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Forum francophone de l'association Bureau Aegis, dédié au jeu de figurines Infinity. Site de ressources : http://www.bureau-aegis.org/

(Récit) Le début d'une petite nouvelle et plus si ça vous plait.

Démarré par elendil71, 22 Janvier 2010 à 16:27:18

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elendil71

Bonjour. Me revoilà avec une suite. Bonne lecture.   :D

La nuit prenait peu à peu sa place enveloppant de son manteau
d' ombre la ville panocéanienne de Runenberg. Située sur la ligne de front de la seconde offensive de l' armée combinée, la population civile avait été évacuée. Runenberg était maintenant un bastion militaire.
L' hôtel de ville était devenu le centre opérationnel du front pour le secteur de Syldavia, région du continent Nostralia sous contrôle panocéanien.
Le centre des télécommunications, point névralgique du bâtiment était animé de nombreux va et vient en cette heure de changement de quart. Le caporal Clarck finirait le sien dans quelques minutes. Affecté à la liaison des patrouilles de la zone centre il mettait à jour sur sa console de travail la position de chacune d' entres elles, avant de laisser sa place au caporal Amala son successeur aujourd'hui. Tous les pelotons avaient confirmé leur position et activé leur GPS Ti-Tech pour entrer leur code de sécurité avant la permutation des équipes. Seulement un grain de sable venait de se glisser dans son pointage méticuleux.
La Runenberg-21 était en retard. Selon les consignes réglementaires Clarck activa la liaison radio codée pour établir le contact avec l'unité. Rien, pas de réponse. Il réessaya. Toujours rien. À l' aide de sa console multi-fonctions il isola dans une petite fenêtre l' intégralité des données des autres patrouilles pour avoir la maximum de visibilité sur son écran LED. Il lança le programme de recherche des balises du groupe absent. Son PC lui afficha un message d' erreur, les balises recherchées
n' étaient pas actives. Le Programme lui demandait des références de GPS en service. Une vague angoisse envahi le caporal. Pianotant rapidement sur son clavier, il consulta les numéros de série du matériel emporter par la R-21. Non pas d' erreurs, il avait lancé sa recherche sur les bon GPS. Pas bon signe, pas bon signe du tout.
Il pressa nerveusement le bouton de son inter-com.
- Commandant Titus. Caporal Clarck, liaison centre. Nous avons un incident.
- Quel genre d' incident ?
- Il manque le rapport de position d' une patrouille.
- Eh bien contactez la et rappelez la à l'ordre. Notez son numéro et nous réglerons ça à son retour.
- Mais commandant, c'est que c'est déjà fait. Pas de réponse radio et aucun retour de leurs balises GPS. Ce n'est pas normal. Je...
- J' arrive Clarck. Procédure de sécurisation, Code Bleu.
- Euh commandant c'est l' heure du changement de quart.
- Et alors, vous en serez quitte pour un de plus. Code bleu caporal.
- À vos ordres commandant.
Les sirènes retentirent, les hauts parleurs mélant leur voix au son strident des alarmes.
- Alerte code bleu, alerte code bleu !
- Verrouillage des portes, les personnels n' étant pas de quart ou n'ayant pas pris leur fonction doivent quitter la zone des transmissions immédiatement.
- Alerte code bleu, alerte code bleu !
- Verrouillage des portes, les personnels n' étant pas de quart ou n'ayant pas pris leur fonction doivent quitter la zone des transmissions immédiatement.
- Alerte code bleu toutes les troupes de quart aux poste de combat !
- Alerte code bleu toutes les troupes de quart aux poste de combat !
La sécurité est vitale sur Paradisio. Runenberg était donc régie par des règles draconiennes. Le niveau bleu étant l'avant dernier échelon
d' alerte avant le rouge. Jusqu'à la résolution des raisons du silence de la patrouille R-21 et la fin du code bleu, le coeur du complexe resterait bouclé, gardé par une unité de la Garde Aquila, régiment d' élite panoéanien prenant le relais sur le contingent des Fusiliers lors
d' alertes maximales. Aucunes allées et venues ne seraient tolérées. Personne n'entre ni ne sort de Runenberg ou des locaux dans lesquels on se trouve au début de l' alerte. La différence avec un code rouge étant que seules les unités militaires de service gagnent les postes de combat.
Le temps que le commandant Titus rejoigne le caporal Clarck, Runenberg était paré à toutes évantualités, prête à réagir à la moindre preuve d' hostilité extérieure.
- Alors caporal, qu'est-ce que c'est que cette histoire. Où est passé ma patrouille R-21 ?
- J 'en sais rien mon commandant.
- Ceci n'est pas une réponse valable caporal.
Clarck dégluti avec difficulté. Rien ne le terrorisait plus que son commandant. Ex-officier des troupes Orco, le commandant Titus avait en permanence un regard dur et fiévreux accentué par ses yeux vérons. Devenu manchot suite à une bataille perdue contre l' armée combinée, il avait été retiré du groupe tactique lourd, pour être ensuite affecté au commandement des transmissions et contrôles radar de Runenberg, pour son plus grand malheur et celui de ses camarades. Le moindre incident étant prétexte à une colère glaciale. Personne ici ne remettait en doute les compétences de Titus. Il dirigeait ce service d'une main de maître avec une efficacité sans failles. Cependant tous ici le craignaient. Le commandant Titus avait l' attitude de celui qui cherche une vengeance, qui peut-être ne viendrait jamais.
- J' attends caporal.
- Mon commandant, j'ai suivi la procédure. La patrouille R-21 est muette. Aucune liaison radio possible, ils ne répondent pas. Impossible de les localiser. leurs balises GPS semblent désactivées. Je lance une requête toutes les quinze secondes. Pas le moindre succès.
- Hum. Dernière position ?
- Cinquante kilomètres à l' est des côte de la mer de Fairbanks. Coordonnées 7-3-Echo-4-7. Dernier code sécurisé envoyé. Zoulou-5. RAS et repos accordé.
- Je connais la signification de zoulou-5 caporal. Ordre de mision ?
- Reconnaissance du périmètre 7-3-Echo-5-8 pour identification d'activités thermiques non définies signalées par le dernier balayage de cette zone par notre satellite d' observation Chandler.
- Qui est là-bas ?
- Le lieutenant Bagh-Mari At-Mansul, le segent Fusilier Tajal, les Fusiliers Tani, Igmar, Assala, Poulos, Aldech' et Ethan. Mon commandant.
- Cessez les requêtes caporal. Troupes disponibles pour une mission de recherche ?
Sachant que son commandant connaissait pertinemment la réponse, Clarck saisi une instruction sur son clavier pour avoir accès aux données du terminal de son collègue Patis gérant le quart des unités affectées aux missions de recherches et de sauvetages d' urgence.
- Unités disponibles. Groupe d' intervention du Frère capitaine Hébus de l' ordre des Chevaliers Hospitaliers. Deux commandos Sikh, unités Akalis.
- Contactez le Colonel Briggs.
- À vos ordres mon commandant.
Aie, Briggs. Commandant en chef du centre opérationnel le colonel Briggs aimé et respecté de tous pour ses qualité de meneurs, n'avait aux yeux des ses hommes qu'un seul défaut. Le New-Bridge. Jeu de cartes stratégique, il s'y adonnait chaque soir au messe des officiers.
Il était précisément l' heure de sa partie quotidienne. Disponible et à
l' écoute de chacun, le colonel Briggs l' était beaucoup, mais alors beaucoup moins à l'heure du New-Bridge.
L' hôtel de ville de Runenberg avait été choisi pour abriter le QG panocéanien non pas pour son activité administrative d' avant
l' évacuation civile, mais pour son architecture. C'était un vaste bâtiment rectangulaire conçu pour une utilisation la plus simple possible. Composé d'un rez-de-chaussé et de nombreux sous-sol principalement utilisés pour les archives, cet unique niveau abritait de vastes bureaux. De rapides travaux avaient permis d' effectuer les transformations pour une utilisation plus en adéquation avec les nécessités propres à l' armée. Seule la salle des réceptions avait gardé ses proportions initiales. Quelques aménagements avaient néanmoins été fait pour y aménager le messe des officiers. Cette grande salle était donc organisée de façon à ce que tout soit fonctionnel pour le confort de ces messieurs les officiers. On y trouvait une cuisine, un beau réfectoire, ainsi qu'un très confortable salon. Celui-ci était décoré, meublé avec goût. Au sol une épaisse moquette chatoyante étouffait le bruit des pas. Les murs recouverts de soyeux tissus bruns étaient remplis
d' holo-tableaux réalisés par des artistes de Néoterra célèbres pour leur art militaire. Le mobilier était quand à lui d' essence locale.
La colonisation de Paradisio était un combat constant contre une végétation florissante à l' extrême. Un avantage cependant en était né, l'exploitation de nouveaux bois, osiers et autres végétaux précieux, qui permettait aux officiers panocéaniens de se détendre dans un certain luxe.
Le capitaine Halma aide de camp du colonel Briggs étreint d' une vague appréhension pénétra dans le salon pratiquement désert avec cette alarme en cours. Le central des transmissions venait de lui communiquer un message, il était urgent d'en informer son supérieur. Comme il le craignait celui-ci était attablé en compagnie de ses partenaires de jeu, nullement perturbé par l' alerte code bleu.
Et vraisemblablement il gagnait.
- Ah ah ! Hastings vous êtes certes un fin stratège, mais un bien piètre joueur ce soir. Tenez ! Encore gagné !
L' infortuné capitaine se rapprocha de la table de jeu.
S' éclaircissant la gorge il se lança.
- Mon colonel. Excusez-moi.
- Eh bien Hastings. Vous débutez mal la soirée. De combien ?
- Soixante et un points mon colonel.
- Quelle déroute ! Vous ne trouvez pas ?
- Mon colonel, s' il vous plait.
- Oui, oui Halma. Soyez bref, vous voyez bien que je suis occupé.
- Un message des transmissions. Une demande urgente du commandant Titus.
- Je vous écoute capitaine.
- C'est que... C'est confidentiel mon colonel.
- Messieurs veuillez m'excuser. Mon aide de camp est intraitable.
Se levant le colonel Briggs adressa un sourire carnassier à son capitaine qui eu dans l' instant un mouvement de glotte incontrôlé.
Ils s' écartèrent de la table et des trois autres officiers présents. Halma s' arrêta pour communiquer son information après avoir pris une distance raisonnable. Le colonel Briggs quand à lui continua vers la sortie d'un pas décidé.
- Mon colonel nous sommes en alerte code bleu.
- Et alors.
- Hem... On ne peut pas circuler et donc sortir du messe. J' ai sur moi mon N-Com. Le commandant Titus attend votre appel.
- Capitaine Halma, rassurez vous je n' ignore rien des procédures de sécurité. Cependant il hors de question que je perde mon temps avec ces procédures. Informez le commandant Titus que nous arrivons ainsi que la garde Aquila. Il me serait en effet des plus désagréable que l' on me tire dessus.
- À vos ordres mon colonel.
L' aide de camp s' empressa d' exécuter ses ordres, et d' un pas rapide rattrapa son supérieur, qui déjà pénétrait dans le couloir attenant au messe.

