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Forum francophone de l'association Bureau Aegis, dédié au jeu de figurines Infinity. Site de ressources : http://www.bureau-aegis.org/

(Récit) Heureux qui comme Ulysse

Démarré par tita758, 12 Septembre 2012 à 10:16:30

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Ghost

tita758

désolé pour le retard, j'ai un souci de pc, impossible d'accéder à mes documents!
et le technicien interviendra probablement seulement demain ou vendredi

d'ici là, je suis coincé

si vous voulez, je peux chanter pour occuper l'espace? :)

K@w@l

19 Septembre 2012 à 22:40:27 #22 Dernière édition: 19 Septembre 2012 à 22:43:09 par Kawal
Citation de: jabberwock le 12 Septembre 2012 à 15:03:00
Quoi, y'aura pad nono?


Je plussoie Jab...  ;D

Décidément, c'est la saison des chutes de DD... Impossible de démarrer celui de mon portable...

Le chant du biip biip biip vous connaissez ?

biip biip biip
biip biip biip

biip

biip biip biip


C'est désagréable au possible, infernal comme ça vous gratte l'ouïe !


Ca y est j'ai fait mon petit chant pour meubler  O0
A me réécouter, je comprends pourquoi j'ai été viré de la chorale !
"Une fois que tu as mis le doigt dans Infinity, tu peux dire "Au revoir" à l'espèce marine"
"Le Canada, c'est pas la terre à délits"
"Toujours boire de l'eau après un scénario "arrangé""

jabberwock

Hs: si il bip, regarde du coté de la RAM...
Un dd hs t'affichera un ''no boot found'' ou tu entendera des petits ''clacs'' caracteristiques ( la tete de lecture qui tape..)

Néo sinister

Encore un coup de nomads ça....

Bone en tout cas on attend avec impatience la suite.

Bravo et merci de nous servir notre ration d'infinity de façon (quasi) régulière !!

K@w@l

Citation de: jabberwock le 20 Septembre 2012 à 05:02:02
Hs: si il bip, regarde du coté de la RAM...
Un dd hs t'affichera un ''no boot found'' ou tu entendera des petits ''clacs'' caracteristiques (la tete de lecture qui tape..)

Pil poil dedans... Nouveau dd en commande :-(

Je sais que ce n'est pas le lieu mais si quelqu'un a un master en récupération de données mp s'il vous plait...
"Une fois que tu as mis le doigt dans Infinity, tu peux dire "Au revoir" à l'espèce marine"
"Le Canada, c'est pas la terre à délits"
"Toujours boire de l'eau après un scénario "arrangé""

jabberwock

Si ton dd claque c'est mort... le seul moyen c'est chambre sterile, dd de meme modele, et echange des disques.... bref oublie...

nikopano

Pour la récupération des données de ton disque tu peut tenter la méthode du congélateur: tu met ton disque dans un sachet étanche, tu le laisse 1h au congélateur et ensuite tu peut essayer d'extraire tes données. Il peut etre nécessaire de le remettre plusieurs fois au congél. J'ai jamais testé mais un pote a déjà utilisé cette méthode plusieurs fois et ca fonctionne plus d'une fois sur 2.

tita758

Chant 2

Le soleil était couché quand Odysseus s'éveilla. Il ouvrit doucement les yeux. Tourna la tête pour observer son environnement. Des arbres, du moins au peu qu'il voyait, seulement des arbres. Pas de trace de civilisation à proximité. Son sytème de communication personnel ne répondait pas. Il était sur une branche à quelques mètres du sol. Et seul pour la première fois depuis longtemps. En essayant de bouger un peu, il constata qu'il n'avait rien de cassé, peut être quelques ecchymoses mais rien de bien grave. Il lui fallait maintenant retrouver sa navette, et, si celle-ci était endommagée, trouver des secours. Sans comlog, impossible d'établir une carte du ciel et de se repérer aux étoiles comme il l'aurait fait s'il avait été perdu en mer à l'époque d'Ithaque. Sa seule certitude était que le soleil se levait à l'est et qu'il ne lui restait donc plus qu'à attendre le matin pour estimer la direction à prendre. Si les données de navigation avaient été correctes au moment du départ, Shirka se trouvait quelque part au nord de sa position. Probablement pas très loin, mais difficile de déterminer où.

