texte comme des vrais chapitre de bouquin.... pile au moment ou tu ne peux pas faire autrement que continuer...^^
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: Pitaine le 22 Juillet 2010 à 09:42:37
A ceci pret qu'il faut préciser si le mec est un warrior. Serieusement, 200Kg pour 2m10 ça fait quand même un peu beaucoups... C'est le poid d'un ours brun! Y serai pas un peu obèse vermin? (à moins que ce soit hassan qui exagère dans sa description)

Sinon, content de voir qu'hassan se pose les bonnes questions...
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: tita758 le 22 Juillet 2010 à 12:48:58
Jeu concours.

Qui peut bien payer Finck?
Question compliquée cette fois. C'est pire que la boite avec un drap jaune et blanc...
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: Pitaine le 22 Juillet 2010 à 14:18:23
Aztechnologie!

Heu... Pardon, Trops joué à Shadowrun (d'ailleur, je vais de ce pas me créer un perso mercos druze.)

Bon sachant que jusqu'à maintenant des panocéaniens ont été la principale victime des actions de Hassan, que Finck à pas voulu rester chez les nomades et s'est installé sur ariadna...

On pourrais imaginer une fuite des cerveaux organisé par ariadna qui manque de types formés à la génétique moderne, (genre un type capable de décubber  wallace)  une manoeuvre Yu Jin pour faire chier leur principaux concurent...