A+   :)






 

elendil71

Bonsoir votre auteur favori   ;D  ayant eu une journée très chargée, seuleument quelques lignes ce soir.
Sinon j'espère que ça vous plait toujours et que mon interprétation de l'univers vous semble en accord avec Infinity.
Donnez moi votre avis ou vos suggestions si vous en avez envie.
N'hésitez pas !
Bonne soirée amis lecteurs.

Hassan avançait rapidement à travers la jungle, la nuit ayant désormais pris totalement possession des lieux. Nullement gêné dans sa progression par l' obscurité grâce à la performante vison nocturne de son casque, il s' était cependant fait surprendre par certaines étrangetés de la végétation locale.
Souches aspirantes, qui, si on avait le malheurs de posé le pied dessus, vous bloquait aussi désagréablement qu'une boue grasse et gluante, ou bien les lianes-prison qui, elles, vous collaient comme le plus résistant des velcros. Mais ce n'était pas là le pire. Lors de son parachutage il avait remarqué de gros arbres très proches dans leur aspect des palmiers à dates de Bourak avec néanmoins quelques différences. Aucuns fruits n'y poussaient, les troncs étaient plus épais, mais tout aussi culminants dans leur hauteur. La plus flagrante de ces différences était ces grandes et larges feuilles rigides presque des terrasses naturelles qui poussaient dès les premiers centimètres du tronc et non simplement au sommet. Dans l' élan de sa course il avait voulu en écarté une pour éviter un énième saut acrobatique. bien mal lui en avait pris. La tranche de l' énorme feuille s' était révélée coupante comme un rasoir. Résultat le gant de sa main droite était en lambeaux rendant le mode supplantation de sa combinaison inopérant. La paume entaillée fortement saignait encore abondamment malgré le pansement compressif appliqué sur la plaie. Son sang ne semblait pas vouloir coagulé. À main nue il aurait sans l'ombre d'un doute perdu un ou deux doigts ! Il apprendrait plus tard le nom de ce satané arbre et de ses non moins satanés particularités.
Poursuivant son trajet avec plus de prudence il consulta les données de son HUD. Il lui restait deux kilomètres et demi à parcourir avant
d' établir la jonction avec une unité haqqislamite en activité dans ce secteur. Il profiterait de l' extraction de celle-ci pour regagner Al-Hadiye. Le rapide briefing qui lui avait été fait en vol ne précisait pas si la patrouille panocéanienne menaçait cette unité. Mais après tout il s' en moquait. Il était un exécuteur, sa fonction n' était pas d' analyser les tenants et les aboutissants de ses missions.
Il arriva au point de rendez-vous, son détecteur ne lui indiquant aucuns mouvements dans son environnement proche. Étrange. Car même si
l' unité avec laquelle il devait entrer en contact était en retard, elle aurait du apparaître sur son HUD. Celui-ci avait un très large rayon de détection. Sur ses gardes il attendit.

