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(Récit) Rien de bon ne commence à Praxis

Démarré par tita758, 25 Juin 2010 à 06:39:58

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tita758

J'ai trouvé un interrupteur tout de suite. Le bâtiment était bien fait finalement. J'étais dans une simple pièce aveugle sous le labo, derrière les bureaux probablement. C'était une sorte de bureau amélioré, avec un mini-bar, un mobilier en bois exotique, un holoprojecteur dernier cri. Il y avait un coffre fort blindé dans la pièce, derrière la chaise de PDG. Avant de tout faire péter, j'ai voulu vérifier un truc ou deux. J'ai ouvert les tiroirs du bureau. Un seul était fermé à clef, pas difficile à ouvrir en forçant un peu avec mon fer à souder (faut jamais se séparer d'un équipement de qualité).
J'ai trouvé de la paperasse surtout, des photos aussi et une clef de coffre. Ça devenait trop facile.
Le coffre était à double sécurité, clef d'un côté, code de l'autre. J'ai tourné la clef que j'avais trouvé, mais sur aucun des papiers je ne trouvais de numéro de combinaison, je devrais travailler à l'ancienne. Je me suis agenouillé à côté du coffre et sortis le stéthoscope de mon sac. J'avais déjà fait ça par le passé. A l'époque, un groupe de Yakusas m'avait demandé de les aider à liquider un officiel yu Jing qui leur faisait du tort. Quand on a éliminé le mec, les Yakusas ont repéré le coffre fort qu'ils ont voulu ouvrir. Mon DEP était vide, les Yakusas n'avaient plus de matériel lourd, l'un d'eux a sorti un stéthoscope et m'a appris à m'en servir.
Cette fois c'était du gâteau. Le coffre s'est ouvert rapidement. A l'intérieur, il y avait des bocaux en verre. Avec des organes à l'intérieur. Des organes humaines à première vue. Des yeux, des viscères, des cœurs. Le tout dans du liquide transparent. J'ai failli vomir. L'objet que je cherchais n'était pas là. J'ai fouillé le bureau une nouvelle fois. Rien d'intéressant. Je suis remonté au labo. Je recommençais mes recherches, presque à zéro. Les deux vigiles m'insultaient copieusement. C'est curieux cette tendance à avoir un vocabulaire de plus en plus limité à mesure qu'on se rend compte qu'on est un loser.
J'ai revérifié toutes les paillasses, une à une.  Quand j'ai enfin trouvé ce que je cherchais, j'ai eu envie de me coller une baffe. C'était bêtement sur la même paillasse que le fer à souder. J'aurais pu faire attention au premier passage et gagner une bonne heure de boulot. Pas grave, j'ai choppé le dispositif de contrôle amélioré et l'ai caché dans mon sac. Histoire de me marrer un peu, je suis allé coller une baffe vite fait à chacun des deux vigiles puis ai éteint les lumières dans le labo. J'ai fermé la porte du labo à clef, suis redescendu au rez de chaussée et suis sorti. Sans faire attention.
La porte de sortie était munie d'un dispositif d'alarme. Ça empêchait les vigiles d'aller se griller une cigarette pendant leurs heures de boulot nocturne. L'alarme a retentit à la seconde où j'ai poussé la porte. Un vacarme assourdissant. C'était suffisamment fort pour alerter tous les flics à moins d'un kilomètres. J'ai pas eu le choix, j'ai couru. Je me suis enfui à toutes jambes vers mon point de rendez-vous. J'avais compté qu'il me fallait dix minutes en marchant pour l'atteindre. En courant j'ai mis six minutes. Les lumières rouges et bleues des véhicules de police et le bruit des sirènes m'avait escorté tout le long du trajet, mais en arrivant devant la planque de Kerazi, je savais que j'étais sauvé. Deux Haqqislamites m'ont ouvert la porte.
Les contrebandiers Haqq m'ont trimballé dans une salle sombre et ont ouvert une trappe dans le sol. Ils m'ont promené dans les sous sols puis les égouts pendant une bonne heure. Au terme du voyage, je sentais pas la rose. On est sortis sur une petite aire d'atterrissage où un vaisseau sans marquage nous attendait. Kerazi était devant le vaisseau et n'a pas trop fait d'histoires pour me rendre mes armes. Il a seulement fallu négocier cinq bonnes minutes et ça ne m'a pas coûté trois fois leur prix. Je m'attendais à pire.
Le vaisseau de contrebande a décollé presque immédiatement après mon embarquement. Les Haqqs m'ont filé une petite cabine qui empestait le Soiennabis. Au moins j'avais un lit et une douche. L'appareil vibrait en permanence et tremblait carrément quand on est sortis de l'atmosphère de Néoterra. Direction Calédonia.

