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Universalis => L'Univers d'Infinity => Discussion démarrée par: tita758 le 12 Septembre 2012 à 10:16:30

Titre: (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: tita758 le 12 Septembre 2012 à 10:16:30
Chante Déesse, l'épopée de l'homme plein de malice qui pilla Troie, erra pendant des années, visita tant de cités, découvrit leurs usages, connut sur la mer les souffrances de l'angoisse et lutta pour défendre sa vie et ramener ses hommes à bon port.
- Homère, l'Odyssée, traduction de Timothy Thames

Odysseus :
Recréation. Sujet Aleph, priorité Excellence.
Statut : Disparu suite à mission.
Archiver? Détruire?
- Aleph
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: tita758 le 12 Septembre 2012 à 10:16:47
Il n'y a que le trailer :)
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: Kamau le 12 Septembre 2012 à 11:58:10
Interressante initiative...
Je t'invite à parcourir cette page : http://www.bureau-aegis.org/forum/index.php?topic=3204.20 (http://www.bureau-aegis.org/forum/index.php?topic=3204.20)
J'aime bien le statut qu'il faut développer. Cette approche, plus imprégnée du texte d'Homère que celle que j'ai esquissé dans le projet Mer Bleu est très séduisante, notamment le rapport de dualité avec Aleph. Mon projet était plus centré sur l'Illiade que sur l'odyssée.
Les deux Ulysse peuvent-ils cooexister ? Pourquoi pas, puisque Aleph semble y attacher beaucoup d'importance.
Que va tu en faire, maintenant. Un mercenaire ou un cadre d'une faction particulière. Aleph et la Pan-Océanie semble être écartées de fait.
Nomade ? Ou soyons fous : Tohaa !
Bon courag epour la suite.
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: tita758 le 12 Septembre 2012 à 14:10:09
sans trop entrer dans les détails, je vais parler d'une recréation au service d'Aleph
Pour mon petit récit, c'est une version d'Ulysse proche de celui de l'Iliade, avant la mort d'Achille (désolé pour le spoil, mais personne ne l'a lu)
le personnage ne sait donc rien de l'histoire du cheval de Troie, des dix années de promenade en bateau pour rentrer chez lui et n'a jamais entendu parler du dessin animé de notre enfance (de la mienne en tous cas)
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: jabberwock le 12 Septembre 2012 à 15:03:00
Quoi, y'aura pad nono?

C'est inadmissible, je zappe....
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: tita758 le 12 Septembre 2012 à 15:28:19
Citation de: jabberwock le 12 Septembre 2012 à 15:03:00
Quoi, y'aura pad nono?

il apparaîtra parce que ça m'amuse
ainsi que deux ou trois autres clins d'oeil auxquels j'ai songé jusqu'ici

demain le vrai début de l'histoire :)
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: Kamau le 12 Septembre 2012 à 16:06:54
Dommage, le statut MIA "disparu en mission" et ton introduction laissait penser que ta version serait plus encrée dans l'errance.
Il serait ainsi un super mercenaire.
Une recréation, même si elle est réalisée par Aleph n'est pas nécessairement à son service, comme MIYAMOTO MUSHASHI par exemple, qui lui a échappé !

La récupération par les Tohaa pourrait être une étape genre "bienvenu chez les lotophages" avec lavage de cerveau. Ensuite une intervention musclée d'Aleph pour récupérer son investissement, courcircuitée par bakunin qui l'enrole, à peine sortie des songes, pour en faire un cheval de troie.... Il y a matière et j'attend avec impatience la tienne.

PS : Que veux-tu dire par : "Désolé pour le spoil, mais personne ne l'a lu" ?
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: jabberwock le 12 Septembre 2012 à 17:11:59
Qu'achille meurt XD
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: tita758 le 12 Septembre 2012 à 20:12:00
désolé Kamau, il y aura un peu plus de surprises quand même
si c'est pour refaire ulysse 31 je trouverai ça ennuyeux ;)

je peux juste vous promettre que ça ne se passera pas comme dans l'odyssée d'origine

pour le spoil sur l'illiade, achille meurt bien avant la prise de la ville (en fait le coup du cheval c'est dans l'odyssée, le tome 2)
Titre: (Récit chant 1) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: tita758 le 13 Septembre 2012 à 08:26:55
La pluie tombait à nouveau quand la silhouette du tueur d'hommes se profila à la porte du bunker de commandement. Akhilleus avait désactivé ses équipements de protection optiques et laissé ses Myrmidons se reposer dans leurs quartiers. Le guerrier blond, malgré touts les soins qu'Aleph lui avait procuré et toutes les améliorations nanotech dont il bénéficiait, semblait épuisé par ces affrontements. Les premières pluies de mousson avaient eu un impact terrible sur le moral des troupes de ligne de Paradisio et l'arrivée de renforts aussi prestigieux n'avait même pas suffit à rendre les journées moins pénibles aux hommes. Akhilleus posa son arme sur la table d'état major, à l'écart des senseurs. Le guerrier blond observa un instant son vieil ami avant de l'interrompre.
Il lui semblait qu'Odysseus était le même que celui qu'il avait rencontré à Ithaque il y a bien des siècles. Akhilleus était encore un enfant, à peine quelques années de plus que Télémaque, son père essayait de lui apprendre des rudiments de politique. Odysseus restait le même grand guerrier roux aux cheveux longs et aux yeux clairs, avec une barbe qui arrondissait son visage. En ce moment, ses yeux pleins de ruse plongeaient dans le vide au dessus de la table et il faisait des gestes étranges. Il eut un sourire et cessa de bouger.
Voyant Akhilleus, il lui tendit la main et ils se serrèrent par le bras à la façon des guerriers d'autrefois. "Bonjour Akhilleus au pied léger. Je ne t'avais pas vu entrer, excuse moi.
_ Bonjour Roi d'Ithaque. Tu travaillais, je n'ai pas voulu t'interrompre." Les deux hommes s'écartèrent de la table, Odysseus reprit la parole en désignant un siège à son ami :"Je crois que cette bataille sera bientôt gagnée. Le fortin ennemi ne devrait pas tenir le choc bien longtemps.
_ Pourquoi dis tu cela? Nos hommes sont bloqués devant ces murs depuis des semaines, les portes sont fermées et aucune opération n'a réussi jusqu'ici.
_ Mes drones Daleth ont trouvé un point d'accès."
Akhilleus sourit aussi. L'affrontement qui avait lieu sur cette petite cité durait depuis trop longtemps. Les assauts frontaux n'avaient rien donné et les bombardements préliminaires ne semblaient pas avoir entamé le moral des guerriers morats retranchés à l'intérieur. "Quel genre d'accès?
_ Ils m'ont permis d'intégrer un logiciel espion à leur système de défense. J'y ai passé la nuit mais j'ai pu trouver un point nodal de contrôle et dans exactement vingt sept heures, les portes de la cité s'ouvriront, tes hommes reposés pourront entrer et terrasser nos ennemis.
_ Un cheval de Troie?
_ Tu t'intéresses aux termes techniques de l'informatique ou à ma stratégie?"
Akhilleus s'amusa de la tactique de son ami. Aleph lui avait fourni toutes les données, pas à Odysseus. Sur sa fiche signalétique, on apprenait que la recréation d'Odysseus avait pris pour modèle l'Odysseus du milieu de l'Iliade, avant même la mort historique d'Akhilleus. Odysseus ignorait tout de la chute de Troie, de la mort d'Hector, de ses années d'errance, ni même du sort de Pénélope.
"Ta stratégie est excellente. Je vais annoncer à mes hommes qu'ils doivent se reposer. Tu es sûr de ton coup au moins?
_ J'en suis sûr, tout fonctionnera. Je reçois les données d'Argos et Nono en temps réel, jusqu'ici, ma ruse fonctionne et personne ne soupçonne rien.
_ Ces noms sont idiots.
_ Argos était le nom de mon chien à Ithaque.
_ Et l'autre?
_ Une idée d'un des conseillers d'Aleph, j'ai oublié son nom. Un homme en robe rouge, très sérieux, âgé, moustachu, prétentieux et français.
_ Peu importe. Tu as transféré les données pour l'assaut à mes officiers?
_ Le bilan préparatoire est déjà sur leurs cubes. Sur le tien aussi. Vous devriez vous reposer avant l'attaque.
_ Tu ne viendras pas?
_ La violence et la mort sont tes domaines, pas les miens. Je ne serai pas très loin mais sur le plan ma présence n'est pas nécessaire. Reviens victorieux, mais n'oublie pas de signaler que le plan était de moi. Ça me suffira."
_ Merci Roi d'Ithaque. A demain, pour la victoire."
Akhilleus quitta la salle de commandement, laissant son stratego seul.
Odysseus tourna autour de la table un moment, il vérifia les vecteurs d'approche des troupes d'assaut pour le lendemain, puis la confirmité des informations de ses drones avec la réalité des observations de terrain. Tout concordait, son plan ne pouvait pas rater.
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: jabberwock le 13 Septembre 2012 à 08:33:09
*** cours prevenir ces freres morats ***