Et voilà c'est tout pour aujour'hui.

sam

Très sympathique et toujours aussi fluide! Par contre rien de plus ce soir? :)

elendil71

Désolé Sam. Rien ce soir le samedi est pour moi une journée très chargée en boulot. Demain j'écrirais surement quelques lignes.
Bonne soirée et bon week-end à tous.

elendil71

Bonsoir, me revoilà.
Je me répète mais je ne vois pas quoi dire d 'autre que :
Voici la suite.
;D

Malgré la nuit les travaux de récupération avançait bien. Nassir était satisfait. À part l' incident avec l' approche de la patrouille panocéanienne, tout se déroulait correctement. Pour cette intervention un maximum de discrétion avait été nécessaire, d'où leur équipe réduite. Outre ses collègues, tous des scientifiques, ils étaient accompagnés de seulement trois militaires pour assurer leur sécurité. En fait de soldats c' était plus trois fantômes, des Touaregs natifs du désert Azar sur Bourak, leurs origines remontaient aux anciennes tribus nomades berbères du Maroc, nation terrienne maintenant disparue. Depuis leur arrivée et le début de l' opération ils avaient disparus dans la jungle. D' après ce que Nassir savait ces soldats étaient des spécialistes formés pour les missions de reconnaissance et d'infiltration, pas d' escorte. Mais bon ce n' était pas à lui de juger de la pertinence de ce choix, il était loin d' être expert en subtilités militaires, même si depuis deux ans il travaillait à plein temps pour l' armée d' Haqqislam.
Nassir reporta son attention sur son PC et vérifia l' intégrité de leur couverture magnétique couvrant la zone de travail.
Il avait mis au point une variation à grande échelle du classique camouflage thermo-optique. La diffèrence venait du fait que le secteur protégé ne devenait pas invisible contrairement aux tenues de combat embarquant cette technologie, mais protégé de toute détection longue distance, telle celle des satellites en orbite basse au dessus de Paradisio. Mise au point et fabriqué grâce à du matériel acheté à la nation Nomade ce dispositif était vierge de toute influence extérieure, notamment celle d' Aleph l' IE de la Sphère Humaine. Haqqislam était loin d'être, à l' instar des nomades, réfractaire au système informatique quantronique massif gérer par Aleph. En revanche certaines actions ultra-secrètes comme celle de cette nuit nécessitaient une totale indépendance.
L' écran de son ordinateur lui indiqua que le camouflage était efficace à cent pour cent. L' appareil à peine plus gros qu'une simple malle de transport émettait une onde magnétique qui se propageait en forme de coupole autour de l' endroit que l' on voulait garder cacher. Cette couverture réfractait donc en toute impunité n'importe quelles ondes de détection. On pouvait à loisir agrandir le rayon d' action en se connectant par exemple aux répétiteurs de drones. Pour cette opération l' équipe scientifique avait placé quatre drones Shihab aux points cardinaux quadrillant ainsi efficacement le lieu des travaux.
Un seul inconvénient cependant existait. En fonction l' appareil dégageait une forte source de chaleur qui, si on était attentif, pouvait être détectée, malgré le brouillage des systémes infra-rouge. Peut-être était-ce la raison du passage à proximité de cette patrouille panocéanienne. Peu importe de toute façon, l' hassassin envoyé devait avoir fini sa mission. le temps que les panocéaniens réagissent à la disparition des leurs, ils seraient de retour à Al-Hadiye. D' ailleurs il était temps d' envoyer un des Touaregs chercher le Fiday. Sans que cela le réjouisse, Nassir n' en avait jamais renccontré mais leur réputation était suffisante pour qu'un malaise naisse en lui, il serait des leurs pour rentrer avec eux.
Sans les voir Nassir savait que ses trois anges gardiens n'était pas loin. Par radio il communiqua ses instructions. Ils accusèrent réception, et l'un d' eux parti sans attendre au point de rendez-vous. Au même instant son PC lui signala par un léger bip sonore que l'opération
d' extraction était terminée. Au dessus du trou provoqué par les travaux d' excavation pendait enfermée dans une housse étanche et fixée à un câble d' acier la raison de leur présence ici. Il fit signe à ses collaborateurs d' approcher le caisson inhibiteur. Tandis qu' avec leur aide, faisant preuve d'une infinie précaution, il enfermait leur paquet, émergeait du sol Ali son bras droit couvert de terre, les joues en feu, suffocant. Une fois leur objectif en sécurité à bord de leur aéro-copter tous se mirent en devoir de ranger rapidement le matériel. Nassir regarda le minuteur  de son horlo-dateur.  Moins de dix minutes avant que ne repassent le satellite d' observation panocéanien Chandler. Il y avait aussi le Mîn, celui des Yu-Jing. Mais ceux-ci ne viendrait pas fourrer leur nez aussi loin en territoire panocéanienne.
Il fit accéléré le mouvement car  même si à la première détection de la faible activité thermique le commandement ennemi n'avait pas jugé utile d' envoyé plus qu'une simple patrouille, une deuxième fois ne manquerait pas de les interpeller davantage.
Ils venaient de terminer l' embarquement de tout leur équipement quand deux des Touaregs les rejoingnirent. Ils prirent place aux postes de tirs de part et d' autre du transport aérien. Le pilote mis en marche les turbines. Il informa Nassir qu'il décolerait dans deux minutes selon les instructions qui lui avaient été donné pour cette mission. Il fit remarquer qu'il vaudrait mieux que les deux derniers passagers ne soient pas en retard. Nassir honteux l' espéra presque. Une anxiété grandissante qu'il ne s' expliquait pas le gagnait. Il appréhendait de se retrouver face à face avec ce personnage quasi légendaire au sein de sa nation. Il jeta un oeil à l' extérieur de l' aéro-copter. Son inquiétude laissa place à la peur qu'il tenta du mieux qu'il pu de dissimuler aux autres, tout à fait à l' aise eux. Le troisième Touareg accompagné de l' Hassassin Fiday arrivaient au pas de course. Alors qu'ils prenaient place à bord, il adressa une prière muette au Prophète. Pourvu que le voyage soit rapide. Ce que Nassir ignorait alors c' est qu'ils allaient devoir rester encore un certain temps ensemble.