eorl

j'attend la description de nos amis les singes roux.... heu, les calédoniens, avec impatience ^^

tita758

Ariadna est une très jolie planète, à condition de ne pas rester longtemps. Ça ressemble à un livre d'histoire mal refermé. Au moindre faux pas dans la forêt, on se fait béqueter par un Antipode en colère ou pire, sniper par un cosaque qui vous a pris pour une bête sauvage après sa septième vodka de la matinée. Il y a des mecs bien ici, mais pas beaucoup et faut les chercher longtemps. J'étais pas là pour ça. Je devais retrouver un guide – j'espérais que c'était pas le morveux que j'avais eu sur Bakunin – dans les montagnes de Calédonie. Le point de rendez-vous avec le guide m'avait été fourni par Finck avant de partir.
Je suis pas un grand fan de trekking et là je devais me cogner presque trente bornes de randonnée dans les montagnes. Aucun véhicule de transport. Impossible de louer un de leurs hélicoptères et je n'avais pas le droit de prendre un premier guide pour m'amener à mon rendez-vous. En Calédonie, faut le faire à l'ancienne, boussole, bottes de marche, gourde pleine et bon courage. C'est vraiment une planète de primitifs. La montagne Calédonienne c'est pas juste un gros caillou en plein milieu de rien. C'est plein de forêts mal explorées, les chemins sont rares, faut se frayer un chemin dans les arbres. J'en avais pour trois jours minimum.
Les deux premiers jours ont été très tranquilles. Ça grimpait fort mais je m'en sortais, j'avais la forme. Les nuits étaient fraiches et un rien humides mais on s'habitue vite. Au moins on crève pas de froid comme sur Svalarheima ou de soif comme chez moi.
Le troisième jour, je me suis levé vers six heures du matin. Il me restait trois bonnes heures de promenade jusqu'au point de rendez vous. Je voulais pas arriver trop tard. J'avais dormi dans une petite clairière, j'ai vérifié la boussole et je suis reparti, direction le nord, comme prévu. Là où ça grimpait le plus. Quand on regarde de loin, une forêt, c'est vert, joli, sympa et attrayant. Quand on est tout seul, la nuit, dans une toile de tente avec des munitions limitées, ça fout les boules. Et le jour c'est pas mieux. Il y a des bestioles partout. Au début j'avais pensé chasser sur la route mais je me gourais du tout au tout, c'est moi qui étais chassé.
A un détour du chemin alors que j'étais presque arrivé à mon point de rendez vous, j'ai entendu un bruit bizarre. Du bois qui craque. Je me suis retourné et vérifié mon viseur. Pas de trace de mouvements mais j'avais un doute. Il y avait une sorte de pierre plate assez haute à quelques mètres de moi, je me suis hissé dessus avec difficulté. Alors que j'arrivais à mettre un pied dessus, j'ai entendu du bruit à nouveau. J'ai tourné la tête.
Une bestiole de la taille d'un homme, semblable à un chien sauvage me fonçait dessus. J'ai accéléré le rythme de mon escalade et pris mon combi à deux mains. L'Antipode était à trois mètres de mon rocher. J'ai tiré en faisant pas trop attention. Quand j'ai tué la bestiole, j'ai regardé autour de moi. J'ai appris un truc, les Antipodes ne se déplacent jamais seuls. Ils étaient quatre en vue, deux derrière et un de chaque côté. Je savais que ces machins galopaient vite et pouvaient faire des bonds de plusieurs mètres, mais je n'avais jamais eu l'occasion d'en voir en vrai. Pour tout dire, je voulais pas voir ça si j'étais la cible de leur course.
Ils ont percuté avant moi. Les bestioles se sont ruées vers moi en même temps. J'ai empoigné fermement mon arme et j'ai tiré sur les deux qui étaient derrière au départ. Les Antipodes courent vite mais ils ne sont pas solides. J'ai abattu facilement les deux et me suis tourné vers la gauche en continuant de tirer sans réfléchir. J'ai touché la bête à quelques mètres de moi seulement. J'ai pas eu le temps de me retourner. J'ai senti dans mon dos une masse énorme et puante qui me percutait. J'ai perdu l'équilibre et suis tombé du rocher. Le clébard géant accroché dans mon dos.
On est tombés ensemble. J'ai réussi à me reculer de quelques pas en me relevant, mon adversaire me  tournait autour, campé sur ses pattes arrières, il tenait un gros caillou dans une main. J'ai levé mon combi le premier, mais les réflexes du bestiau m'ont surpris, il était au corps à corps avant que je ne tire. Son caillou était levé et il était prêt à frapper vers ma tête. Par réflexe, j'ai avancé ma tête violemment vers l'avant, cognant l'Antipode à l'épaule. Le choc a été rude, surtout pour moi. Le clebs a reculé un peu. Juste assez. J'ai relevé légèrement mon combi et lui ai farci le bide de pruneaux.
J'ai jeté un œil autour de moi. Cinq cadavres d'Antipodes, rien à en tirer, sinon la fierté d'avoir désormais un joli tableau de chasse. Je me voyais tout de même pas leur couper la tête et l'accrocher dans le salon de ma mère. J'ai rengainé mon arme et repris mon chemin. J'avais à peine fait trois pas que j'ai senti un truc froid et métallique sur mon cou. Une voix rauque a dit derrière moi : « J'espère que tu es à jour niveau formalités post-mortem.
_ Je vais te botter le train Verminn. »