Merci pour nono... Inspiré par Richelieu hein ;)
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: tita758 le 14 Septembre 2012 à 08:08:52
Vingt six heures quarante plus tard, Odysseus observait la fine ligne de Myrmidons et leurs chefs activer leurs dispositifs de dissimulation. A la même seconde, les hommes d'Akhilleus devinrent tous impossibles à repérer, flous. Odysseus se dissimulait dans une tranchée et se servait de ses dispositifs de piratages pour contrôler la situation. Les prévisions météorologiques annonçaient que la pluie aurait cessé avant la fin des combats. La divination n'avait jamais été le fort d'Odysseus.
L'attaque a commencé comme prévu par un bombardement en direction du centre des fortifications, de manière quasi aléatoire. L'objectif était simplement de forcer les morats à se retrancher. Trois minutes avant l'ouverture des portes, les tirs d'obus ne ciblaient plus que les zones écartées des points d'attaque principaux désignés.
A la minute précise où les portes s'ouvraient, Odysseus ouvrit son communicateur : « Seigneur Akhilleus, je te souhaite bonne chance. » Odysseus vérifiait les données informatiques récoltées par ses drones à chaque instant. Devant lui, il observait dans ses jumelles l'avancée des Myrmidons. La pluie les rendait plus difficiles encore à discerner, d'où il était Odysseus ne distinguait qu'une masse informe et des éclairs sporadiques des tirs de spitfire.
Puis les Myrmidons entrèrent dans la forteresse. Le massacre commença.
Les bombardements s'interrompaient en fonction des données que les hommes d'Akhilleus transmettaient en temps réel. Parfois, les canons faisaient tomber, tels l'Egide de Zeus, une centaine d'obus sur un point précis du champ de bataille pour laminer définitivement une zone de fortifications trop solides.
Conformément aux précisions, la pluie cessa quand les Myrmidons s'étaient emparé de la moitié de la forteresse environ. Odysseus profita de ce moment pour ramener à lui ses drones répétiteurs qui n'avaient plus beaucoup d'utilité sur le champ de bataille informatisé. A tout hasard, il enclencha son propre champ de disruption et empoigna fermement son fusil combi. Il s'avança à la suite de la vague d'assaut dans la forteresse.
Le champ de bataille était jonché de débris résultats des bombardements préliminaires. On trouvait de ci de là des corps d'aliens à la forme simiesque. A un endroit ou deux, Odysseus reconnut des Myrmidons morts ou en train d'être soignés par un Sophotect. Les données transmises par Akhilleus indiquaient qu'il ne restait plus aux forces ennemies que leur bunker de commandement situé à l'extrémité du camp. Odysseus rejoint le bâtiment en quelques minutes.
Akhilleus et ses hommes étaient abrités derrière un mur en ruines, reliquat d'un quartier d'habitation à première vue. Ils faisaient une pause rapide avant l'assaut final. Les deux héros achéens n'avaient pas besoin de ce genre de pause, mais leurs subordonnés restaient plus humains. Après quelques minutes, Akhilleus leva son épée. C'était le signal convenu. Il se lança le premier à l'assaut de la porte. A droite d'Odysseus, un drone lâchait une salve de missiles sur le panneau de commandes de l'entrée du bunker et sur la porte. Celle-ci explosa et laissa un gouffre fumant par lequel pouvaient passer les humains. Odysseus vérifia son champ de protection et suivit son ami.
Les tirs fusaient à l'intérieur du bunker. Les silhouettes floues d'Akhilleus et de ses hommes semblaient filer comme des fantômes. Patroklos et ses hologrammes étaient les seules formes distinctes dans cet ensemble incohérent. Odysseus s'accroupit devant l'entrée du bunker, suivant par comlog la progression de son ami. Il entendit un bruit sur sa gauche, au coin du bâtiment. Il tourna son fusil dans la direction suspecte et attendit.
Rien ne bougeait apparemment. Sur le comlog, les données défilaient à une vitesse vertigineuse, Akhilleus emportait les aliens dans la tombe à la vitesse de l'éclair. Soudain, une forme émergea du coin du bâtiment devant Odysseus. Une armure lourde portée par une créature plus grande encore qu'Akhilleus. Les poils roux du singe spatial dépassaient de son casque, son arme était pointée vers l'avant, juste au dessus de la tête d'Odysseus. Le sogarat tira le premier en apercevant le grec, mais il tirait trop haut, Odysseus déchargea entièrement son chargeur dans la poitrine du morat. L'extraterrestre recula un peu sous le choc, secoué mais encore vivant. Odysseus profita de la seconde de répit offerte pendant que son adversaire secouait la tête pour dégainer son épée à monofilament. D'un seul revers de son arme – une technique de combat que Chiron le Centaure lui avait enseignée il y a des siècles – il arracha la tête du monstre.
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: Kamau le 14 Septembre 2012 à 10:40:13
Merci, j'adore.
Et le potentiel est énorme...
Même si la recréation est antérieur à la prise de Troie, on peut supposer qu'Odysseus ait lu l'histoire de son précurseur.
Mais ce n'est vraiment pas important, tant le recit est captivant.
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: jabberwock le 14 Septembre 2012 à 10:42:19
hum... pas forcement, si aleph ne lui a pas implanté l'envie ou la connaissance de ce 'lui'.

Il me semble que les recréations croyent etre les originaux (ou alors ca viens de la fic precedente de tita...)
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: tita758 le 14 Septembre 2012 à 10:47:35
je reconnais que je suis parti sur la même idée que pour prototype 4, le recréé est persuadé d'être le même que l'original à quelques détails près
et pour le reste, l'ulysse d'origine (mais achille aussi) ne savait probablement pas lire :)
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: jabberwock le 14 Septembre 2012 à 10:57:13
par contre, hacker sans savoir lire ne doit pas etre simple...
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: tita758 le 14 Septembre 2012 à 11:25:51
oui, mais euh, bon

voici un message particulièrement important...
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: Kamau le 14 Septembre 2012 à 16:07:07
Je pense que sa position et sa nature profonde en fond un être curieux, donc potentiellement en recherche de toutes informations. Par conséquence il va découvrir son origine. Ou alors Aleph aurait implanté des inibiteurs, au risque de diminuer ces capacités ? Si il sort à peine du moule, effectivement il est persuadé d'être lui. (Suis-je persuadé d'être moi même...). Mais très vite le héros mythique va comprendre l'importance de sa personne dans la stratégie globale d'Aleph, de façon directe ou indirecte... Il va fouiller. C'est peut être une possibilité d'explication pour la rupture.
Je pense n'aime pas que sa vie soit sous contrôle, par une IA ou par les Dieux de l'Olympe, c'est la même histoire.
Un hacker stratego, tranquille sur le sofa à attendre les ordres ? je ni crois pas beaucoup.
Ensuite, Achille qui est se sent plus malin que son Stratego, parce qu'il sait qu'Ulysse ne sait pas qui il est (était), ça me surprend un peu.