L' éclairage standard ayant été éteint lors du déclenchement de
l' alerte, les couloirs étaient baignés d' une légère lumière bleutée. Toute circulation étant interdite, un silence de mort régnait dans les locaux interrompu pourtant par les bruits de pas de deux hommes.
Le colonel Briggs marchait d'un pas ferme suivit de son aide de camp le capitaine Halma. Sur les ordres de son supérieur il avait prévenu le service de sécurité que tous deux circuleraient dans le QG pendant
l' alerte, afin que les membres de la garde Aquila ne les prennent pas pour cible. Lors d' un code rouge ou bleu les ordres étaient clairs. Toutes personnes ne respectant pas les consignes de sécurité étaient abattues à vue, les officiers comme les autres. La technologie humaine moderne donnaient d' incroyables moyens pour infiltrer une position, sans parler de la non moins efficace et méconnue technologie de l' armée combinée. Aucuns risques étaient donc pris lors d' alertes à niveau maximum.
Avec son mini-pc portatif  Halma n' avait pas non plus oublié d' informer l 'IE du bâtiment pour que leurs empreintes morphologiques soient envoyées au serveur de toutes les tourelles de défenses intérieures. Ceci leur éviterait d'être transformé en bouillie sanguinolente au prochain changement de secteur. Le centre opérationnel était divisé en différentes sections, chacune dédiée à une fonction. Pour passer de l'une à l'autre il fallait emprunter un sas équipé de systèmes de contrôle sophistiqués couplé à une tourelle armée de multi-chain-rifle. Chaque accès était soumis à une identification morphologique. Un ultra-scanner laser vous identifiait instantanément et si vous aviez le niveau de sécurité suffisant le sas s' ouvrait. En cas de code rouge ou bleu les sas se verrouillaient et seule la garde Aquila pouvait circuler.
En s' apprêtant à quitter le secteur de détente, comprenant le messe des officiers, le réfectoire des troupes, le gymnase et autres installations ludiques, le capitaine Halma ressentait une certaine appréhension. Au prochain tournant ils se retrouveraient tous les deux nez à nez avec une de ces redoutables sentinelles mécaniques. Le colonel Briggs quand à lui ne semblait pas s' en soucier le moins du monde.
Soulager de voir que le voyant vert de la tourelle ne passait pas au rouge, il franchit le sas, précédant son supérieur, pour pénétrer dans le hall d'entrée principal du bâtiment. Cette partie de l' ancien hôtel de ville centralisait les ascenseurs donnant accès aux sous-sol. Le centre des télécommunications avait élu domicile au dernier niveau, qu'on avait blindé au préalable avant l' installation des militaires.
Les deux officiers se dirigèrent vers celui du centre. À leur passage les gardes au courant de leur passage effectuèrent un salut réglementaire impeccable avant de reprendre leurs postes de surveillance.
Dans l' ascenseur la même ambiance baignait de bleu la cabine.
Le colonel Briggs présenta son oeil au scanner rétinien.
L 'identification terminée, il pressa le bouton du dernier sous-sol.
Sans secousse le véloce ascenseur les amena au niveau souhaité.
Les portes s' ouvrirent sur une salle carrée de dimension modeste qui servait de poste de sécurité et de contrôle d' accès avant de pouvoir entrer dans le saint des saints du quartier général panocéanien.
En temps normal trois Fusiliers et un sergent assuraient les contrôles. Pour le moment le vestibule donnait l' impression d' être plus étroit qu'à l' accoutumé. Un T.A.G modèle Squalo, un genou à terre, son lance-flammes lourd braqué sur la cage d' ascenseur envahissait presque tout l' espace. Il était prêt, sans le moindre état d' âme, à incinérer tout intrus qui se présenterait face à lui.
Pourtant habitués les deux officiers, vétérans des conflits sur Paradiso, tressaillirent face à l' armure géante à la présence inquiétante. Le T.A.G les laissa passer, son pilote averti de leur arrivée.
Briggs, suivi d' Halma franchit l' immense porte blindée pour se retrouver dans un nouveau et vaste couloir.
Le cinquième et dernier sous-sol de l' édifice regroupait tous les quartiers opérationnels, lieux vitaux pour les activités militaires de la Panocéanie sur ce continent. Trois principaux secteurs occupaient la quasi totalité de l' étage. Les transmissions et contrôle radar commandé par le commandant Titus, les locaux abritant les super-ordinateurs cerveaux de l' IE de Runenberg, minuscule fraction de la géante Aleph, gérer par le lieutenant-colonel Brahms informaticien et hacker de génie, enfin le dernier, sacro-saint lieu du bloc, garder en permanence par une escouade de Chevaliers Teutoniques, le centre de pilotage des T.A.G, superviser par le capitaine Aquilin . Rares étaient ceux à avoir le niveau d' accréditation nécessaire pour y avoir accès.
Les deux hommes prirent la direction menant au fief du commandant Titus. Ils ne s' étaient échangé aucuns mots depuis leur départ du messe des officiers. Lorsqu'il était interrompu dans son activité favorite Briggs devenait extrêmement taciturne. Même si le commandant avait une excellente raison pour l' avoir fait et déclencher l' alarme, il allait passer un très désagréable moment.
En pénétrant dans la pièce on aurait pu s' attendre à une vive et désorganisée activité en raison de cette soudaine alerte. Il n' en était rien. Tous les membres de l 'unité des transmissions avaient reçu une formation de haut niveau afin de gérer au mieux les situations de stress extrême. Chacun s' appliquait à effectuer sa tâche avec sérieux et courage, confortablement installés dans des fauteuils en cuir, la Panocéanie prenait un soin tout particulier pour que toute sa population ai un confort optimal avec une attention particulière pour ses forces armées. Le colonel Briggs prit un instant pour observer ses hommes, son humeur s' adoucit quelque peu car si certains d' entre eux