Odysseus ne ferma les yeux que pour se reposer vaguement, pas le temps de vraiment dormir ou de prendre le risque de rater le lever du soleil. En l'absence de réseau informatique, il n'avait même pas la possibilité de savoir l'heure ou de piocher dans ses bases de géolocalisation. Aux premières lueurs du jour, il estima la direction à prendre pour rejoindre son vaisseau. Vue l'altitude depuis laquelle il avait sauté, il ne marcherait pas longtemps. Il descendit de son arbre avec prudence. Marqua la direction qu'il devait prendre dès qu'il posa un pied sur le sol et observa attentivement les environs.
La forêt était assez sombre mais le sol dégagé. Il n'y avait pas beaucoup de branchages bas qui gêneraient sa progression. Pas loin, il pouvait voir quelques champignonnières et quelques buissons lui offraient des baies. Pas question d'y toucher sans informations d'Aleph toutefois. Il remarqua quelques traces fraîches sur le sol, probablement du petit gibier. Au pire, s'il ne retrouvait pas Shirka, il pourrait toujours chasser. Il vérifia son arme, le niveau d'énergie était suffisant pour tenir quelques jours. Il lui restait deux chargeurs pour son pistolet accroché à sa ceinture. Il s'étira un peu et prit la direction du nord.
Il mit un peu moins d'une heure pour retrouver Shirka. Les systèmes du vaisseau avaient été endommagés. Plus de communicateur, console de commandes hors service, les systèmes de commande manuels ne répondaient pas non plus. Il pouvait éventuellement faire démarrer l'appareil mais serait incapable de prendre de l'altitude puis de le diriger où que ce soit. Il prit un sac à dos et le remplit de matériel de survie, nourriture, eau, lampe torche, boussole, couvertures et chercha à retrouver, de mémoire, quelle direction il pourrait prendre pour rejoindre une installation humaine d'où il pourrait repartir. Il choisit le sud ouest, estimant qu'il lui faudrait trois jours de marche pour arriver à proximité d'installations civilisées. Il vérifia dans son sac que rien ne lui manquerait et se mit en route.
Avant la tombée de la nuit, lorsque la forêt commençait à devenir sombre, Odysseus chercha un arbre dans lequel il pourrait s'abriter pour dormir. Il trouva son refuge dans un grand arbre qui lui rappelait un chêne, aux branches bien larges et assez hautes pour le mettre à l'abri d'éventuels prédateurs. Il établit un petit camp pour se reposer et manger quelques unes de ses provisions. Pendant qu'il mangeait, il regarda la forêt autour de lui et fut attiré par un arbre à l'aspect étrange. L'écorce semblait avait reçu des impacts assez puissants. Probablement des tirs de munitions de gros calibre. Impossible d'estimer de quand dataient ces tirs mais l'arbre ne s'était pas encore remis de ces cicatrices. En s'approchant, Odysseus remarqua au sol des traces de pas, récentes, moins d'une journée.
Il distinguait au moins cinq empreintes différentes. A priori, des empreintes non humaines, certainement morats en raison de leurs formes. Odysseus avait choisi d'installer son campement sur le chemin d'une patrouille ennemie. Il ne pourrait pas s'attarder ici. Les traces prenaient la direction de l'ouest. Odysseus referma vite son sac et se dirigea vers le sud. Pas question de s'arrêter et de tomber par hasard sur ces créatures.