Tu devrais retravailler le duel avec le Sorogat
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: tita758 le 17 Septembre 2012 à 07:56:29
Akhilleus et ses hommes avaient sécurisé la place depuis quelques heures. Les corps des quatre Myrmidons vaincus au combat étaient déjà emballés dans des thermosacs. Les corps des aliens avaient été sortis du camp et brûlaient en plein air. Le feu avait eu du mal à prendre à cause de l'humidité ambiante. Odysseus commençait à souffrir de la moiteur de l'air. Akhilleus était tout sourire et attendait ses subordonnés pour le debriefing dans le bunker de commandement. Odysseus regarda le bûcher funéraire quelques minutes encore, et prit la direction du camp.
Au bunker d'Akhilleus, les ordinateurs tournaient à plein régime. Les hommes autour des tables s'agitaient et indiquaient les futures évolutions du conflit en cours. Akhilleus vint à la rencontre de son ami : « Félicitations Roi d'Ithaque. Un sogarat n'est pas une cible facile.
_ La base de données qu'Aleph m'a fournit indique que tu en as déjà occis quatre pourtant.
_ Tu pourras pavoiser quand tu auras détruit ton premier Raicho.
_ J'avoue ne pas encore avoir aperçu un seul de ces monstres. Le débriefing a commencé?
_ Il va être rapide te concernant, j'ai reçu une communication de Concilium, Aleph a besoin de toi.
_ Je suis à son service. Télécharge moi l'ordre de mission et je pars dès que possible. Et toi, tu restes ici?
_ Oui. On vient de nous assigner une mission en soutien des chevaliers teutoniques. Une attaque Exrah sur leurs positions qu'ils n'arrivent pas à briser. Notre contingent part dans deux heures au plus tard. La navette sera bientôt là.
_ Bon courage fils de Peleus. Laisse quand même quelques cibles à tes hommes.
_ Bon voyage Roi d'Ithaque. Nous nous reverrons bientôt j'espère. »
Pendant leur courte discussion, Akhilleus avait transmis à son ami les données relatives à son retour sur Concillium. Odysseus salua les hommes qu'il connaissait et prit le chemin du terminal spatioportuaire où sa navette personnelle l'attendait.
Aleph offrait un certain nombre d'avantages en nature à ses serviteurs les plus importants. Odysseus était de ceux-là. Il disposait de deux drones d'extension de piratage et d'une navette de transport semi automatisée qui lui garantissait une totale liberté de mouvement. Odysseus bénéficiait en plus d'un accès permanent aux bases de données d'Aleph sur les systèmes informatiques et les tactiques militaires.
Il entra dans la navette, vérifia l'arrimage de ses drones et s'installa confortablement dans le siège du pilote. « Shirka, départ immédiat, direction la Circulaire. Nous rejoignons Concillium le plus vite possible. » L'affiche de la console de commande confirma les coordonnées. La porte de la navette se referma et la machine enclencha le processus de décollage. Il y a quelques temps, Odysseus pilotait lui-même, mais il avait fini par céder à une forme de paresse et laissait la machine se déplacer seule la plupart du temps. Le pilotage automatique était programmé à l'origine pour décrire chacune de ses actions d'une voix douce bien que métallique, mais à la longue, Odysseus avait fini par bloquer les hauts parleurs pour voyager en paix et apprécier le spectacle du vide spatial. La navette s'élevait doucement. Le point de rencontre pour la circulaire de Paradisio se trouvait à une dizaine d'heures de trajet du camp. Odysseus avait prévu de se reposer pendant ce trajet. Il installa le fauteuil en mode repos et ferma les yeux.
La navette n'avait pas encore parcouru plus d'une dizaine de kilomètres quand l'alerte sonna. Les hauts parleurs étant bloqués, Odysseus n'entendit rien. Il ouvrit les yeux par hasard et vit les indicateurs du panneau de commande virer au rouge. Sa navette était tracée par des missiles sol-air. L'impact était estimé à moins d'une minute. Il activa en urgence son système de piratage et essaya de distinguer les projectiles. Il en compta trois. Malgré son entrainement, il savait qu'il n'aurait pas le temps de les désactiver tous avant d'être abattu.
« Shirka, accélère et descends le plus bas possible, et une fois au ras du sol, ouvre la porte. » Les hauts parleurs produirent un bruit étouffé. Odysseus ne prit pas le temps de vérifier les données sur le panneau de commande. Il sentit toutefois l'accélération de la navette et le changement d'angle brutal de celle-ci quand Shirka obéit. Odysseus se cramponnait au siège dans lequel il était toujours couché pendant la descente. Il avait du mal à se concentrer sur le piratage des missiles.
Il lui restait une dizaine de secondes avant que le premier projectile ne touche son transport. Le panneau de commande indiquait qu'il se situait maintenant à moins de deux mètres de la cime des arbres. Odysseus réussit enfin à pirater un des missiles et à lui fournir les coordonnées du missile le plus proche. Le projectile piraté accéléra légèrement et vint percuter l'autre fusée. Les deux engins explosèrent dans une gerbe de flammes impressionnante. La dernière fusée n'était plus qu'à quelques mètres de la navette. Odysseus se leva, se dirigea vers la porte et se prépara à sauter. Il activa les derniers protocoles de sécurité de Shirka et se jeta sur un gigantesque sequoia qui ralentit sa chute.
Il fut assommé par le choc en touchant le tronc de l'arbre et n'entendit pas l'explosion du missile quelques dizaines de mètres plus loin.
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: jabberwock le 19 Septembre 2012 à 10:21:02
He, ou sont les textes d'hier et d'aujourd'hui? :'(
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: Ghost le 19 Septembre 2012 à 12:05:46
La suiiiiiite !  :P
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: tita758 le 19 Septembre 2012 à 13:07:27
désolé pour le retard, j'ai un souci de pc, impossible d'accéder à mes documents!
et le technicien interviendra probablement seulement demain ou vendredi

d'ici là, je suis coincé

si vous voulez, je peux chanter pour occuper l'espace? :)
Titre: Re : Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: K@w@l le 19 Septembre 2012 à 22:40:27
Citation de: jabberwock le 12 Septembre 2012 à 15:03:00
Quoi, y'aura pad nono?


Je plussoie Jab...  ;D

Décidément, c'est la saison des chutes de DD... Impossible de démarrer celui de mon portable...

Le chant du biip biip biip vous connaissez ?

biip biip biip
biip biip biip

biip

biip biip biip


C'est désagréable au possible, infernal comme ça vous gratte l'ouïe !


Ca y est j'ai fait mon petit chant pour meubler  O0
A me réécouter, je comprends pourquoi j'ai été viré de la chorale !
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: jabberwock le 20 Septembre 2012 à 05:02:02
Hs: si il bip, regarde du coté de la RAM...
Un dd hs t'affichera un ''no boot found'' ou tu entendera des petits ''clacs'' caracteristiques ( la tete de lecture qui tape..)
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: Néo sinister le 20 Septembre 2012 à 06:58:39
Encore un coup de nomads ça....

Bone en tout cas on attend avec impatience la suite.

Bravo et merci de nous servir notre ration d'infinity de façon (quasi) régulière !!
Titre: Re : Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: K@w@l le 21 Septembre 2012 à 00:30:39
Citation de: jabberwock le 20 Septembre 2012 à 05:02:02
Hs: si il bip, regarde du coté de la RAM...
Un dd hs t'affichera un ''no boot found'' ou tu entendera des petits ''clacs'' caracteristiques (la tete de lecture qui tape..)