s' angoissaient, s' inquiétaient ou bien avaient peur, aucun ne le montrait, parfaite discipline pensa-t-il.
Le son de talons qui claquent accompagné de celui d' une main regagnant avec forte sonorité une cuisse, retentit à droite du colonel Briggs.
- Commandant Titus, à vos ordres mon colonel !
- Ah Titus. Je vous souhaites d' avoir une raison sérieuse pour
m' avoir fait déplacer. Un code bleu ?  Alors j' attends commandant.
- Au cinquième changement de quart à vingt zéro zéro une patrouille manquait à l' appel. Après l' échec des procédures réglementaires pour établir un contact j'ai considéré la Runenberg-21  comme perdue suite à une intervention hostile. J'ai ensuite ordonné un code bleu, seul niveau
d' alerte me permettant d'avoir, sans l' aval du haut commandement à part le votre, d' ordonner rapidement une opération de sauvetage. Vous savez comme parfois ils peuvent être lents là haut sauf quand il s' agit de l' IE.
- Vous n' ignorez pas que j' en fait parti de ce haut commandement.
J' en suis même l' autorité supérieure, dois-je vous le rappeler commandant Titus ?
- Non mon colonel. Excusez moi mon colonel.
- Toujours aussi fonceur. Bon passons. Les circonstances de cette disparition ?
- Justement mon colonel nous n' en savons rien. La R-21 était en reconnaissance dans une zone sûre.
- Une zone sûre ? Vous dîtes. Sur Paradisio ?
- Secteur 7-3-Echo-5-8, mer de Fairbanks, mon colonel.
- Clarck !
- Laissez Titus. Dites moi de combien d' hommes disparus nous parlons?
- Huit mon colonel.
- Huit ! Mais vous êtes complètement cinglé commandant ! Nom de dieu vous n' êtes plus dans les troupes Orco !
Vous êtes entrain de me dire que vous avez envoyé en pleine jungle huit soldats sans appui de quelque sorte que se soit !
- Syldavia est sous notre contrôle.
- Sous contrôle ! Taisez-vous Titus ! Vous êtes un imbécile. Ah ça vous ne manquez pas de courage, mais celui-ci confine à l' idiotie la plus totale. Rien n' est sûr sur cette foutue planète commandant. Vous croyez, que, parce que ces têtes d' insectes n' ont pas encore mis leurs salles pattes là bas, la région est contrôlée. Mais on ne contrôle rien du tout ici. Paradisio. Pourquoi croyez-vous qu'on la nommé ainsi ? Parce que c'est vert et florissant ? Oh que non ! Ce baptême est d' un cynisme incroyable. Vous n' êtes pas censé ignorer que c' est tout le contraire. Votre manche vide doit bien vous le rappeler chaque soir que dieu fait.
À cette remarque le commandant Titus tiqua. Il s' apprêtait à répliquer, mais intelligemment il s'en abstint. Le colonel Briggs ne décolérait pas, il continuait de vociférer, donnant l' impressions de se parler plus à lui même qu'aux autres autour de lui. Mais il ne fallait pas s' y tromper. Il n' oublierait pas l' origine de son courroux malgré cet excès colérique.
- J' ai un frère, Adam Briggs, une sacré tête de mule lui aussi. Il est capitaine de vaisseau marchand pour la compagnie Starbuck basée à Linvingstone. Et la première fois qu'il à mis les pieds ici vous savez quelle a été sa dernière phrase avant de repartir pour Néoterra ? Que ce foutu caillou était gourmand de viande. Gourmand de viande ! Je vous
l' accorde ce n' est pas une description très fine. Mais bonne définition néanmoins. Non ?
- Mon colonel...
- Suffit Titus ! Je n' ai pas fini. Votre fougue a eu son utilité. Mais ici c'est terminé ! Vous savez très bien que l' on n' envoi pas des unités avec si peu d' effectif en pleine jungle. J 'ai eu récemment votre demande concernant votre rapatriement sur Néoterra. Ne comptez pas vous y rendre prochainement. Encore une erreur de ce genre commandant et vous aurez votre nouveau bras que lorsque vous pourrez vous l' offrir. Faites moi confiance pour bloquer votre dossier ad vitam eternam ! 
Maintenant dites moi. Que faisais ces huit hommes là bas. Encore une mission de remise en forme dont vous avez le secret ?
- Non Mon colonel. Au dernier passage de Chandler sur cette zone, celui-ci a relever une anomalie thermique sans grande intensité. N' y voyant pas d' urgence lors de l' organisation des patrouille, j' en ai affecter une pour une reconnaissance, par acquis de conscience.
- Vous auriez pu vous contenter d' un largage de drone et effectuer cette reconnaissance depuis un de nos hélicopter. On n'en serait pas là.
- J' ai pensé qu'une analyse humaine se révélerait plus efficace. Notre satellite n' ayant pas pu nous dire ce qu'il en était exactement. Une anomalie de nature inconnue semble bloquer toute détection.
- Admettons. Qu' avons nous à envoyer pour retrouver nos hommes ?
- Nous avons prêt à partir immédiatemment par hélicopter Longbow, le groupe d' intervention du Frère capitaine Hébus et deux commandos Sikh, unités Akalis.
- Envoyez Frère Hebus, si quelqu'un est capable de me les ramener en un seul morceau c'est lui. Si ils sont toujours en vie bien entendu.
- À vos ordres mon colonel.
- Ah j' oubliais. Faites donc cesser cette alerte, vous m' obligeriez commandant. Capitaine.
- Mon colonel ?
- Prévenez Hastings que je retourne au messe voulez-vous.
- À vos ordres.
Le colonell Briggs suivi par son aide de camp quitta la salle des transmissions. Le temps qu 'ils gagnent l' ascenseurs les lumières bleues s' éteignirent.
La tension retomba dans la grande salle radio. Chacun se détendit, leur quart allait très bientôt prendre fin.
Un seul homme restait crispé. Le commandant Titus ne desserrait pas les dents. Briggs avait exagéré. Certes il avait commis une erreur, mais on réglait ses comptes entre officiers. Il venait d' être humilier devant ses hommes. Tenace et rancunier il n' oublierait pas.
Briggs de retour dans son fauteuil se fit apporter un Sacra. Il reprit sa partie de New-Bridge tranquillement, ignorant totalement qu'il venait de se faire un ennemi mortel au sein de son propre camp. 