tita758

Il n'avait pas parcouru cinq cents mètres qu'il entendit des bruits. Comme des rires, mais plus étranges, plus barbares. Il se retourna, les bruits venaient de derrière lui. Il lui sembla distinguer au moins trois voix différentes. D'abord, le ton était calme, un peu comme une conversation, puis, soudainement, Odysseus crut entendre comme un cri plus sauvage, comme une alerte donnée. Il chercha un endroit où se dissimuler pour laisser passer les intrus. S'ils étaient humains, il se montrerait, sans cela, il avait tout intérêt à rester cacher.
Il trouva un arbre dont les branches les plus basses lui permettaient de se hisser jusqu'à quelques mètres de haut, d'où il pourrait éventuellement observer les émetteurs de ces bruits. Avant d'entreprendre l'ascension, il vérifia qu'il ne laissait pas de traces de son passage sur le sol. Les bruits se rapprochaient. Odysseus activa son champ disrupteur. Caché dans les branches à mi-hauteur de l'arbre, il ne prenait pas beaucoup de risques. Il attendit quelques minutes, les bruits se rapprochaient. Parfois, les voix se faisaient menaçantes, comme des interjections, des appels, des menaces. Odysseus remarqua que de la sueur coulait dans ses yeux. Il s'épongea rapidement du revers de sa manche, puis, voulant s'assurer de ses chances en cas de combat, il dégaina son pistolet et se tint à l'affût.
Enfin il les vit. Quatre morats. Odysseus n'était plus sûr de leur code d'identification. Il reconnût en revanche les armures semi-rigides près du corps et les armes d'épaule. Il remarqua aussi les viseurs qui masquaient les visages des  extra-terrestres. Ils avançaient prudemment, deux d'entre eux tournaient la tête vers les alentours, vérifiant la présence d'un piège, un autre marchait à reculons, son arme d'épaule s'orientant à toute vitesse dans les directions que prenait son regard. Le dernier, probablement le chef d'équipe, portait seulement la version alien des mitrailleuses légères. Le morat de gauche beugla quelque chose dans leur langue étrange, les trois autres tournèrent la tête dans la direction qu'avait suivit Odysseus quelques minutes plus tôt. Le chef d'équipe s'approcha d'une marque au sol et toucha la visière de son casque. Il prononça quelques paroles et les autres firent de même. Odysseus s'efforça de ne pas faire de bruit, de ne pas respirer trop fort. Il remarqua soudain que l'on n'entendait plus un bruit dans cette forêt alors que des bruits d'animaux devraient se faire entendre de partout.
Il sembla à Odysseus que les morats l'avaient repéré. L'un d'eux avait à un moment tendu son arme dans sa direction en disant quelque chose. Les autres avaient tourné la tête et depuis, ils semblaient converger vers son arbre. Il regarda autour de lui. Les arbres les plus proches ne semblaient pas capables de supporter son poids et il lui serait difficile de grimper plus haut. Il  avait d'un coup l'impression d'être comme une cible au milieu d'un champ de tir. Sa vie ne tenait plus à grand chose. Quand il vit que les morats étaient à l'aplomb de sa position, il respira un grand coup pointa son arme vers le bas et sauta dans le vide.
Au moment où il quittait sa branche, les morats avaient commencé à lever leurs armes. Odysseus vida son chargeur sur un de ses ennemis pendant que ceux-ci s'écartaient du point de chute de l'humain. L'un d'eux tira une rafale imprécise sur la branche où Odysseus se trouvait une seconde plus tôt, puis une deuxième en direction du point de chute. Odysseus remarqua que ses tirs avaient mis hors de combat un de ses adversaires quand plusieurs balles le touchèrent. Il sentit une douleur déchirante sous son omoplate gauche et deux autres dans sa jambe droite. Sa jambe droite, affaiblie par les tirs ne lui permit pas de prendre un appui solide au sol. Sa jambe gauche tenta de compenser le déséquilibre mais il eut l'impression que sa cheville se tordait quand son pied se posa sur une pierre bancale. Son corps tout entier bascula en arrière et avant qu'il ne put se rendre compte de sa situation, il recevait un coup de pied dans le ventre et un coup sur le crâne qui finirent par l'assommer.

jabberwock

Ttt mr tita, tu crois que tu vas t'en tirer comme ca alors que tu nous a fait attendre 2jours supplementaire? La suite et vite...

(beau boulot)

tita758

pas possible, elle est pas écrite, mais si quelqu'un veut s'user les yeux sur mes brouillons, je me ferai un plaisir de lui envoyer ;D