Pil poil dedans... Nouveau dd en commande :-(

Je sais que ce n'est pas le lieu mais si quelqu'un a un master en récupération de données mp s'il vous plait...
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: jabberwock le 21 Septembre 2012 à 04:53:14
Si ton dd claque c'est mort... le seul moyen c'est chambre sterile, dd de meme modele, et echange des disques.... bref oublie...
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: nikopano le 21 Septembre 2012 à 07:22:34
Pour la récupération des données de ton disque tu peut tenter la méthode du congélateur: tu met ton disque dans un sachet étanche, tu le laisse 1h au congélateur et ensuite tu peut essayer d'extraire tes données. Il peut etre nécessaire de le remettre plusieurs fois au congél. J'ai jamais testé mais un pote a déjà utilisé cette méthode plusieurs fois et ca fonctionne plus d'une fois sur 2.
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: tita758 le 24 Septembre 2012 à 08:39:49
Chant 2

Le soleil était couché quand Odysseus s'éveilla. Il ouvrit doucement les yeux. Tourna la tête pour observer son environnement. Des arbres, du moins au peu qu'il voyait, seulement des arbres. Pas de trace de civilisation à proximité. Son sytème de communication personnel ne répondait pas. Il était sur une branche à quelques mètres du sol. Et seul pour la première fois depuis longtemps. En essayant de bouger un peu, il constata qu'il n'avait rien de cassé, peut être quelques ecchymoses mais rien de bien grave. Il lui fallait maintenant retrouver sa navette, et, si celle-ci était endommagée, trouver des secours. Sans comlog, impossible d'établir une carte du ciel et de se repérer aux étoiles comme il l'aurait fait s'il avait été perdu en mer à l'époque d'Ithaque. Sa seule certitude était que le soleil se levait à l'est et qu'il ne lui restait donc plus qu'à attendre le matin pour estimer la direction à prendre. Si les données de navigation avaient été correctes au moment du départ, Shirka se trouvait quelque part au nord de sa position. Probablement pas très loin, mais difficile de déterminer où.

Odysseus ne ferma les yeux que pour se reposer vaguement, pas le temps de vraiment dormir ou de prendre le risque de rater le lever du soleil. En l'absence de réseau informatique, il n'avait même pas la possibilité de savoir l'heure ou de piocher dans ses bases de géolocalisation. Aux premières lueurs du jour, il estima la direction à prendre pour rejoindre son vaisseau. Vue l'altitude depuis laquelle il avait sauté, il ne marcherait pas longtemps. Il descendit de son arbre avec prudence. Marqua la direction qu'il devait prendre dès qu'il posa un pied sur le sol et observa attentivement les environs.
La forêt était assez sombre mais le sol dégagé. Il n'y avait pas beaucoup de branchages bas qui gêneraient sa progression. Pas loin, il pouvait voir quelques champignonnières et quelques buissons lui offraient des baies. Pas question d'y toucher sans informations d'Aleph toutefois. Il remarqua quelques traces fraîches sur le sol, probablement du petit gibier. Au pire, s'il ne retrouvait pas Shirka, il pourrait toujours chasser. Il vérifia son arme, le niveau d'énergie était suffisant pour tenir quelques jours. Il lui restait deux chargeurs pour son pistolet accroché à sa ceinture. Il s'étira un peu et prit la direction du nord.
Il mit un peu moins d'une heure pour retrouver Shirka. Les systèmes du vaisseau avaient été endommagés. Plus de communicateur, console de commandes hors service, les systèmes de commande manuels ne répondaient pas non plus. Il pouvait éventuellement faire démarrer l'appareil mais serait incapable de prendre de l'altitude puis de le diriger où que ce soit. Il prit un sac à dos et le remplit de matériel de survie, nourriture, eau, lampe torche, boussole, couvertures et chercha à retrouver, de mémoire, quelle direction il pourrait prendre pour rejoindre une installation humaine d'où il pourrait repartir. Il choisit le sud ouest, estimant qu'il lui faudrait trois jours de marche pour arriver à proximité d'installations civilisées. Il vérifia dans son sac que rien ne lui manquerait et se mit en route.
Avant la tombée de la nuit, lorsque la forêt commençait à devenir sombre, Odysseus chercha un arbre dans lequel il pourrait s'abriter pour dormir. Il trouva son refuge dans un grand arbre qui lui rappelait un chêne, aux branches bien larges et assez hautes pour le mettre à l'abri d'éventuels prédateurs. Il établit un petit camp pour se reposer et manger quelques unes de ses provisions. Pendant qu'il mangeait, il regarda la forêt autour de lui et fut attiré par un arbre à l'aspect étrange. L'écorce semblait avait reçu des impacts assez puissants. Probablement des tirs de munitions de gros calibre. Impossible d'estimer de quand dataient ces tirs mais l'arbre ne s'était pas encore remis de ces cicatrices. En s'approchant, Odysseus remarqua au sol des traces de pas, récentes, moins d'une journée.
Il distinguait au moins cinq empreintes différentes. A priori, des empreintes non humaines, certainement morats en raison de leurs formes. Odysseus avait choisi d'installer son campement sur le chemin d'une patrouille ennemie. Il ne pourrait pas s'attarder ici. Les traces prenaient la direction de l'ouest. Odysseus referma vite son sac et se dirigea vers le sud. Pas question de s'arrêter et de tomber par hasard sur ces créatures.
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: tita758 le 25 Septembre 2012 à 08:32:10
Il n'avait pas parcouru cinq cents mètres qu'il entendit des bruits. Comme des rires, mais plus étranges, plus barbares. Il se retourna, les bruits venaient de derrière lui. Il lui sembla distinguer au moins trois voix différentes. D'abord, le ton était calme, un peu comme une conversation, puis, soudainement, Odysseus crut entendre comme un cri plus sauvage, comme une alerte donnée. Il chercha un endroit où se dissimuler pour laisser passer les intrus. S'ils étaient humains, il se montrerait, sans cela, il avait tout intérêt à rester cacher.
Il trouva un arbre dont les branches les plus basses lui permettaient de se hisser jusqu'à quelques mètres de haut, d'où il pourrait éventuellement observer les émetteurs de ces bruits. Avant d'entreprendre l'ascension, il vérifia qu'il ne laissait pas de traces de son passage sur le sol. Les bruits se rapprochaient. Odysseus activa son champ disrupteur. Caché dans les branches à mi-hauteur de l'arbre, il ne prenait pas beaucoup de risques. Il attendit quelques minutes, les bruits se rapprochaient. Parfois, les voix se faisaient menaçantes, comme des interjections, des appels, des menaces. Odysseus remarqua que de la sueur coulait dans ses yeux. Il s'épongea rapidement du revers de sa manche, puis, voulant s'assurer de ses chances en cas de combat, il dégaina son pistolet et se tint à l'affût.
Enfin il les vit. Quatre morats. Odysseus n'était plus sûr de leur code d'identification. Il reconnût en revanche les armures semi-rigides près du corps et les armes d'épaule. Il remarqua aussi les viseurs qui masquaient les visages des  extra-terrestres. Ils avançaient prudemment, deux d'entre eux tournaient la tête vers les alentours, vérifiant la présence d'un piège, un autre marchait à reculons, son arme d'épaule s'orientant à toute vitesse dans les directions que prenait son regard. Le dernier, probablement le chef d'équipe, portait seulement la version alien des mitrailleuses légères. Le morat de gauche beugla quelque chose dans leur langue étrange, les trois autres tournèrent la tête dans la direction qu'avait suivit Odysseus quelques minutes plus tôt. Le chef d'équipe s'approcha d'une marque au sol et toucha la visière de son casque. Il prononça quelques paroles et les autres firent de même. Odysseus s'efforça de ne pas faire de bruit, de ne pas respirer trop fort. Il remarqua soudain que l'on n'entendait plus un bruit dans cette forêt alors que des bruits d'animaux devraient se faire entendre de partout.
Il sembla à Odysseus que les morats l'avaient repéré. L'un d'eux avait à un moment tendu son arme dans sa direction en disant quelque chose. Les autres avaient tourné la tête et depuis, ils semblaient converger vers son arbre. Il regarda autour de lui. Les arbres les plus proches ne semblaient pas capables de supporter son poids et il lui serait difficile de grimper plus haut. Il  avait d'un coup l'impression d'être comme une cible au milieu d'un champ de tir. Sa vie ne tenait plus à grand chose. Quand il vit que les morats étaient à l'aplomb de sa position, il respira un grand coup pointa son arme vers le bas et sauta dans le vide.
Au moment où il quittait sa branche, les morats avaient commencé à lever leurs armes. Odysseus vida son chargeur sur un de ses ennemis pendant que ceux-ci s'écartaient du point de chute de l'humain. L'un d'eux tira une rafale imprécise sur la branche où Odysseus se trouvait une seconde plus tôt, puis une deuxième en direction du point de chute. Odysseus remarqua que ses tirs avaient mis hors de combat un de ses adversaires quand plusieurs balles le touchèrent. Il sentit une douleur déchirante sous son omoplate gauche et deux autres dans sa jambe droite. Sa jambe droite, affaiblie par les tirs ne lui permit pas de prendre un appui solide au sol. Sa jambe gauche tenta de compenser le déséquilibre mais il eut l'impression que sa cheville se tordait quand son pied se posa sur une pierre bancale. Son corps tout entier bascula en arrière et avant qu'il ne put se rendre compte de sa situation, il recevait un coup de pied dans le ventre et un coup sur le crâne qui finirent par l'assommer.
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: jabberwock le 25 Septembre 2012 à 08:46:16
Ttt mr tita, tu crois que tu vas t'en tirer comme ca alors que tu nous a fait attendre 2jours supplementaire? La suite et vite...