Et voilou...    ;)







   






 


elendil71

Merci Harti.
J'y travaille, si j'ai le temps sans doute quelques lignes ce soir.  :)

elendil71

Bonsoir, après quelques jours d' absence votre auteur favori est de retour.  ;D
Bah oui boulot oblige un peu moin de temps pour écrire.
Bonne soirée et bonne lecture.

L' aéro-copter Khamsa décolla dans un vrombissement rauque.
La jungle s' anima de multiples mouvements. Ses nombreux habitants s' égaillaient fuyant dans toutes les directions, dérangés un fois de plus par le bruit des puissants moteurs. Les deux turbines de l' appareil dégageant d 'importants courants d' air, qui faisaient chanter la végétation, ajoutaient leurs sifflements à la cacophonie ambiante.
Les portes étant resté ouvertes un vent tourbillonnant s' engouffrait dans la cabine, cinglant le visage des passagers. Bienvenu, il atténuait la chaleur étouffante de cette nuit tropicale. Les passagers furent  soulagés le temps que le Khamsa atteigne son altitude de croisière quelques pieds au dessus des plus hautes cimes, pouvant atteindre plusieurs dizaines de mètres.
Tandis que l 'aéro-copter augmentait sa vitesse, mettant cap sur  Al-Hadiye tous feux éteints, les ailes prirent leur position horizontale.
Le Khamsa faisait parti de la flotte aérienne haqqislamite des appareils au concept vieillissant mais encore diaboliquement efficaces.
Les aéro-copters sont un compromis entre l' avion très rapide et
l' hélicoptère plus maniable. Leur originalité vient de deux points spécifiques. Les deux réacteurs fixés à l' arrière de la queue peuvent pivoter sur un axe afin de permettre les vols stationnaires, les descentes et montées verticales. Les ailes courtes et larges se replient vers le haut à loisir pour faciliter les atterrissages et décollages dans les lieux aux accès étroits comme les denses forêts de Paradisio. Il existe plusieurs modèles destinés à de nombreuses et différentes utilisations. Sur Paradisio l' armée d' Haqqislam y avait affecté les deux plus emblématiques. Le Khamsa transport de troupes peut accueillir jusqu'à douze hommes en plus de son pilote et co-pilote. À chaque porte latérale est fixé sur pivot une mitrailleuse lourde pour assurer sa sécurité en opération. Il y avait sur tous les modèles un treuil permettant toutes sortes d' hélitreuillage. Le Khamsa a aussi d' autres fonctions que le transport. Certains sont modifiés pour servir
d' ambulance afin de rapatrier rapidement jusqu' à trois blessés graves impossibles à soigner sur les lieux d' affrontements, ne laissant place alors que pour un médecin et son infirmier, tout l' espace étant occupé par le matériel médical et les supports des civières. D' autres accueillent à leur bord une petit station de contrôle radar ainsi qu' infra-rouge couplée avec de puissants relais radio pouvant établir une liaison avec les vaisseaux en orbite basse,  ceux la se déplacent toujours escortés par deux Wahed. Le Wahed quand à lui est le modèle de chasse plus fin, plus racé, plus rapide aussi. Sa queue vient directement après la cabine de pilotage où pilote et artilleur sont l'un derrière l' autre. Ses ailes également mobiles sont équipées de diverses fixations afin de pouvoir choisir l' armement embarqué en fonction des missions qui lui sont assignées. Le Wahed et le Khamse pour de rares militaires férus
d' histoire ancienne rappellent le chasseur britannique Harrier du défunt vingtième siècle.
Nassir vérifiait les données du caisson afin de s' assurer que sa précieuse cargaison voyage dans les meilleures conditions. Nerveux, il cherchait toutes les occupations possibles capables de le distraire. Le Fiday le rendait mal à l' aise. Celui-ci n' ayant pas daigné ôter son casque, il avait pour seule expression deux fentes sombres animés parfois de brèves lumières visibles sur les lentilles protectrices, grâce à la pénombre de la cabine, probablement quelques données de son HUD miniaturisé. Il lui jeta un bref coup d' oeil. L' Hassassin réajustait un pansement imbibé de sang sur sa main. La plus élémentaire des courtoisie aurait voulu que Nassir lui propose de regarder cette blessure qui ne semblait pas vouloir s' arrêter de saigner. Il n' arrivait pas à
s' y résoudre, c' était plus fort que lui. Il consulta une fois de plus son horlo-dateur à son poignet et soupira. Encore une bonne heure de vol pour arriver en Quibilah territoire haqqislamite, le vol à ce moment là se terminerai de façon plus détendue. D' ici là tout pouvait arriver.
La voix le fit sursauter.
- Qu' est-ce que vous transportez ?
Nassir s' en voulu immédiatement de sa réaction, le Fiday
n' avait pas encore prononcer le moindre mot depuis leur départ. Il avait été pris totalement au dépourvu.
- Pardon ?
- Qu'est-ce que vous transportez ?
Avait repris la voix plus fermement.
- C'est top secret !
- Pas la peine de crier. C'est comme vous voulez.
- Je ne cris pas. C'est juste que ça ne vous regarde pas.
Son interlocuteur ne l' écoutait déjà plus. Il avait reporter son attention sur le paysage extérieur, sa main continuant de goutter sur le plancher de l' aéro-copter. Nassir honteux n' arrivait pas à détacher son regard des gouttes carmines qui s' écrasaient sur le sol pour venir former une petite flaque épaisse. La blessure devait être profonde. mais le blessé
n' y accordait aucune importance. Ali, qui avait été médecin dans un hôpital de Medina avant de devenir son assistant, d' ordinaire sociable et enjoué n' avait pas l' air plus enclin que lui à porter assistance à
l' Hassassin. Le Fiday en intimidait donc d' autres que lui. Rasséréné par ce constat, Nassir retrouva un peu de courage.
- Veuillez m' excuser pour ma réponse des plus discourtoise.
Le casque noir percé de ses fentes reporta son attention sur le scientifique.
- J 'accepte. Vous avez quoi dans cette malle ?
Une malle ? Il ne voit pas que c' est un caisson d' étanchéité ? Vraiment ces militaires aussi doués soient-ils, ils ne connaissent pas grand chose d' autre que ce pour quoi ils sont formés.
- eci n'est pas une malle comme vous dites, mais un caisson
d' étanchéité modèle Pershing acheté à la Panocéanie. Très performant il créé un vide autour de... Que... Vous êtes un malin. Je ne suis pas autorisé à vous révéler ce que nous transportons.
Nassir se ravisa vite. Cet homme était bien plus intelligent que ce qu 'il venait de croire. Dans son arrogance il n' avait pas soupçonné une seule seconde que le Fiday ai pu sciemment se tromper. Et piqué au vif il avait voulu le remettre à sa place avec cette vanité propre aux scientifiques, qui bien souvent oubliaient qu'ils n' étaient pas les seuls à bénéficier d'une intelligence supérieure. Nassir ne commettrait plus l 'erreur de sous-estimer ce soldat de dieu.
- Je ne vous parlerai pas de ce que nous transportons, ni aucun de mes compagnons ici présents. En revanche montrez moi votre main. Elle ne semble pas se porter au mieux.
L' Hassassin ne répondit pas, s' exécuta et lui donna sa main à examiner.
Sur un signe il se fitt remettre le medikit par Ali, Nassir était persuadé même si il ne pouvait pas le voir que le blessé souriait.
Avec précaution il enleva le pansement compressif qui n'avait de toute façon plus la moindre utilité. Imbibé de sang il le plaça dans un sac à déchets qu'il avait préalablement préparé avant de commencer les soins. Immédiatement Nassir identifia la blessure pour en avoir lui aussi fait les frais. Un palmier lames à coup sûr.
- Vous auriez du faire plus attention aux feuilles des palmiers lames.
- Les palmiers lames ?
-Vous ignorez de quoi je parle ? Pourtant la première chose que l 'on retient ici c' est bien de faire attention à ces grandes feuilles tranchantes comme des rasoirs.
- Je n' avais pas encore effectuer d' opérations en extérieurs sur Paradisio. Je viens d' arriver. Cette ballade en forêt était ma première mission. La jungle est particulièrement hostile.
- Ça, je ne vous le fait pas dire. Vous avez du remarquer ces grands arbres massifs ressemblant aux palmiers traditionnels. Ils sont dotés de larges feuilles. Vous vous êtes entaillé la main sur l'une d' entre elles sans aucun doute. Sans la protection de votre gant vous auriez été grièvement blessé. En plus ces feuilles sécrétent une toxine qui empêche la coagulation. Mais là où elle est encore plus pernitieuse
c' est qu'elle accentue au bout de quelques minutes l' épanchement sanguin, vous rendant du même coup hémophile. Après la première coupure, la moindre écorchure se transforme en torrent écarlate. Jusqu'à présent personne n' a encore survécu assez longtemps pour savoir combien durent les effets de cette toxine. Néanmoins nous avons réussi à mettre au point un antidote très efficace qui stoppe l' effet du poison. Nous l' avons commercialisé bien entendu. Nos rivaux n'ont pas manqué d'en acheter en masse. Commerce devenu au demeurant très lucratif sur une planète comme Paradisio. Voyez vous nous avons même du faire évoluer un de nos laboratoire afin que nous puissions produire le remède sur place. Avec l' offensive de l' IE l' accès à Paradisio est compliqué. Nous sommes obligés de redoubler d' astuces et de prudence afin que nos vaisseaux puissent se mettre en orbite sans danger et surtout sans risquer un piratage de nos systèmes informatiques. Attaques bien plus mortelles que les abordages classiques même si ceux-ci sont très meurtriers quand la Sphère doit affronter l' armée extra-terrestre. D'ailleurs savez-vous que notre opération a été rendu possible en partie grâce à l' IE ? Cette entité dont nous ne connaissons pas encore la nature exacte à part peut-être le fait qu'elle s' approche de celle d' Aleph, maintient une pression constante dans ce secteur. C' est pourquoi tous les satellites, y compris les nôtres, doivent observer un protocole de rotation très complexe. Ce qui a pour effet d'en réduire considérablement leur efficacité surtout au niveau de leur fréquence de passage et donc d' observation en temps réel de