kenjaki

wahou un meute en deux tour, il est balaise... ou sacrement chanceux ^^

Pitaine

Tient? Tu n'indexe plus le nombre des figurants sur le conditionnement des blisters? ;D

Effectivement, le tableau de chase de notre amis druze commence à être impressionnant... Nisses par pack de 7, antipodes au contact...
Pirate un jour, Pirate Toujours!

Venez lire les Bons Rapports de Bataille de Gryff et Pitaine:
http://gryff-et-pitaine.fr/?page_id=709

tita758

Je fais attention aux conditionnement désormais.

Je pense sue Corvus devrait sortir des figs de Druzes, et surtout créer un profil de perso spé, vu le bol qu'il a, il lui faudra un profil amélioré à Monsieur Khandr

kenjaki

s'il plie Mc Murrough en deux trois mouvement, je me met à jouer Druze !!!   ^^

tita758

c'est pas prévu dans ce que j'ai écrit pour l'instant

c'est ça être un vrai héros, avoir du bol au bon moment
dans predator, si schwarzeneger ne tombe pas dans la boue, la bestiole le voit et il meurt, ben là c'est pareil

et s'il meurt dès la troisième ligne du premier récit, il y a pas d'histoire et je m'ennuie au boulot :)

à demain pour la suite

tita758

La gigantesque claymore a immédiatement retirée de mon cou. Je me suis retourné et j'ai souri. En face de moi, se tenait un monstre. Un vrai. Un rouquin de deux cent kilos au bas mot et d'environ deux mètres dix. Le mec avait une barbe épaisse et les cheveux jusqu'aux épaules. On aurait dit un yéti roux. J'aurais eu à redire sur sa tenue si ce mec n'avait pas une fois sous mes yeux éventré une Maghariba avec son épée. Il portait une jupette Calédonienne typique et un attirail paramilitaire impressionnant. Verminn Mc Cann.
Je le connaissais depuis trois ou quatre ans et on avait bossé ensemble plusieurs fois. C'était un mec très franc qui avait longtemps travaillé seulement pour son clan, jusqu'à ce qu'il se fasse virer pour une sombre histoire de cousine éloignée. J'avais toujours pensé que tous les Ariadnais étaient consanguins. Quand il a quitté son clan, il a changé son nom en Verminn Mc Cann, est devenu mercenaire et s'est battu dans plusieurs endroits pas clairs où on avait besoin de muscles. Il m'a même dit qu'une fois, il s'était battu sur Paradisio contre des Morats. Le plus étonnant, c'est qu'il soit revenu.
Pendant les bastons, il est fiable. A un détail près. Tant qu'il s'agit de jouer du fusil, d'essayer une mitrailleuse ou un lance-missiles, de tabasser des types à la claymore, je lui fais confiance. Mais niveau discrétion, il pèche un peu. Il peut pas s'empêcher d'essayer de faire des phrases un peu classes avant de flinguer ou de taper sur quelqu'un. Quand le type d'en face parle pas la langue ça marche pas fort. Et ceux qui comprennent voient rarement l'ironie du truc. En bref, c'est un vrai héros comme ils en faisaient au vingtième siècle. Baraqué, musclé, un peu plus chanceux que les autres. Je préfère l'avoir avec moi que contre moi.