(beau boulot)
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: tita758 le 25 Septembre 2012 à 09:54:12
pas possible, elle est pas écrite, mais si quelqu'un veut s'user les yeux sur mes brouillons, je me ferai un plaisir de lui envoyer ;D
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: tita758 le 26 Septembre 2012 à 09:48:36
A son réveil, Odysseus était nu, allongé sur une planche de bois et entouré de morats à l'apparence hostile. La salle était sombre, un simple plafonnier éclairait la table sur laquelle le grec se trouvait ligoté. Il tournait la tête à droite et à gauche quand il sentit la douleur aiguë des balles qu'il avait reçues. Il avait eu le temps de remarquer un humain, un grand brun, à côté de la table. Odysseus mit un peu de temps à s'habituer à la relative obscurité et au moment où il eut l'impression de voir correctement, ses autres sens se réveillèrent. Il entendait clairement un morat à la voix très autoritaire parler, et parfois, l'humain à ses côtés répondait par quelques monosyllabes dans la langue barbare. Odysseus parvint à ouvrir la bouche « Que dit-il ? »
Il avait à peine fini sa phrase qu'il prenait un coup sur la joue. Un des morats cracha quelques mots. L'humain traduisit à Odysseus : « Il vous demande de vous taire tant qu'on ne vous posera aucune question ». Le morat parla à nouveau et fut traduit : « Il dit qu'une fois que vous serez soigné, vous serez envoyé dans le casernement numéro quatre. En punition pour meurtre d'un soldat morat.
_ Ce n'était pas un meurtre, je me suis défendu contre ces foutus bestioles. » Odysseus prit un nouveau coup. Il sentit un peu de sang couler dans sa bouche. L'humain reprit : « Ils ne vous écouteront pas. Taisez-vous ou ils nous tueront tous les deux. ». Odysseus réfléchit une petite seconde à la situation et reconnut intérieurement qu'en l'état actuel des choses, il lui serait difficile de s'évader ou même de se défendre. Il se détendit.
Le morat qui l'avait déjà frappé à deux reprises l'attrapa par les cheveux et lui cracha à l'oreille : « Humain, sale, esclave. » puis parla de nouveau dans sa langue de brute. Le traducteur expliqua : « Le commandant du camp vous a attribué comme prise de guerre à ce yaogat. Vous serez son esclave dès que vous serez sur pied. ». Un autre morat prit la parole et ses mots furent suivis par l'arrivée dans le champ de vision d'Odysseus d'une créature étrange. Le nouvel arrivant ressemblait à un gigantesque serpent entièrement recouvert de métal, avec des yeux partout et des outils tranchants lui servaient de membres supérieurs.La machine s'avançait vers la table pendant que les morats et leur traducteur reculaient.
Les outils étranges s'ouvraient et se refermaient comme pour menacer l'humain ligoté. Odysseus regardait l'étrange monstre s'approcher. Il avait déjà aperçu les soigneurs aliens mais jamais de près. La créature était maintenant à quelques centimètres seulement de la table, si proche qu'Odysseus pouvait sentir l'odeur mélangée d'huile usagée et de sang séché. Un des bras mécaniques, muni d'une sorte de seringue, avança et la pointe de l'aiguille toucha le cou d'Odysseus. Il voulut maudire la créature mais était endormi bien avant d'avoir eu le temps d'ouvrir ses lèvres.

L'odeur désagréable réveilla Odysseus. Il était installé sur une matière étrange, à la fois dure, inconfortable et relativement spongieuse. Il ouvrit les yeux. Devant lui, se tenait une femme, sale et débraillée, mais très belle. Elle lui passait un tissu humide sur le front. Il constata qu'il était assis sur uns sorte de tas d'ordures et que l'odeur qu'il sentait était celle d'excréments entassés à ses côtés. La femme lui fit signe de ne pas bouger puis lui sourit : « Bienvenue au camp d'esclaves numéro quatre, Myrmidon. Je m'appelle Nausikaa. »
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: jabberwock le 26 Septembre 2012 à 10:08:10
C'est quand demain?

(et je vais appeler ton boss pour qud tu travailles le  week end aussi...)
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: tita758 le 27 Septembre 2012 à 07:43:24
Chant 3