l' activité sur la surface de Paradisio. Parfois un satellite ne repasse pas avant plusieurs heures au dessus d' un même point. Nous sommes obligés ainsi que les Panocéaniens et les Yu Jing, de programmer quotidiennement les ordinateurs de contrôle pour assurer leur sécurité et prévenir toute intrusion de la part de l' IE. Les Nomades quand à eux ne disposent pas d' appareils de surveillance en orbite à notre connaissance.
Aleph prend en charge certaines tâches et en délègue aux IE  mineures propres à chaque installation des bases humaines. Elle porte surtout son attention sur nos allées et venues spatiales intra et extra systèmes, et elle a fort à faire. De plus...
- Si vous n' avez pas l' intention de me soigner finalement mais de nous faire un cours sur le conflit avec l' IE, j' aime autant récupérer ma main.
- Oh ! Pardon.
Dans son élan à vouloir s' expliquer Nassir en avait oublier le Fiday ainsi que sa blessure. Sa main comme celle de son patient ruisselait de sang. Il avait conserver la paume blessée dans la sienne pendant qu'il discutait. La vue de la plaie l' avait rendu à ses yeux plus humain, il
s' était donc détendu. Il repris les soins consciencieusement.
- Excusez-moi. Je suis un scientifique. Tout m' intéresse, notamment cette planète. Elle donne l 'impression de vouloir se défendre contre toute invasion. Sa végétation regorged' originalités. Nous en connaissons que très peu pour le moment mais c'est passionnant. Cependant le conflit avec l' IE ralentit beaucoup nos prospections. Elle aussi est très intéressante, mais dangereusement mortelle comme cette planète d' ailleurs.
Je vais vous remettre un pansement compressif pendant que je prépare l' injection. Elle nécessite une courte préparation.
Nassir fixa fermement l' épaisse compresse, qui ne resterait pas longtemps immaculée. Il prit le medekit sur ses genoux pour y prendre le petit coffret renfermant le matériel nécessaire pour préparer le vaccin. On mélangeait deux substances qui devaient rester séparer avant toute utilisation. Le produit fini n' avait que quelques secondes de durée de vie. Il y avait d' une part l' anti-toxine qui mettait fin à
l' hémophilie passagère et d' autre part un épais liquide renfermant des nano-agents qui une fois administrés dynamisaient la reconstruction des globules évitant ainsi une transfusion de sang fastidieuse sur les théâtres d' opération militaires. Actuellement une équipe de chercheurs et de médecins travaillaient sur une nouvelle génération d' antidote afin de stabiliser les deux principaux composants. Le but étant de mettre fin à la procédure de mélange et pouvoir le conditionner en dose individuelle. Chaque soldat pourrait ainsi compléter de cette seringue son équipement de survie personnel.
Nassir eu un moment d' hésitation. Un compartiment du medikit était vide. Il regarda dessous, là ou se trouve les numéros de série de cet équipement. Pas de doute il en tenait bien un nouveau.
Le compartiment devrait donc contenir la petite boite avec à l' intérieur la seringue hypodermique ainsi que les deux fioles constituant
l' antidote. Une sueur froide perla sur le haut de sa nuque. Il ne pouvait pas soigner l' Hassassin. La peur pris le pas sur la colère. Dans une autre situation il n' aurait pas manqué d' éclater devant cette erreur de conditionnement. Ali en aurait fait les frais très certainement. Mais là un vent de panique le saisissait. Comment allait réagir le Fiday devant son incapacité à le soigner après cette diatribe sur ce fameux vaccin mis au point par la fière nation islamique ?
Nassir le plus discrètement possible avala sa salive, arrivant péniblement à la faire passer dans sa gorge nouée.
- Un problème ?
La voix ferme et glaciale le fit sursauter une nouvelle fois. Après s' être passablement détendu, l' angoisse, ressenti à l' arrivée du Fiday parmis eux, raffermissait son étreinte de plus belle.
- C' est que le medikit semble incomplet.
La tête lui tourna quand il apperçu le pansement se pigmenter de nouveau de rouge.
- Incomplet, c' est à dire ?
- Celui-ci ne contient pas l' antidote.
- Et donc ?
Devant l' impassibilité du Fiday, l' angoisse de Nassir se transformait en peur panique. Assis près de la porte coulissante restée ouverte, rien ne le séparait du dehors. Et il n' avait même pas attaché sa ceinture. Oh Allah ! Fait que tes humbles serviteurs ne s' entretuent pas. Si
l' Hassassin le désirait rien ne l' empêcherait de le faire basculer dans le vide. Essayant de retrouver une once de sang-froid, Nassir cherchait une alternative, qu'il trouva presque immédiatement. Mais cette solution ne risquait pas non plus de plaire au tueur assis en face de lui. Et ce casque, pourquoi il n' enlève pas son casque ? Peut-être que voir son visage l' aiderait à avoir moins peur.
- Je n'ai pas d' antidote à vous administrer.
- Je le sais vous venez de me le dire. Alors, on fait quoi ?
- Je ne vais pas pouvoir stopper l' effet de la toxine.
- Aucune importance. Ce nouveau pansement fera l' affaire.
- C' est très important au contraire je vous l' assure. Vous ne
m' avez pas écouté ?
- Si. C' était  très instructif. Et j' ai parfaitement compris. mais pour le moment vous ne pouvez pas me soigner. Je dois donc faire avec. Ce n'est pas une simple entaille qui va m' inquiéter. J' attendrai que nous soyons arrivés à Al-Hadiye pour recevoir cet antidote.
- Mais le saignement va s' aggraver. Pour preuve la flaque à vos pieds. Ne soyez pas idiot !
La tension monta d' un cran. Ali remarqua la main déjà sur la garde de la dague. Il avait à peine remarquer le mouvement. À croire qu'elle
s' était toujours trouvée là et pas sur le genou du Fiday. Dans son emportement Nassir ne remarqua pas qu'il venait d' offenser
l' Hassassin.
- Nassir ! Ne dépasse pas les bornes ! Excusez nous Seigneur. Nous sommes sous pression. Nous n' avons jamais rencontré quelqu'un comme vous. Pour mes collègues, Nassir, et moimême vous n' étiez qu'une rumeur, une légende même. Personne ici ne voudra l' admettre mais vous nous faîtes peur.
- Seigneur ? On m' a donné bien des noms mais jamais celui-là.
J' accepte vos excuses. Mais une insulte n' a jamais soigné personne.
Nassir se rendant compte de son erreur resta pétrifié incapable de parler. Il était pourtant un homme fier et sûr de lui. Scientifique de grand renom sur Bourak, il avait été invité à rejoindre la section des recherches militaire sur Paradisio pour en prendre la direction. Pour ce faire l' armée d' Haqqislam l' avait élevé au rang de lieutenant-colonel. Ce qui faisait de lui un officier de plein droit respecté et craint pour son extrême exigence. Son équipe était à l' origine de bien des découvertes, notamment cet antidote, qui lui faisait actuellement cruellement défaut.
Le goutte à goutte écarlate recommença. Dans très peu de temps il ne manquerait pas de s' intensifier. Même si cet homme avait des capacités de résistance bien supérieures aux leurs, elles avaient leur limite. Nassir puisa au fond de lui le peu de courage qui lui restait.
- Veuillez m' excuser. Ce n' était pas dans mon intention de vous offenser. Il est vrai je ne peux pas stopper l' hémorragie par des soins basiques. En revanche nous pouvons mettre fin à l' épanchement. Ça
n' arrêtera pas l' évolution néfaste de la toxine mais vous ne saignerez plus. Toute nouvelle blessure par contre pourrait se révéler fatale.
- e vous écoute.
- Il faut cautériser la plaie.
- C 'est tout ? L 'un d' entre vous a-t-il un briquet sur lui ?
- Ça ne suffira pas. Cette toxine est trop puissante. Il faut le faire avec un laser de découpe qui dégagera une vive chaleur assez rapidement pour prendre de vitesse le poison végétal. Ce sera extrêmement douloureux.
- Procédez.
- Vous êtes sûr ?
Le casque noir dénué d' expression s' inclina légèrement. Signe
d' impatience ? Nassir ne chercha pas à le savoir. Il donna le medikit à présent inutile à Ali en prenant au passage une seringue de T-morph.
Le Fiday en aurait besoin pour supporter l' intervention. Samir un autre de ses assistants fouragea dans les malles de matériel fixées sous son siège afin de trouver le laser. Il le remit à son supérieur.
- Je vais vous administrer de la T-Morph. Ça vous aidera à supporter la douleur.
- C' est hors de question. J' ai fait voeux de refuser toute drogue, mon esprit doit rester clair, toujours ! Allah m' en ai témoin.
- Je vous assure c' est absolument nécessaire, vous n' allez pas pouvoir le supporter. La douleur va être inhumaine.
- À moi d'en juger.
- Comme vous voulez.