Il m'a serré la main, un peu fort à mon goût et m'a indiqué le chemin. J'avais du bol, mon guide était un ami. Il nous restait une petite heure de marche jusqu'au laboratoire du docteur Finck. Verminn a vérifié qu'on n'était pas suivi à l'aide de jumelles multispectrales et on est partis. Sur la route, on s'est rappelés nos aventures, on a discuté des gens avec qui on avait bossé. Quand je lui ai rappelé que la plupart des gens avec qui je bossais finissaient par mourir, il a ri à gorge déployée et m'a renommé Hassan la Poisse. J'apprécie moyennement, mais c'était mon guide. Accessoirement, un autre que lui aurait pris une baffe.
On est arrivés en vue du laboratoire. L'entrée était dissimulée sous des branchages et des feuilles synthétiques difficiles à différencier de vraies. Surtout que je suis pas expert. Verminn a repoussé le feuillage et a placé sa main sur un morceau de roche qui est devenu subitement vert phosphorescent. Une porte s'est ouverte devant nous et s'est refermée une fois qu'on l'avait franchie.
On était dans un corridor blanc. Immaculé encore une fois. J'étais bien chez Finck, on retrouvait cette obsession bizarre de la propreté. Verminn m'a guidé dans le corridor jusqu'au bureau de Finck et a ouvert la porte. Le docteur nous attendait, penché sur un écran. Il a relevé la tête pour nous dévisager. J'avais l'impression d'avoir déjà vécu cette scène. Je me suis approché, sortant de mon sac les deux objets récupérés sur Svalarheima et Neoterra.
Finck a eu un sourire satisfait et étrange, un peu malsain. Il s'est levé et s'est approché de moi. Il m'a pris les deux bidules des mains et nous a fait signe de le suivre. J'étais pas spécialement content. J'attendais d'être payé, et le vieux fou nous emmenait visiter son installation. Ça pouvait pas se passer comme ça. Il nous a dirigé vers un ascenseur que l'on a utilisé pour descendre au deuxième sous-sol. Pendant qu'on descendait, je me demandais comment un simple scientifique pouvait bien avoir assez de pognon pour se payer un laboratoire à Praxis, une installation secrète en Calédonie, et les services de deux mercenaires un rien onéreux.
L'ascenseur s'est arrêté et la porte automatique s'est ouverte sur un laboratoire. Je m'y attendais un peu. Finck s'est avancé vers une installation étrange et y a déposé les deux objets que je lui avais ramené. Il a branché les deux à un appareillage électronique curieux et s'est approché de nous. Au passage, il avait attrapé trois lunettes de protection, il en a enfilé une et nous en a fourni une à Verminn et à moi.

eorl

je suis pas déçus de la description de nos amis calédonien et ariadnais en général ^^ et je tien juste a dire que tu coupe tes texte comme des vrais chapitre de bouquin.... pile au moment ou tu ne peux pas faire autrement que continuer...^^

Pitaine

A ceci pret qu'il faut préciser si le mec est un warrior. Serieusement, 200Kg pour 2m10 ça fait quand même un peu beaucoups... C'est le poid d'un ours brun! Y serai pas un peu obèse vermin? (à moins que ce soit hassan qui exagère dans sa description)

Sinon, content de voir qu'hassan se pose les bonnes questions...
Pirate un jour, Pirate Toujours!

Venez lire les Bons Rapports de Bataille de Gryff et Pitaine:
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tita758

Jeu concours.

Qui peut bien payer Finck?
Question compliquée cette fois. C'est pire que la boite avec un drap jaune et blanc...

Pitaine

Aztechnologie!