tita758

A son réveil, Odysseus était nu, allongé sur une planche de bois et entouré de morats à l'apparence hostile. La salle était sombre, un simple plafonnier éclairait la table sur laquelle le grec se trouvait ligoté. Il tournait la tête à droite et à gauche quand il sentit la douleur aiguë des balles qu'il avait reçues. Il avait eu le temps de remarquer un humain, un grand brun, à côté de la table. Odysseus mit un peu de temps à s'habituer à la relative obscurité et au moment où il eut l'impression de voir correctement, ses autres sens se réveillèrent. Il entendait clairement un morat à la voix très autoritaire parler, et parfois, l'humain à ses côtés répondait par quelques monosyllabes dans la langue barbare. Odysseus parvint à ouvrir la bouche « Que dit-il ? »
Il avait à peine fini sa phrase qu'il prenait un coup sur la joue. Un des morats cracha quelques mots. L'humain traduisit à Odysseus : « Il vous demande de vous taire tant qu'on ne vous posera aucune question ». Le morat parla à nouveau et fut traduit : « Il dit qu'une fois que vous serez soigné, vous serez envoyé dans le casernement numéro quatre. En punition pour meurtre d'un soldat morat.
_ Ce n'était pas un meurtre, je me suis défendu contre ces foutus bestioles. » Odysseus prit un nouveau coup. Il sentit un peu de sang couler dans sa bouche. L'humain reprit : « Ils ne vous écouteront pas. Taisez-vous ou ils nous tueront tous les deux. ». Odysseus réfléchit une petite seconde à la situation et reconnut intérieurement qu'en l'état actuel des choses, il lui serait difficile de s'évader ou même de se défendre. Il se détendit.
Le morat qui l'avait déjà frappé à deux reprises l'attrapa par les cheveux et lui cracha à l'oreille : « Humain, sale, esclave. » puis parla de nouveau dans sa langue de brute. Le traducteur expliqua : « Le commandant du camp vous a attribué comme prise de guerre à ce yaogat. Vous serez son esclave dès que vous serez sur pied. ». Un autre morat prit la parole et ses mots furent suivis par l'arrivée dans le champ de vision d'Odysseus d'une créature étrange. Le nouvel arrivant ressemblait à un gigantesque serpent entièrement recouvert de métal, avec des yeux partout et des outils tranchants lui servaient de membres supérieurs.La machine s'avançait vers la table pendant que les morats et leur traducteur reculaient.
Les outils étranges s'ouvraient et se refermaient comme pour menacer l'humain ligoté. Odysseus regardait l'étrange monstre s'approcher. Il avait déjà aperçu les soigneurs aliens mais jamais de près. La créature était maintenant à quelques centimètres seulement de la table, si proche qu'Odysseus pouvait sentir l'odeur mélangée d'huile usagée et de sang séché. Un des bras mécaniques, muni d'une sorte de seringue, avança et la pointe de l'aiguille toucha le cou d'Odysseus. Il voulut maudire la créature mais était endormi bien avant d'avoir eu le temps d'ouvrir ses lèvres.

L'odeur désagréable réveilla Odysseus. Il était installé sur une matière étrange, à la fois dure, inconfortable et relativement spongieuse. Il ouvrit les yeux. Devant lui, se tenait une femme, sale et débraillée, mais très belle. Elle lui passait un tissu humide sur le front. Il constata qu'il était assis sur uns sorte de tas d'ordures et que l'odeur qu'il sentait était celle d'excréments entassés à ses côtés. La femme lui fit signe de ne pas bouger puis lui sourit : « Bienvenue au camp d'esclaves numéro quatre, Myrmidon. Je m'appelle Nausikaa. »

jabberwock

C'est quand demain?

(et je vais appeler ton boss pour qud tu travailles le  week end aussi...)