Mais moi, je dit que c'est un coups des pannocs, ces mecs sont complêtement tordu. Ils se sont braqué eux même pour extraire le scientifique et son matos de leur camps au nez et à la barbe de leur composante éclésiastiques et autres amis de la morale et pouvoir enfin s'en servir sur de vrai projets! (C'est vrai, je paris qu'il y'as plein de multi nationale que ça ferais triquer d'avoir des résurections indépendantes de l'église voire un petit programe de modifications génétiques dégueulasse et autre joieusettés.
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: kenjaki le 22 Juillet 2010 à 19:37:46
je vote pour les yuyu... c'est des tordu de toute facon ^^
Titre: (Récit suite) : La petite Graine
Posté par: tita758 le 23 Juillet 2010 à 06:11:40
Ma plus grande angoisse sur le moment, c'était de savoir si l'appareillage du docteur allait nous exploser à la tronche à tous. Par prudence, je me suis reculé. Verminn a suivi Finck. Il a toujours été un peu suicidaire. Devant nous, il y avait une sorte de table d'opération. Les deux appareils que j'avais ramenés à Finck était branchés séparément à une sorte d'ordinateur. Le bidule récupéré sur Svalarheima était branché sur un globe presque transparent avec une sorte de foetus à l'intérieur. L'appareil que j'avais retrouvé chez Pharmacorpotech était maintenant dans les mains de Finck. Il tripotait ses deux ordinateurs frénétiquement.
Verminn s'est approché pour regarder plus attentivement ce qui se passait. Il était au dessus du globe transparent. Le foetus à l'intérieur semblait grossir à vue d'œil. Il a approché son doigt pour toucher la sphère mais Finck le lui a interdit formellement. J'aurais pas osé faire un truc de ce genre. L'ordinateur de Finck grésillait et l'éclairage avait baissé en intensité d'un coup. Finck nous prévint : « reculez vous un peu s'il vous plait, ça peut devenir risqué. ». La curiosité l'a emporté sur la peur à ce moment là. Je lui ai demandé ce qu'il faisait.
« Monsieur Khandr, grâce à vous, j'ai pu récupérer le matériel nécessaire à un projet qui me tient beaucoup à coeur. Je suis persuadé depuis longtemps que le dispositif de contrôle qu'utilisent les Cosaques pour commander aux Antipodes peut fonctionner avec d'autres espèces. Quand je travaillais sur Néoterra, j'avais conçu un dispositif de contrôle à émission variable qui permettait de varier les ondes émises et j'ai pu contrôler partiellement des humains que j'ai pu utiliser comme des robots pendant un court laps de temps. Aujourd'hui, je pense pouvoir répéter l'opération avec un être venu d'ailleurs. »
Tout devenait clair. Ce mec était dingue. J'aurais pas du avoir confiance. J'espérais que la bestiole dans le globe ne deviendrait pas trop grosse. Comment ce mec avait bien pu obtenir un truc pareil ? Pendant que Finck parlait, la créature grandissait à vue d'œil et avait maintenant atteint la taille d'un ballon. Sa forme se dessinait clairement. Deux bras, deux jambes, une tête. Un corps humanoïde donc. Je suis pas très calé en exobiologie. J'ai vaguement entendu parler de deux trois trucs, par exemple les Morats ressemblent à des singes ultraviolents, les exrahs sont des sortes d'insectes à taille humaine ou pire, les shasvatii sont bizarres, pour le reste, j'y connais presque rien.
La bestiole dans la sphère semblait avoir une sorte de coiffe étrange sur la tête. J'essayais de l'observer un peu quand le globe de verre a explosé. La bête à l'intérieur s'est étirée, elle faisait déjà presque un mètre de long. Elle s'est relevée. C'était une sorte de créature verdâtre humanoïde avec un appendice qui ressemblait à une trompe d'éléphant sur le haut de la tête. Elle tenait un truc en métal à la main. La bestiole regardait maintenant autour d'elle et continuait de grandir. Je m'étais reculé à distance prudente, serrant mon DEP de toutes mes forces. Verminn n'avait pas l'air rassuré, il agrippait sa claymore.
Finck mitraillait des doigts son ordinateur, il criait « ça marche, ça marche. » la créature – j'ai appris beaucoup plus tard qu'il s'agissait d'un soldat Shasvatii connu sous le nom de code Cadmus – avait maintenant une taille humaine. Le truc en métal ressemblait de plus en plus à une arme. Il la pointait sur Verminn. J'ai vu que la créature devenait plus épaisse d'un coup, comme si elle prenait du muscle. Finck exultait. Il avait un rire sinistre quand il dit : « messieurs, voyez ce que la science peut nous amener : un guerrier alien en parfait état de marche et contrôlable par un simple humain. Traverse la salle en courant et reviens au même endroit. » Les ordinateurs grésillaient encore plus fort et la lumière se faisait plus faible
La créature a regardé la salle attentivement. Elle avait cessé de grossir ou de grandir mais semblait particulièrement féroce. Elle se releva sur ses deux jambes – on appelle ça des jambes d'ailleurs ? - arracha les câbles qui la reliaient à son cocon et couru comme Finck le lui avait demandé. Quand la créature retira le cordon ombilical qui la reliait à son nid, la lumière baissa encore d'un cran et les ordinateurs crépitaient de plus en plus fort. Verminn et moi étions sans voix. On n'entendait que le bruit de pas de la bestiole et les bruits des ordinateurs. La bête revenait en direction de Verminn. D'un coup, les lampes ont surchauffé. Les ordinateurs se sont éteints. Finck a hurlé « Non, pas ça, pas maintenant ». Verminn et moi avons sorti des lampes torches, j'ai vu que l'être verdâtre fonçait vers l'écossais.
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: tita758 le 23 Juillet 2010 à 06:12:35
accessoirement le jeu tient toujours, on ne saura que demain la fin de cette histoire et d'où Finck tire son pognon

et, oui, je bosse demain donc je posterai, promis
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: darkdoji le 23 Juillet 2010 à 06:20:56
je paris sur alpeh ou notre dame du couteau. d'un côté l'evil masterplan pour faire croire une invasion de l'ac, de l'autre une tentative de gerer l'un des nemesis des reverendes.
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: Pitaine le 23 Juillet 2010 à 09:37:54
Mouais... domage on retombe sur le mythe de frankenstein de base... Ca m'aurais bien fait marré que ça marche et laisser les mercos quitter le labo horrifiés (ou alors Hassan flinguer Fink, après tout c'est la mort du petit commerce si n'importe qui à son guerrier alien gratuit et loyal!)
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: tita758 le 23 Juillet 2010 à 10:46:21
je voulais mettre un tout petit bout de classique de la littérature
j'ai préféré Franckenstein

sinon il aurait fallu qu'hassan tombe amoureux de Verminn et c'est pas terrible niveau action...