Heu... Pardon, Trops joué à Shadowrun (d'ailleur, je vais de ce pas me créer un perso mercos druze.)

Bon sachant que jusqu'à maintenant des panocéaniens ont été la principale victime des actions de Hassan, que Finck à pas voulu rester chez les nomades et s'est installé sur ariadna...

On pourrais imaginer une fuite des cerveaux organisé par ariadna qui manque de types formés à la génétique moderne, (genre un type capable de décubber  wallace)  une manoeuvre Yu Jin pour faire chier leur principaux concurent...

Mais moi, je dit que c'est un coups des pannocs, ces mecs sont complêtement tordu. Ils se sont braqué eux même pour extraire le scientifique et son matos de leur camps au nez et à la barbe de leur composante éclésiastiques et autres amis de la morale et pouvoir enfin s'en servir sur de vrai projets! (C'est vrai, je paris qu'il y'as plein de multi nationale que ça ferais triquer d'avoir des résurections indépendantes de l'église voire un petit programe de modifications génétiques dégueulasse et autre joieusettés.
Pirate un jour, Pirate Toujours!

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kenjaki

je vote pour les yuyu... c'est des tordu de toute facon ^^

tita758

Ma plus grande angoisse sur le moment, c'était de savoir si l'appareillage du docteur allait nous exploser à la tronche à tous. Par prudence, je me suis reculé. Verminn a suivi Finck. Il a toujours été un peu suicidaire. Devant nous, il y avait une sorte de table d'opération. Les deux appareils que j'avais ramenés à Finck était branchés séparément à une sorte d'ordinateur. Le bidule récupéré sur Svalarheima était branché sur un globe presque transparent avec une sorte de foetus à l'intérieur. L'appareil que j'avais retrouvé chez Pharmacorpotech était maintenant dans les mains de Finck. Il tripotait ses deux ordinateurs frénétiquement.
Verminn s'est approché pour regarder plus attentivement ce qui se passait. Il était au dessus du globe transparent. Le foetus à l'intérieur semblait grossir à vue d'œil. Il a approché son doigt pour toucher la sphère mais Finck le lui a interdit formellement. J'aurais pas osé faire un truc de ce genre. L'ordinateur de Finck grésillait et l'éclairage avait baissé en intensité d'un coup. Finck nous prévint : « reculez vous un peu s'il vous plait, ça peut devenir risqué. ». La curiosité l'a emporté sur la peur à ce moment là. Je lui ai demandé ce qu'il faisait.
« Monsieur Khandr, grâce à vous, j'ai pu récupérer le matériel nécessaire à un projet qui me tient beaucoup à coeur. Je suis persuadé depuis longtemps que le dispositif de contrôle qu'utilisent les Cosaques pour commander aux Antipodes peut fonctionner avec d'autres espèces. Quand je travaillais sur Néoterra, j'avais conçu un dispositif de contrôle à émission variable qui permettait de varier les ondes émises et j'ai pu contrôler partiellement des humains que j'ai pu utiliser comme des robots pendant un court laps de temps. Aujourd'hui, je pense pouvoir répéter l'opération avec un être venu d'ailleurs. »
Tout devenait clair. Ce mec était dingue. J'aurais pas du avoir confiance. J'espérais que la bestiole dans le globe ne deviendrait pas trop grosse. Comment ce mec avait bien pu obtenir un truc pareil ? Pendant que Finck parlait, la créature grandissait à vue d'œil et avait maintenant atteint la taille d'un ballon. Sa forme se dessinait clairement. Deux bras, deux jambes, une tête. Un corps humanoïde donc. Je suis pas très calé en exobiologie. J'ai vaguement entendu parler de deux trois trucs, par exemple les Morats ressemblent à des singes ultraviolents, les exrahs sont des sortes d'insectes à taille humaine ou pire, les shasvatii sont bizarres, pour le reste, j'y connais presque rien.
La bestiole dans la sphère semblait avoir une sorte de coiffe étrange sur la tête. J'essayais de l'observer un peu quand le globe de verre a explosé. La bête à l'intérieur s'est étirée, elle faisait déjà presque un mètre de long. Elle s'est relevée. C'était une sorte de créature verdâtre humanoïde avec un appendice qui ressemblait à une trompe d'éléphant sur le haut de la tête. Elle tenait un truc en métal à la main. La bestiole regardait maintenant autour d'elle et continuait de grandir. Je m'étais reculé à distance prudente, serrant mon DEP de toutes mes forces. Verminn n'avait pas l'air rassuré, il agrippait sa claymore.
Finck mitraillait des doigts son ordinateur, il criait « ça marche, ça marche. » la créature – j'ai appris beaucoup plus tard qu'il s'agissait d'un soldat Shasvatii connu sous le nom de code Cadmus – avait maintenant une taille humaine. Le truc en métal ressemblait de plus en plus à une arme. Il la pointait sur Verminn. J'ai vu que la créature devenait plus épaisse d'un coup, comme si elle prenait du muscle. Finck exultait. Il avait un rire sinistre quand il dit : « messieurs, voyez ce que la science peut nous amener : un guerrier alien en parfait état de marche et contrôlable par un simple humain. Traverse la salle en courant et reviens au même endroit. » Les ordinateurs grésillaient encore plus fort et la lumière se faisait plus faible
La créature a regardé la salle attentivement. Elle avait cessé de grossir ou de grandir mais semblait particulièrement féroce. Elle se releva sur ses deux jambes – on appelle ça des jambes d'ailleurs ? - arracha les câbles qui la reliaient à son cocon et couru comme Finck le lui avait demandé. Quand la créature retira le cordon ombilical qui la reliait à son nid, la lumière baissa encore d'un cran et les ordinateurs crépitaient de plus en plus fort. Verminn et moi étions sans voix. On n'entendait que le bruit de pas de la bestiole et les bruits des ordinateurs. La bête revenait en direction de Verminn. D'un coup, les lampes ont surchauffé. Les ordinateurs se sont éteints. Finck a hurlé « Non, pas ça, pas maintenant ». Verminn et moi avons sorti des lampes torches, j'ai vu que l'être verdâtre fonçait vers l'écossais.