Les six premiers mois dans le camp avaient été particulièrement difficiles pour Odysseus. Il était coupé de toute communication avec Aleph, prisonnier, convalescent et semblait ne jamais pouvoir s'en sortir. Seule la présence rassurante de Nausikaa à ses côtés le plus souvent possible avait apaisé cette période. Par la suite, les morats l'avaient mis au travail. Comme c'était un homme solide, ils l'ont affecté aux travaux les plus difficiles avec des forçats venus de toute la sphère humaine, souvent d'anciens soldats ou d'anciens mercenaires. Il y avait même deux types, des Calédoniens qui pouvaient se métamorphoser en sortes de chiens dans le groupe.
Nausikaa était logée de l'autre côté du camp, dans les baraquements réservés aux femmes (Odysseus apprit de la bouche d'un autre prisonnier qu'à l'origine, les baraquements étaient mixtes, les morats se moquant de la situation conjugale de leurs esclaves, mais que l'arrivée parmi les prisonniers d'un groupe de chevaliers chrétiens traditionalistes avait changé la donne). Odysseus la voyait tous les jours, pendant l'heure des repas. Les morats les faisaient manger tous ensemble dans un espace en plein centre du camp, assis par terre et dans la boue. Là, toutefois, ils avaient la possibilité de parler librement et n'étaient sous la surveillance que de quelques gardes chiourmes qui faisaient les cent pas pendant qu'une soupe sans goût était distribuée à tous.
Odysseus passa la deuxième partie de l'année dans le camp à chercher des moyens de s'évader. Il essaya plusieurs ruses, tenta de se dissimuler parmi des stocks divers de vêtements, parmi des cadavres, sous des déchets, il avait essayé de creuser un tunnel. Toutes ses tentatives avaient viré à l'échec. Au bout d'un peu plus d'un an, il remarquait avec amertume que les autres prisonniers n'essayaient pas de s'en sortir.
La vie dans le camp était rude, les morats étaient toujours prêts à punir le moindre signe de rébellion ou signe de fatigue. Plusieurs fois, Odysseus avait été battu et emmené à l'infirmerie de fortune parce qu'un vieux singe avait simplement envie de passer ses nerfs sur quelqu'un. Il avait toutefois de la chance car le morat à qui il appartenait en théorie était mort au combat peu de temps après sa capture et il n'eut pas à devenir l'esclave personnel d'un seul alien.
A la fin de la troisième année, Odysseus avait été accepté par l'ensemble des prisonniers. Ca lui avait coûté cinq jours d'isolement sans nourriture. Deux Calédoniens, dont un des métamorphes  l'avaient pris à partie dans un recoin d'un baraquement. D'après eux, il devenait trop populaire et méritait une bonne leçon. Le premier écossais se transforma en garou pendant que l'autre sortait un pieu qu'il avait fabriqué en bois ajoutant d'une voix rauque « Tu n'es personne ici, les boss, c'est nous ». Odysseus réagit trop vite pour les deux hommes.
Il recula de deux pas, se collant contre le mur du baraquement derrière lui. Le grand chien essaya de frapper le premier, trop lentement. La bestiole était énorme mais Odysseus plus agile. Le poing massif garni de griffes de la bête finit dans le muret de bois, trop solide pour les os de l'humanoïde. Odysseus se jeta sur l'autre homme pendant que le métamorphe vérifiait qu'il n'avait rien de cassé. Odysseus frappa, plusieurs fois, ne laissant aucune chance à son opposant. Un coup de genou dans le bas-ventre de l'homme lui coupa la respiration, Odysseus en profita pour arracher le pieu de sa main et se retourner à la vitesse de l'éclair vers l'autre agresseur. Le pieu toucha la bête à la pointe du cœur. « C'est de la part de personne », proclama Odysseus. Quelques minutes plus tard, alors qu'il finissait de reprendre son souffle et ses esprits, les gardes morats intervinrent et l'enfermèrent.
Le grec avait toutefois débarrassé le campement de deux petites terreurs que personne n'appréciait réellement et qui étaient, par la force des choses, devenus des informateurs à la solde des morats sur les activités dans le camp. Le soir où Odysseus sortit enfin de l'isolement, Nausikaa l'embrassa. Pour la première fois depuis son emprisonnement, il ne pensait plus à sa situation de prisonnier et à son besoin de s'évader, mais à Pénélope et Télémaque.
Pendant les six années suivantes, Odysseus avait pris le commandement des prisonniers restants ainsi que de tous les nouveaux arrivants. Il avait fait en sorte que la vie dans le camp soit un peu plus supportable. L'espace vide où les repas étaient pris avait été transformé. D'abord grâce à des tables et des bancs pour prendre des repas de façon plus supportables. Ensuite, un toit en tôle pour protéger les prisonniers de la pluie et de la neige. De la même façon, le confort dans les baraquements avait été amélioré. Un groupe de prisonniers Haqqislamites, aidés par un Chevalier Hospitalier servaient d'infirmiers et le taux de mortalité avait sensiblement baissé.
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: tita758 le 27 Septembre 2012 à 08:55:32
Demain, un vieux personnage que je n'ai pas utilisé de longue date sera au générique :)
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: jabberwock le 27 Septembre 2012 à 09:06:36
Arggg,   ne commente pas, j'ai cru a une double dose...

Sinon, le teaser... Ne serait-ce pas un certain druze?
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: tita758 le 27 Septembre 2012 à 09:40:11
C'est un teaser, pas une bande annonce
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: tita758 le 28 Septembre 2012 à 07:02:15
Pendant ces années, le groupe de prisonniers essaya un grand nombre de ruses pour tenter de s'évader. Les gardiens étaient peu nombreux mais réprimaient sévèrement toute activité louche. Les rares hommes ou femmes qui avaient réussi à quitter le camp avaient fini à l'isolement pendant plusieurs jours, certains y finissant leurs jours de façon misérable. Odysseus avait à son actif une soixantaine de tentatives. A chaque fois, les morats l'isolaient plus longtemps et il avait été à deux doigts de la mort par inanition à son dernier échec. Jusqu'ici, les prisonniers n'avaient jamais réussi à se coordonner pour réussir une évasion. Toutes les tentatives avaient été individuelles, et surtout des échecs sanglants.
Récemment, Nausikaa lui avait appris qu'elle était enceinte. Odysseus n'avait plus le choix, la prochaine tentative d'évasion devrait être la bonne et il lui fallait emmener cette femme avec lui. Il y avait eu quelques naissances dans le camp pendant ces dix années. La plupart des enfants n'avaient pas survécu plus de quelques jours après l'accouchement, souvent les mères étaient mortes de fatigue peu après la naissance. Quand par miracle un enfant survivait assez longtemps, les morats l'utilisaient comme otage et le tuaient de la manière la plus cruelle possible pour punir les actions de sabotage ou de rébellion des prisonniers.
Odysseus informa tous les captifs qu'ils allaient tenter une sortie en force, tous ensemble, en tentant de prendre les morats par surprise. Odysseus et deux ou trois hommes devraient créer une diversion au moment où le repas serait servi et, une fois que les gardiens commenceraient à s'occuper d'eux, l'ensemble des prisonniers se soulèverait et récupérerait sa liberté. Le plan fut rapidement approuvé. Une Masai du nom de Jabari, un highlander dont Odysseus n'a jamais pu prononcer le nom correctement et un des derniers arrivés, un Druze qui disait s'appeler Hassan Khandr furent volontaires pour mener la diversion.
Une fois le plan décidé, Odysseus ayant gardé ses habitudes de stratège au service d'Aleph, il vérifia les détails de son plan plusieurs fois. Le nombre de gardiens, le temps qu'il faudrait pour forcer les portes du camp, le temps de détruire l'installation de communication, le risque lié au nombre de pertes humaines. Il ne lui restait qu'une inconnue, la distance à parcourir avant de retrouver la civilisation humaine.
Le jour prévu, peu avant six heures, Odysseus et ses trois acolytes firent mine de se disputer pour un sujet anodin au moment de s'installer sous la tonnelle. Le Druze frappa Odysseus derrière la tête avec le plat de la main « Ne me cherche pas pépé, j'en ai cogné des plus solides que toi », l'écossais gigantesque se leva et empoigna Khandr par le col, le soulevant d'une dizaine de centimètres au dessus du sol, pendant que la Masai faisait mine d'essayer de dégager les combattants. Huit des douze gardiens morats s'approchèrent en courant, armes en bandoulière pour faire cesser la rixe. Ils eurent à peine le temps de se rendre compte qu'ils venaient de tomber dans un piège que la totalité des prisonniers se jetait sur eux.
Odysseus, se remettant de la claque qu'il venait de prendre prit l'initiative parmi les premiers, d'un coup de tête magistral, il envoya au sol un des singes rouges. Le Druze, plus rapide que lui, se jeta sur l'arme de l'alien qu'il préleva et utilisa immédiatement. Plus loin, les quatre morats restés à l'écart de l'affrontement étaient déjà submergés par la masse des prisonniers. Odysseus vérifia la situation, en quelques minutes, ils avaient su se rendre maîtres de la situation. Il emmena avec lui les trois volontaires jusqu'au centre de commandement du camp où les derniers soldats ennemis s'étaient terrés. L'écossais se jeta sur les aliens avec fureur et en abattit deux avant de prendre une rafale en pleine poitrine. Le Druze, plus prudent, tirait des rafales plus mesurées en essayant de détruire les ordinateurs à proximité. Parfois, presque par hasard, il touchait un extra-terrestre. La guerrière masai avait pris la tête de l'assaut et Odysseus l'accompagnait. Ensemble, ils délogèrent les derniers morats encore en vie dans le camp et les éliminèrent d'une balle dans la tête.
Khandr les rejoint et montra à Odysseus une porte légèrement blindée portant des symboles de danger en morat. Odysseus s'en approcha et fit sauter la serrure d'un coup de crosse de son arme. Il s'agissait d'un panneau de contrôle électrique. Odysseus manipula les câbles avec précaution et provoqua un court-circuit qui projeta des étincelles à travers la pièce. Il fit sortir les deux autres assaillants et se recula prudemment du tableau court-circuité. Il tira plusieurs rafales dans les ordinateurs aliens et certains d'entre eux commencèrent à fumer. Odysseus en renversa un dont l'écran implosa. Quand il sortit du centre de commande en flammes, ils virent que les captifs avaient déjà défoncé la porte et commencé leur exode vers la sphère humaine.
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: Néo sinister le 28 Septembre 2012 à 07:36:16
Mais qu'est ce qui leur dis qu'ils sont encore dans la sphère humaine.....