tita758

Chant 3

Les six premiers mois dans le camp avaient été particulièrement difficiles pour Odysseus. Il était coupé de toute communication avec Aleph, prisonnier, convalescent et semblait ne jamais pouvoir s'en sortir. Seule la présence rassurante de Nausikaa à ses côtés le plus souvent possible avait apaisé cette période. Par la suite, les morats l'avaient mis au travail. Comme c'était un homme solide, ils l'ont affecté aux travaux les plus difficiles avec des forçats venus de toute la sphère humaine, souvent d'anciens soldats ou d'anciens mercenaires. Il y avait même deux types, des Calédoniens qui pouvaient se métamorphoser en sortes de chiens dans le groupe.
Nausikaa était logée de l'autre côté du camp, dans les baraquements réservés aux femmes (Odysseus apprit de la bouche d'un autre prisonnier qu'à l'origine, les baraquements étaient mixtes, les morats se moquant de la situation conjugale de leurs esclaves, mais que l'arrivée parmi les prisonniers d'un groupe de chevaliers chrétiens traditionalistes avait changé la donne). Odysseus la voyait tous les jours, pendant l'heure des repas. Les morats les faisaient manger tous ensemble dans un espace en plein centre du camp, assis par terre et dans la boue. Là, toutefois, ils avaient la possibilité de parler librement et n'étaient sous la surveillance que de quelques gardes chiourmes qui faisaient les cent pas pendant qu'une soupe sans goût était distribuée à tous.
Odysseus passa la deuxième partie de l'année dans le camp à chercher des moyens de s'évader. Il essaya plusieurs ruses, tenta de se dissimuler parmi des stocks divers de vêtements, parmi des cadavres, sous des déchets, il avait essayé de creuser un tunnel. Toutes ses tentatives avaient viré à l'échec. Au bout d'un peu plus d'un an, il remarquait avec amertume que les autres prisonniers n'essayaient pas de s'en sortir.
La vie dans le camp était rude, les morats étaient toujours prêts à punir le moindre signe de rébellion ou signe de fatigue. Plusieurs fois, Odysseus avait été battu et emmené à l'infirmerie de fortune parce qu'un vieux singe avait simplement envie de passer ses nerfs sur quelqu'un. Il avait toutefois de la chance car le morat à qui il appartenait en théorie était mort au combat peu de temps après sa capture et il n'eut pas à devenir l'esclave personnel d'un seul alien.
A la fin de la troisième année, Odysseus avait été accepté par l'ensemble des prisonniers. Ca lui avait coûté cinq jours d'isolement sans nourriture. Deux Calédoniens, dont un des métamorphes  l'avaient pris à partie dans un recoin d'un baraquement. D'après eux, il devenait trop populaire et méritait une bonne leçon. Le premier écossais se transforma en garou pendant que l'autre sortait un pieu qu'il avait fabriqué en bois ajoutant d'une voix rauque « Tu n'es personne ici, les boss, c'est nous ». Odysseus réagit trop vite pour les deux hommes.
Il recula de deux pas, se collant contre le mur du baraquement derrière lui. Le grand chien essaya de frapper le premier, trop lentement. La bestiole était énorme mais Odysseus plus agile. Le poing massif garni de griffes de la bête finit dans le muret de bois, trop solide pour les os de l'humanoïde. Odysseus se jeta sur l'autre homme pendant que le métamorphe vérifiait qu'il n'avait rien de cassé. Odysseus frappa, plusieurs fois, ne laissant aucune chance à son opposant. Un coup de genou dans le bas-ventre de l'homme lui coupa la respiration, Odysseus en profita pour arracher le pieu de sa main et se retourner à la vitesse de l'éclair vers l'autre agresseur. Le pieu toucha la bête à la pointe du cœur. « C'est de la part de personne », proclama Odysseus. Quelques minutes plus tard, alors qu'il finissait de reprendre son souffle et ses esprits, les gardes morats intervinrent et l'enfermèrent.
Le grec avait toutefois débarrassé le campement de deux petites terreurs que personne n'appréciait réellement et qui étaient, par la force des choses, devenus des informateurs à la solde des morats sur les activités dans le camp. Le soir où Odysseus sortit enfin de l'isolement, Nausikaa l'embrassa. Pour la première fois depuis son emprisonnement, il ne pensait plus à sa situation de prisonnier et à son besoin de s'évader, mais à Pénélope et Télémaque.
Pendant les six années suivantes, Odysseus avait pris le commandement des prisonniers restants ainsi que de tous les nouveaux arrivants. Il avait fait en sorte que la vie dans le camp soit un peu plus supportable. L'espace vide où les repas étaient pris avait été transformé. D'abord grâce à des tables et des bancs pour prendre des repas de façon plus supportables. Ensuite, un toit en tôle pour protéger les prisonniers de la pluie et de la neige. De la même façon, le confort dans les baraquements avait été amélioré. Un groupe de prisonniers Haqqislamites, aidés par un Chevalier Hospitalier servaient d'infirmiers et le taux de mortalité avait sensiblement baissé.

tita758

Demain, un vieux personnage que je n'ai pas utilisé de longue date sera au générique :)

jabberwock

Arggg,   ne commente pas, j'ai cru a une double dose...

Sinon, le teaser... Ne serait-ce pas un certain druze?