tita758

accessoirement le jeu tient toujours, on ne saura que demain la fin de cette histoire et d'où Finck tire son pognon

et, oui, je bosse demain donc je posterai, promis

darkdoji

je paris sur alpeh ou notre dame du couteau. d'un côté l'evil masterplan pour faire croire une invasion de l'ac, de l'autre une tentative de gerer l'un des nemesis des reverendes.
Warcor Lyon

et la le Ninja hacker répondit à l'Avatar: bzzzzzzjopj! et celui-ci s'évanouit sous tant de violence ...

Pitaine

Mouais... domage on retombe sur le mythe de frankenstein de base... Ca m'aurais bien fait marré que ça marche et laisser les mercos quitter le labo horrifiés (ou alors Hassan flinguer Fink, après tout c'est la mort du petit commerce si n'importe qui à son guerrier alien gratuit et loyal!)
Pirate un jour, Pirate Toujours!

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tita758

je voulais mettre un tout petit bout de classique de la littérature
j'ai préféré Franckenstein

sinon il aurait fallu qu'hassan tombe amoureux de Verminn et c'est pas terrible niveau action...

:)

la fin demain

tita758

Finck criait :« le contrôleur ne fonctionne plus. Tirez, abattez le, vite, il va tous nous tuer. ». Facile à dire, dans le noir presque complet sur un truc en train de courir. J'ai entendu un bruit de coups sur ma gauche, le Shasvatii était au corps à corps avec Verminn. Je pouvais pas tirer pour le moment. La lampe torche de mon collègue était tombée au sol et j'éclairais le combat comme je le pouvais de la main gauche, ma main droite se maintenait sur le déclencheur de mon DEP.
Je voyais la claymore de Verminn qui faisait des moulinets et le Shasvatii qui frappait au hasard. Je me rapprochais un peu. J'entendais Finck qui tapait sur quelque chose loin sur la droite. Verminn avait l'avantage, je crois. Je suis pas un pro du combat rapproché. Sa claymore lui donnait une allonge considérable. L'alien devait se rapprocher pour frapper. L'épée du Calédonien a touché la créature à la jambe, ce qui l'a fait trébucher. Elle est tombée sur le dos. J'orientais ma lampe vers Mc Cann pendant une seconde. Une fois au sol, la bestiole a pris son arme des deux mains et a tiré, deux coups. Les deux ont atteint leur but. Le ventre et la poitrine de Mc Cann.
J'ai vite tourné ma lampe sur l'extraterrestre. Il s'était déjà relevé. Il regardait dans ma direction. Je pense qu'il ne pouvait pas me voir, mais la lampe torche que je tenais lui permettait de me repérer. Il s'est mis à courir, vers moi. La lumière est revenue comme elle était partie. Le disjoncteur avait sûrement un coupe-circuit automatique et un processus de reprise. Pas eu le temps de cogiter, malgré l'aveuglement passager dû au retour de la lumière, j'ai cliqué sur le DEP. Le tir a fusé. La munition explosive a atteint le cadmus au torse, ou du moins ce qui serait le torse chez un humain. L'explosion a été violente. La bête a été éparpillée en morceaux sur le sol. J'ai sorti mon combi et j'ai mitraillé ses restes, je voulais surtout pas prendre de risque. Il paraît que certains aliens peuvent régénérer leurs blessures.