Continu comme ça !!
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: jabberwock le 28 Septembre 2012 à 08:10:56
Hassan est la et il n'y a pas plus de morts?
Deçu ;p

Super taf , en plus tu me donne envie de faire une table ''camp de detention morat''
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: tita758 le 28 Septembre 2012 à 21:24:46
Citation de: jabberwock le 28 Septembre 2012 à 08:10:56
Super taf , en plus tu me donne envie de faire une table ''camp de detention morat''

au boulot :)
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: jabberwock le 28 Septembre 2012 à 21:34:58
T'as deja vu le plan... et ma table urbaine n'est pas encore terminé que j'attaque celle la... ma moitier va me tuer et te traquer... ;)
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: K@w@l le 29 Septembre 2012 à 02:28:08
Excellent.
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: Ghost le 29 Septembre 2012 à 11:53:14
C'est très très bon !
Titre: (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: tita758 le 01 Octobre 2012 à 09:20:56
Chant 5

Odysseus : Recréation. Sujet Aleph, priorité Excellence. Statut : Evadé. Sans affectation.
Méfiance maximale, risque de lavage de cerveau extrême.
Aleph

Les cellules d'Aleph étaient un endroit véritablement terrifiant. Odysseus avait été récupéré après quelques jours d'errance par un groupe de combattants Yu-Jing en plein milieu de la forêt et rapatrié d'urgence, avec les autres captifs. Chacun avait été envoyé vers sa planète d'origine. Nausikaa était retournée sur Corregidor. Il avait suivi les directions prises par quelques autres, surtout ceux qui l'avaient marqué, restant vague pour ceux qu'il n'avait que peu connu. Les fonctionnaires Deva l'ont récupéré au spatioport de paradisio et lui avaient injecté une forte dose de calmant à la seconde où il les salua. En se réveillant, il contempla avec désespoir sa prison.
Chaque cellule était une cage de verre blindée percée d'orifices permettant à l'air de circuler. Les cubes étaient assemblés les uns à côté des autres avec seulement une trappe sur le dessus, à près de trois mètres du sol. De tous les côtés, Odysseus voyait des prisonniers, humains ou non, isolés dans leurs boîtes transparentes. Le sol était fabriqué dans une sorte de plastique très dur blanc, le plafond y ressemblait mais Odysseus ne pouvait pas être sûr qu'il s'agissait de la même matière ; à intervalles réguliers, une lumière vive tombait des spots suspendus à ce plafond. Dans la cellule, il n'y avait que le strict nécessaire, un lit relativement confortable, toujours plus confortable que la couchette du camp morat, un point d'eau propre, une table et une chaise.
Dans la boîte à côté de la sienne, Odysseus remarqua un homme qui tambourinait contre la paroi de verre dans sa direction. Il semblait hurler, mais Odysseus n'entendait rien, pas même le bruit des poings qui frappaient le verre blindé. L'homme finit par en avoir assez et retourna se coucher après quelques minutes. Odysseus observait toujours autour de lui quand son comlog crépita.
Il avait complètement oublié cet appareil depuis dix ans. Dans la jungle de Paradisio, les communications ne passaient pas et les morats lui avaient confisqué son appareil dès sa capture. Odysseus remarqua alors qu'il portait des vêtements propres et qu'il avait été lavé puis équipé d'un comlog neuf. Au moins, les médecins ne lui avaient pas rasé la barbe ou les cheveux. Il lut sur l'appareil électronique qu'il était désormais en détention dans les cellules de Concillium et qu'un fonctionnaire viendrait bientôt le chercher pour interrogatoire. Odysseus vérifia si l'appareil lui permettait d'accéder au réseau comme il l'avait fait pendant des années. Il se souvint que le traité de Concillium garantissait à tous, y compris en détention, un libre accès à l'information. Il fut surpris de constater qu'Aleph respectait cette partie du traité. Il remarque toutefois que si l'accès à l'information était libre, car il pouvait consulter plus ou moins n'importe quelle base de données publique ou site d'information, il était toutefois incapable d'écrire ou d'informer la sphère de sa situation. Il éteignit le comlog et choisit de profiter de ce moment de répit pour dormir un peu.
Titre: (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: tita758 le 02 Octobre 2012 à 08:46:01
Odysseus passa trois jours dans la cellule de verre. Il s'y ennuyait profondément, rien ne se passait jamais. En trois jours, il ne remarqua qu'une seule fois, à une quinzaine de cellules de lui, les silhouettes des agents d'aleph dans leurs combinaisons de couleurs vives. Il essaya de communiquer directement avec l'Intelligence Artificielle plusieurs fois mais le logiciel ne semblait pas fonctionner ici. De temps à autres, le prisonnier de la cellule sur le côté frappait à nouveau contre la vitre, sans effet. Le plus pénible dans cet endroit était l'absence de repères. La lumière était toujours vive et sans comlog, il était impossible de faire la différence entre le jour et la nuit. Les repères spatiaux manquaient aussi puisqu'il n'était possible de repérer que le bas et le haut, mais pas de grande direction. Odysseus supposa que les murs de la salle pouvaient être tapissés de miroir pour donner aux lieux une impression de dimension infinie oppressante.
Après ces trois jours d'ennui, il vit plus clairement les agents en tenues moulantes s'approcher de sa cage. Ils étaient suivis de deux tacbots dont un qui portait une échelle. Le second tacbot ouvrit la trappe au dessus d'Odysseus et le comlog lui détailla la procédure à suivre : « Recréation Odysseus. Montez l'échelle et suivez le fonctionnaire qui vous escortera jusqu'à la salle de réunion B-138. Vous recevrez d'autres instructions sur place. Ne tentez pas de vous échapper ou de vous rebeller contre vos gardiens. Bonne journée recréation Odysseus ». Le tacbot porteur d'échelle fit descendre l'objet jusqu'à une encoche qu'ODysseus n'avait pas remarquée dans le sol de la cellule et fit signe à l'humain de monter. Pendant qu'Odysseus montait les barreaux, les tacbots se mettaient en position, à environ deux mètres de la trappe, près à riposter en cas de problème. L'agent d'Aleph souriait calmement et aida Odysseus à grimper les deux derniers échelons.
Odysseus réfléchit à ses chances, seul contre deux tacbots et un fonctionnaire. Éliminer l'homme ne poserait probablement que peu de problèmes, il était plus petit, moins musclé et certainement moins bien formé au combat qu'un Myrmidon. Les tacbots en revanche étaient armés et assez éloignés pour poser problème. Il songea un moment à attraper l'homme et à le prendre en otage jusqu'à ce qu'Aleph le libère définitivement. Il abandonna cette option en pensant qu'il était toujours dans la prison et que ces gardiens là n'avaient pas besoin de manger ou de se reposer. Odysseus abandonna cette idée et se dit qu'il trouverait plus tard un moyen de se libérer.
Ils sortirent tous les quatre de la salle des cellules qui, comme l'avait supposée le grec, était beaucoup moins grande qu'on ne pouvait le supposer depuis l'intérieur. Ils ne marchèrent qu'une minute ou deux avant d'atteindre un coin où une porte blanche était dissimulée derrière un miroir. Une fois la porte passée, Odysseus eut l'impression de se trouver dans l'obscurité la plus totale. Il lui était impossible de voir quoi que ce soit et il dut, pour avancer, se tenir d'un côté au mur sur sa gauche et au fonctionnaire devant lui de sa main droite. Ils montèrent un escalier en colimaçon dans l'obscurité et arrivèrent dans des corridors où la lumière était douce. On entendait une sorte de ronronnement en permanence. « Où m'emmenez-vous exactement ? », demanda Odysseus. Le fonctionnaire plaqua son index sur ses lèvres en continuant à sourire.