tita758

C'est un teaser, pas une bande annonce

tita758

Pendant ces années, le groupe de prisonniers essaya un grand nombre de ruses pour tenter de s'évader. Les gardiens étaient peu nombreux mais réprimaient sévèrement toute activité louche. Les rares hommes ou femmes qui avaient réussi à quitter le camp avaient fini à l'isolement pendant plusieurs jours, certains y finissant leurs jours de façon misérable. Odysseus avait à son actif une soixantaine de tentatives. A chaque fois, les morats l'isolaient plus longtemps et il avait été à deux doigts de la mort par inanition à son dernier échec. Jusqu'ici, les prisonniers n'avaient jamais réussi à se coordonner pour réussir une évasion. Toutes les tentatives avaient été individuelles, et surtout des échecs sanglants.
Récemment, Nausikaa lui avait appris qu'elle était enceinte. Odysseus n'avait plus le choix, la prochaine tentative d'évasion devrait être la bonne et il lui fallait emmener cette femme avec lui. Il y avait eu quelques naissances dans le camp pendant ces dix années. La plupart des enfants n'avaient pas survécu plus de quelques jours après l'accouchement, souvent les mères étaient mortes de fatigue peu après la naissance. Quand par miracle un enfant survivait assez longtemps, les morats l'utilisaient comme otage et le tuaient de la manière la plus cruelle possible pour punir les actions de sabotage ou de rébellion des prisonniers.
Odysseus informa tous les captifs qu'ils allaient tenter une sortie en force, tous ensemble, en tentant de prendre les morats par surprise. Odysseus et deux ou trois hommes devraient créer une diversion au moment où le repas serait servi et, une fois que les gardiens commenceraient à s'occuper d'eux, l'ensemble des prisonniers se soulèverait et récupérerait sa liberté. Le plan fut rapidement approuvé. Une Masai du nom de Jabari, un highlander dont Odysseus n'a jamais pu prononcer le nom correctement et un des derniers arrivés, un Druze qui disait s'appeler Hassan Khandr furent volontaires pour mener la diversion.
Une fois le plan décidé, Odysseus ayant gardé ses habitudes de stratège au service d'Aleph, il vérifia les détails de son plan plusieurs fois. Le nombre de gardiens, le temps qu'il faudrait pour forcer les portes du camp, le temps de détruire l'installation de communication, le risque lié au nombre de pertes humaines. Il ne lui restait qu'une inconnue, la distance à parcourir avant de retrouver la civilisation humaine.
Le jour prévu, peu avant six heures, Odysseus et ses trois acolytes firent mine de se disputer pour un sujet anodin au moment de s'installer sous la tonnelle. Le Druze frappa Odysseus derrière la tête avec le plat de la main « Ne me cherche pas pépé, j'en ai cogné des plus solides que toi », l'écossais gigantesque se leva et empoigna Khandr par le col, le soulevant d'une dizaine de centimètres au dessus du sol, pendant que la Masai faisait mine d'essayer de dégager les combattants. Huit des douze gardiens morats s'approchèrent en courant, armes en bandoulière pour faire cesser la rixe. Ils eurent à peine le temps de se rendre compte qu'ils venaient de tomber dans un piège que la totalité des prisonniers se jetait sur eux.
Odysseus, se remettant de la claque qu'il venait de prendre prit l'initiative parmi les premiers, d'un coup de tête magistral, il envoya au sol un des singes rouges. Le Druze, plus rapide que lui, se jeta sur l'arme de l'alien qu'il préleva et utilisa immédiatement. Plus loin, les quatre morats restés à l'écart de l'affrontement étaient déjà submergés par la masse des prisonniers. Odysseus vérifia la situation, en quelques minutes, ils avaient su se rendre maîtres de la situation. Il emmena avec lui les trois volontaires jusqu'au centre de commandement du camp où les derniers soldats ennemis s'étaient terrés. L'écossais se jeta sur les aliens avec fureur et en abattit deux avant de prendre une rafale en pleine poitrine. Le Druze, plus prudent, tirait des rafales plus mesurées en essayant de détruire les ordinateurs à proximité. Parfois, presque par hasard, il touchait un extra-terrestre. La guerrière masai avait pris la tête de l'assaut et Odysseus l'accompagnait. Ensemble, ils délogèrent les derniers morats encore en vie dans le camp et les éliminèrent d'une balle dans la tête.
Khandr les rejoint et montra à Odysseus une porte légèrement blindée portant des symboles de danger en morat. Odysseus s'en approcha et fit sauter la serrure d'un coup de crosse de son arme. Il s'agissait d'un panneau de contrôle électrique. Odysseus manipula les câbles avec précaution et provoqua un court-circuit qui projeta des étincelles à travers la pièce. Il fit sortir les deux autres assaillants et se recula prudemment du tableau court-circuité. Il tira plusieurs rafales dans les ordinateurs aliens et certains d'entre eux commencèrent à fumer. Odysseus en renversa un dont l'écran implosa. Quand il sortit du centre de commande en flammes, ils virent que les captifs avaient déjà défoncé la porte et commencé leur exode vers la sphère humaine.

Néo sinister

Mais qu'est ce qui leur dis qu'ils sont encore dans la sphère humaine.....

Continu comme ça !!