Je me suis tourné vers Mc Cann. Il était plus que mal en point. Il respirait à peine. Je me suis rapproché. Il avait le souffle court. Il tenait son arme d'une main, de l'autre, il tentait de stopper l'hémorragie de la blessure u ventre. Il était salement ouvert, les deux blessures étaient mortelles. Il m'a regardé et a essayé de parler. J'ai pas tout entendu, sa voix était faible : « Hassan la Poisse », j'ai pas saisi le reste.  Au moment où il disait ces mots, on me heurtait par derrière. Juste bousculé, je suis même pas tombé.
Finck était furieux : « Vous avez tué mon seul alien disponible. Il me faudra des années pour en trouver un autre ». Il a sorti une sorte de long scalpel de sa blouse et a attaqué. Sa lame partait en direction de mon visage et a coupé juste sous l'oreille. Pris par la surprise, au départ j'ai pas réagi. J'étais touché je devais me ressaisir. Pris dans l'action j'ai pas beaucoup réfléchi, j'ai reculé un peu et tiré au combi sur le docteur. A cette distance, je ne pouvais pas le rater, le point rouge de mon viseur s'est fixé sur son front, j'ai tiré. Il me restait peu de balles dans le chargeur mais assez pour flinguer un petit intello.
Il s'est effondré sur le sol. Mauvais point pour moi. J'avais tué mon employeur. Je pouvais plus être payé et j'étais pas certain du chemin à prendre pour ressortir du laboratoire. Je lui ai fait les poches. Il avait une enveloppe dans la poche droite de sa blouse, celle d'où il avait sorti le scalpel. Rien dans les autres poches. L'enveloppe contenait une lettre. C'était écrit dans une langue pannoc mais incompréhensible pour moi. Je l'ai mise dans ma poche pour la faire traduire plus tard. Plus important, il y avait une carte de crédit au nom du docteur Finck émise par la banque de Concilum.
Quelques mois plus tard, j'ai voulu me servir de la carte, j'ai été immédiatement arrêté pour fraude fiscale et envoyé en prison pour trois ans.

Note express : le corps du Docteur Finck a bien été retrouvé en Calédonie dans un laboratoire aux coordonnées à conserver secrètes. Son cube était toutefois détruit en raison des impacts de fusil combi modèle D951 reçus par la victime. Deux corps ont été retrouvés dans un état de putréfaction avancée avec celui de Finck.
_Un corps humain non identifié et non cubé. Les armes et les équipements retrouvés laissent supposer qu'il s'agit d'un citoyen Calédonien, conformément aux données contenues dans le Cube du sujet Hassan Khandr
_ Un corps non humain de type Shasvatii. Les nombreux impacts de balles et l'explosion des organes internes suite à un tir de munition explosive empêchent l'identification de se poursuivre.
Note express : la carte de crédit qui a mené le sujet Hassan Khandr en prison était la carte O-12 1354-4653-7977-3459 attribuée par Aleph au Docteur Arnaud Gringois, dit « docteur Finck ». Crédits accordés illimités.
Note express : Une autre section du Cube du sujet Hassan Khandr correspond à la lecture de la lettre retrouvée sur le Docteur Arnaud Gringois. Ce passage ne doit pas transparaître et doit être effacé avant diffusion. Séquence mémoire à modifier – données effacées.