:)

la fin demain
Titre: (Récit suite) : PErte de contrôle
Posté par: tita758 le 24 Juillet 2010 à 07:05:06
Finck criait :« le contrôleur ne fonctionne plus. Tirez, abattez le, vite, il va tous nous tuer. ». Facile à dire, dans le noir presque complet sur un truc en train de courir. J'ai entendu un bruit de coups sur ma gauche, le Shasvatii était au corps à corps avec Verminn. Je pouvais pas tirer pour le moment. La lampe torche de mon collègue était tombée au sol et j'éclairais le combat comme je le pouvais de la main gauche, ma main droite se maintenait sur le déclencheur de mon DEP.
Je voyais la claymore de Verminn qui faisait des moulinets et le Shasvatii qui frappait au hasard. Je me rapprochais un peu. J'entendais Finck qui tapait sur quelque chose loin sur la droite. Verminn avait l'avantage, je crois. Je suis pas un pro du combat rapproché. Sa claymore lui donnait une allonge considérable. L'alien devait se rapprocher pour frapper. L'épée du Calédonien a touché la créature à la jambe, ce qui l'a fait trébucher. Elle est tombée sur le dos. J'orientais ma lampe vers Mc Cann pendant une seconde. Une fois au sol, la bestiole a pris son arme des deux mains et a tiré, deux coups. Les deux ont atteint leur but. Le ventre et la poitrine de Mc Cann.
J'ai vite tourné ma lampe sur l'extraterrestre. Il s'était déjà relevé. Il regardait dans ma direction. Je pense qu'il ne pouvait pas me voir, mais la lampe torche que je tenais lui permettait de me repérer. Il s'est mis à courir, vers moi. La lumière est revenue comme elle était partie. Le disjoncteur avait sûrement un coupe-circuit automatique et un processus de reprise. Pas eu le temps de cogiter, malgré l'aveuglement passager dû au retour de la lumière, j'ai cliqué sur le DEP. Le tir a fusé. La munition explosive a atteint le cadmus au torse, ou du moins ce qui serait le torse chez un humain. L'explosion a été violente. La bête a été éparpillée en morceaux sur le sol. J'ai sorti mon combi et j'ai mitraillé ses restes, je voulais surtout pas prendre de risque. Il paraît que certains aliens peuvent régénérer leurs blessures.
Je me suis tourné vers Mc Cann. Il était plus que mal en point. Il respirait à peine. Je me suis rapproché. Il avait le souffle court. Il tenait son arme d'une main, de l'autre, il tentait de stopper l'hémorragie de la blessure u ventre. Il était salement ouvert, les deux blessures étaient mortelles. Il m'a regardé et a essayé de parler. J'ai pas tout entendu, sa voix était faible : « Hassan la Poisse », j'ai pas saisi le reste.  Au moment où il disait ces mots, on me heurtait par derrière. Juste bousculé, je suis même pas tombé.
Finck était furieux : « Vous avez tué mon seul alien disponible. Il me faudra des années pour en trouver un autre ». Il a sorti une sorte de long scalpel de sa blouse et a attaqué. Sa lame partait en direction de mon visage et a coupé juste sous l'oreille. Pris par la surprise, au départ j'ai pas réagi. J'étais touché je devais me ressaisir. Pris dans l'action j'ai pas beaucoup réfléchi, j'ai reculé un peu et tiré au combi sur le docteur. A cette distance, je ne pouvais pas le rater, le point rouge de mon viseur s'est fixé sur son front, j'ai tiré. Il me restait peu de balles dans le chargeur mais assez pour flinguer un petit intello.
Il s'est effondré sur le sol. Mauvais point pour moi. J'avais tué mon employeur. Je pouvais plus être payé et j'étais pas certain du chemin à prendre pour ressortir du laboratoire. Je lui ai fait les poches. Il avait une enveloppe dans la poche droite de sa blouse, celle d'où il avait sorti le scalpel. Rien dans les autres poches. L'enveloppe contenait une lettre. C'était écrit dans une langue pannoc mais incompréhensible pour moi. Je l'ai mise dans ma poche pour la faire traduire plus tard. Plus important, il y avait une carte de crédit au nom du docteur Finck émise par la banque de Concilum.
Quelques mois plus tard, j'ai voulu me servir de la carte, j'ai été immédiatement arrêté pour fraude fiscale et envoyé en prison pour trois ans.