Ils marchèrent dans les corridors tamisés pendant quelques minutes quand ils arrivèrent devant une porte portant le numéro de la salle de réunion B-138. Le fonctionnaire ouvrit la porte et invita Odysseus à entrer. Le héros grec, ayant recouvré la vue pénétra dans la pièce, le fonctionnaire refermant la porte immédiatement derrière lui. Odysseus resta sans voix en contemplant le spectacle qui lui faisait face.
Titre: (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: tita758 le 03 Octobre 2012 à 06:18:15
Alors qu'il s'attendait à découvrir un sinistre mur blanc ou quelques vagues décorations, Odysseus était face à une baie vitrée donnant sur l'étendue spatiale. Il pouvait distinguer clairement la lumière des étoiles, du soleil, des planètes environnantes et en particulier de la plus proche d'entre elles, Paradisio. Il s'était complètement trompé, il n'était pas sur Concillium mais simplement dans un vaisseau spatial gigantesque ou dans une station orbitale d'Aleph. Contemplant la baie vitrée, il y avait un homme, assez grand, en robe rouge qui lui tournait le dos. Odysseus s'approcha de la vitre. « Bonjour et bienvenue mon cher Ulysse, dit l'homme en rouge, j'espère que vous êtes en forme. ».
L'homme était un fidèle d'Aleph bien connu sur Concillium. La plupart des Myrmidons l'avaient rencontré au moins une fois et les officiers travaillaient fréquemment avec lui. Aleph le nommait Richelieu, mais il préférait que les gens l'appellent « Eminence » ou simplement « Armand ».  Odysseus avait fini par comprendre qu'il était aussi une recréation, bien postérieure à lui, spécialiste en politique et surtout en coups fourrés. Akhilleus disait que cet homme était un sinistre sournois, trop rusé pour être vraiment habile au combat. Odysseus n'avait pas vraiment jugé l'homme, seulement ses réussites.
« Bonjour Armand. Je suis un peu surpris de...
_ De vous trouver ici ? Evidemment. La dose de somnifère que l'on vous a donné n'était manifestement pas suffisante si j'ai bien suivi les volontés d'Aleph. Il voulait que vous vous réveilliez sur Concillium, pas en plein vide spatial. Vous êtes plus solide que vous n'en avez l'air.
_ C'est fâcheux que je sois déjà sur pied ?
_ Pour moi non. Pour les calculs de notre machine favorite, un peu. Ses circuits ont besoin d'une sérieuse révision il me semble. » Richelieu se détourna de la baie vitrée et invita Odysseus à s'asseoir.
Odysseus contourna la table et prit place face à du Plessis. « Combien de temps suis-je resté endormi ?
_ Quelques jours, quatre précisément. Pas assez pour faire le trajet jusque chez vous.
_ Je n'ai plus de chez moi.
_ Ce point est discutable. Mais sans importance à mon avis. La seule question qui se pose est votre prochaine affectation. Aleph voulait vous retirer du service.
_ Pour quelle raison ? Et pour faire quoi ensuite ?
_ Mise en quarantaine définitive sur Concillium après vos dix années de servitude chez les morats. J'ai tout vu sur votre cube. Aleph aussi, et il redoute un lavage de cerveau et une manipulation des données du cube.
_ On me renvoie donc en prison ?
_ C'est ce que veut Aleph. » Le vieil homme but une tasse de café. Il reprit la parole : « J'ai vu les données de votre cube disais-je et je suppose que vous en avez assez de l'isolement. Surtout après votre rencontre avec cette femme. Son nom m'échappe...
_ Nausikaa. Et vous avez raison. Je veux la retrouver.
_ Elle est en route pour Corregidor d'après les fichiers que l'on m'a transmis.
_ Je suppose. Je veux aller là-bas. J'ai déjà abandonné ma femme et mon fils pour faire la guerre lors de ma première existence, je ne veux pas recommencer.
_ Ça, c'est hors de question. J'ai convaincu Aleph de vous maintenir en service actif. Vous êtes trop bien formé pour être gâché.
_ Je refuse. » l'Achéen regardait son interlocuteur avec de la colère dans les yeux. Il lui serait facile de le vaincre en l'attaquant par surprise mais quitter le vaisseau ou la base spatiale lui serait impossible.
« Alors Aleph vous internera définitivement. Réfléchissez. Vous avez une occasion d'éviter l'enfermement à vie. Certes vous serez sur Paradisio, mais lors de vos congés, vous pourrez aller où vous le désirez.
_ Où se trouve Corregidor aujourd'hui ?
_ Je ne répondrai pas à cette question. D'une part parce que je l'ignore, ensuite, parce que ça ne servirait à rien de vous le dire. Acceptez mon offre et dans quelques semaines prenez des congés et retrouvez cette femme.
_ Quel sera mon poste si j'accepte ?
_ J'ai constaté que vous aviez développé une certaine affinité avec la langue et la culture morat pendant votre captivité. Vous pourriez commencer par enseigner ces connaissances à des soldats affectés pour la première fois sur la zone de guerre. Vous serez utile et peu en danger, je vous le promets.
_ Vous me retirez de la zone de conflits ?
_ En cas de lavage de cerveau, vous serez sous la surveillance directe de l'O-12. La base où vous serez affecté est défendue par un Marut. Vous savez ce qu'est un TAG ?
_ Pour qui me prenez vous ?
_ Pour un homme qui est né à une période où la roue était une technologie d'avenir. Soit dit sans mépris » Richelieu sourit. Odysseus ne répondit pas directement : «  J'ai combien de temps pour réfléchir ?
_ Nous prenons la circulaire dans trois jours. D'ici là, occupez votre temps comme il vous plaira.
_ En cellule ?
_ Ordre d'Aleph. » Le cardinal se cala à l'arrière de son siège, fixant Odysseus calmement, attendant manifestement une réaction.
« Je vais réfléchir. Je peux retourner à mes quartiers ?
_ Acceptez cette offre, je vous en supplie ». Odysseus se leva et sortit. Du Plessis parla à haute voix une fois qu'Odysseus l'eut quitté : « Comment m'avez vous trouvé ?
_ Vous pensez qu'il acceptera ? Je vous rappelle que s'il refuse, je devrais le réinitialiser et nous devrons tout refaire. »
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: Kamau le 03 Octobre 2012 à 20:27:03
C'est la meilleur partie, le reste est bien mais c'est du traditionnel.
On se ballade en forêt, on casse du prisonnier, on fait des bébés...
Mais la dernière réplique glaciale de L' IA à son subordonné conspirateur, au moment juste !
Cinématographique : Là on touche le "bidulle" qui tue. Le potentiel révélé, l'attente magnifiée.
Merci pour le voyage.
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: jabberwock le 04 Octobre 2012 à 04:58:45
C'est pas fini hein... on est juste a la moitier...
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: Kamau le 04 Octobre 2012 à 06:59:46
On est juste au début...
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: jabberwock le 08 Octobre 2012 à 19:58:59
Eh beh... toujours rien? :(
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: Kamau le 09 Octobre 2012 à 11:49:44
Richelieu n'a pas su convaincre Aleph de laisser Odysseus revenir sur sa position... ?
Titre: Re : (Récit) Heureux qui comme Ulysse
Posté par: tita758 le 18 Octobre 2012 à 06:58:16
Nicolas n'a pas eu le temps d'avancer sur ce récit (même pas une ligne en quinze jours...)

la suite plus tard, désolé