Note express : le corps du Docteur Finck a bien été retrouvé en Calédonie dans un laboratoire aux coordonnées à conserver secrètes. Son cube était toutefois détruit en raison des impacts de fusil combi modèle D951 reçus par la victime. Deux corps ont été retrouvés dans un état de putréfaction avancée avec celui de Finck.
_Un corps humain non identifié et non cubé. Les armes et les équipements retrouvés laissent supposer qu'il s'agit d'un citoyen Calédonien, conformément aux données contenues dans le Cube du sujet Hassan Khandr
_ Un corps non humain de type Shasvatii. Les nombreux impacts de balles et l'explosion des organes internes suite à un tir de munition explosive empêchent l'identification de se poursuivre.
Note express : la carte de crédit qui a mené le sujet Hassan Khandr en prison était la carte O-12 1354-4653-7977-3459 attribuée par Aleph au Docteur Arnaud Gringois, dit « docteur Finck ». Crédits accordés illimités.
Note express : Une autre section du Cube du sujet Hassan Khandr correspond à la lecture de la lettre retrouvée sur le Docteur Arnaud Gringois. Ce passage ne doit pas transparaître et doit être effacé avant diffusion. Séquence mémoire à modifier – données effacées.
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: kenjaki le 24 Juillet 2010 à 08:10:47
arf le grand satan Aleph joue à de bien dangeureux jeux...

il faut vraiment détruire cette IA...


Sinon, si Hassan en a marre de bosser pour les Druze, il sera bienvenu à Tungunska en perso spé... (de la force de frappe en Nomade.. ouiiiiii
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: tita758 le 26 Juillet 2010 à 07:45:22
J'ai créé un nouveau post pour la troisième partie, ça s'appelle "l'affaire Hassan Khandr"

cette partie sera légèrement plus courte que les autres
bonne lecture
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: Pitaine le 26 Juillet 2010 à 17:33:12
Ouais... Attaquer au scalpel je suis moyennement convaincu...

Par contre, j'ai pas résisté, j'ai joué un Mercenaire Druze à Shadowrun (jeu de rôle Cyberpunk/fantaisy) ^^
J'ai même flingué un véhicule de basse altitude au "DEP" Les Druzes c'est bon, magez en!
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: tita758 le 27 Juillet 2010 à 16:42:43
et tout tes "collègues" sont morts?
c'est une caractéristique d'Hassan mais si tous les druzes font pareil, leur fréquentation est à déconseiller
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: Pitaine le 27 Juillet 2010 à 19:12:46
Ho, en deux partie joué avec deux équipe différentes, tous on survécu. Faut dire, la seconde à été intérompu par le MJ parce que c'était moi qui allait tuer les autres... (une sombre histoire d'humiliation et de coups dans le dos).

En tout cas sur la première on s'en est tous sortit vivant, même si pour ma part, c'était avec une balle perce blindage fiché dans la colone vertébrale... (des troupes d'élites de la mort qui avait pas digéré que j'abbate leur véhicule).

Donc bon, y'as moyen de survivre, mais la frécantation est quand même à déconseiller (le mien ayant quand même le sang chaud entre autre...).

Pour la petite histoire, Mon contact "Trafiquant d'arme Druze" c'est le cousin Hassan ^^ Homage au niveau du nom, mais le MJ en à fait une sorte de Planteur JMTLG pour ce qui connaisse le disque monde (Une planque disponible de suite? Pas de problême! Ca te dérange si elle est pleine d'explosif? Je viens de recevoir un stock!)
Titre: Re : (Récit) Rien de bon ne commence à Praxis
Posté par: tita758 le 27 Juillet 2010 à 20:39:46
Sacré Hassan, il sait tout faire