elendil71

Ah bah zut tout ce que j'ai écris ne tient pas dans un seul message;
Voici le reste  ;)

Nassir n' insista pas. Une fois de plus il retira de la main un pansement trempé de sang. D' une couverture rangée à côté de lui il en découpa un large morceau et le déposa sur ses genoux. Il posa la main blessée dessus. À l' aide d' une sangle il attacha le poignet et relia celle-ci à l'un des mousquetons du sol de l' aéro-copter pour empêcher tous mouvements parasites de la part du Fiday, qui ne manqueraient pas de survenir. Il se saisi du laser et l' alluma.
Le transport aérien s' éloignait du point K-51 lieu de leur extraction, filant à travers les airs vers Al-Hadiye leur destination. Il évoluaient au dessus des plus hautes cimes de la jungle silencieuse en cette heure avancée de la nuit.
L' heure de Magreb passa quand un hurlement retenti, parvenant
l' espace d' interminables secondes à couvrir le bruit sourd des turbines lancées à plein régime.
Le laser entama les chairs, celles-ci se soudèrent instantanément.
Hassan Al-Djema Ibn Ben Boucetta, Hassassin d' élite d' Haqqislam, rompu à l' art de la guerre et du meurtre ne pu retenir le cri d' une plainte surgissant des tréfonds de son être et de son âme. La terrible et première douleur laissa place à une indéfinissable souffrance. Dans son arrogance il avait refusé cette assistance artificielle. Qu' Allah lui vienne en aide il aurait du accepter. Lorsqu'il perdit conscience ses yeux
s' innondèrent de larmes.

Voilà.
A bientôt.

Lilliputien

Hey bien! Terrible!

Par contre le medikit, il a du bol ton Fiday! A chaque fois que j'ai voulu en utilisé dans le jeu mes patients sont mort!  ;D

elendil71

Merci Lili.  :D
Je suis content que ça te plaise.
Pour le medikit c'est moi le boss alors c'est moi qui décide.  ;D
Si à l' avenir des Yu Jing pointaient leur bout de nez dans mon histoire ne
t' inquiètes je serai fidèle à la tradition Liliputienne et les medikits ne fonctionneront pas, promis.   ;D ;D ;D ;D ;D

elendil71

Bonsoir. Après quelques jours d' abscence me voici de nouveau amis lecteurs;
Avant de vous mettre cette petite suite (désolé en ce moment j'ai grave du boulot hivers oblige), je me permets une petite précision.
Ce que vous allez lire ce soir concerne les Chevaliers Hospitaliers. Précedemment j'en ai fait allusion juste pour une unité prête à partir en mission celle du Frère Capitaine Hébus. Après relecture du livre de règles il s'avèrent que les officiers des Chevaliers Hospitaliers ne sont pas des Frères mais des Pères. C'est pourquoi vous retrouverez ce soir Hébus avec so vrai grade de Père-Capitaine et non de Frère-Capitaine. Voilà je tenais à faire cette petite précision pour les attentifs qui auraient remarqué cette différence.
Bonne Lecture.

La caserne monastique des Chevaliers Hospitaliers se trouvait dans
l' ancien quartier promenade de Runenberg. Lors de l' installation première sur Paradisio cet ordre religieux guerrier originaire de Svalarheima n' était pas présent au sein des forces déployées.
Devant l' incroyable hostilité de l' environnement et l' apprêté des autres nations à s'y installées, il est vite devenu évident pour le gouvernement panocéanien et son état-major militaire que les troupes légères de
l' armée ne suffiraient pas. Les compagnies de choc avaient été dépêchées en urgence sur Paradiso.
Les ordres religieux combattants panocéaniens n'avaient jamais leur cantonnement au sein des casernes générales. Les autorités ecclésiastiques de Neoterra veillaient à ce que chacune de ses unités, bras armé de l' église, soient installée dans un monastère.
Celui de Runenberg avait été édifié dans le quartier promenade de la ville. Dans ce faubourg on y trouvait, outre ses vastes parcs constitués d' allées verdoyantes présentant aux promeneurs de nombreuses variétés botaniques et son zoo maintenant fermé, les lieux de cultes. De multiples chapelles, bordée d' allées fleuries, accueillaient les disciples de nombreux Saints.
L' édifice central en était l' église de Saint Gélase, baptisé ainsi en l' honneur du Pape homonyme du cinquième siècle terrien, magnifique, son architecture était un hymne à la foi catholique. Construite dans le plus pur style néo-roman, art premier des villes religieuses telle que San Pietro de Neoterra, elle alliait la robustesse de ses murs et colonnes avec la finesse de ses grandes arches harmonieusement arrondies surplombant les grandes portes et fenêtres décorées de splendides vitraux uni-colores. Ces grandes fenêtres translucides n' étaient constituées que d' un seul matériaux, la glace cristalline de Svalarheima. Les scènes religieuses, rivalisant de grâce, représentées sur chaque vitrail, étaient dessinées méticuleusement avec de minuscules tuyaux de Teseum pur, qui diffusaient en permanence un gaz hautement réfrigéré assurant ainsi la pérennité des oeuvres dans cette chaleur tropicale constante.
Orgueil et fierté jetés à la face de cette planète rebelle, la papauté de Néoterra envoyait un message aux autres nations de la Sphère Humaine, mais surtout à Paradiso. La planète serait soumise avant que ne cède la Force et la Foi de la Panocéanie.
La commanderie des Chevaliers Hospitaliers s' était construite dans un grand parc voisin de l' église Saint Gélase. Érigée dans la tradition, il y avait la chapelle, axe principal des lieux, avec dans son prolongement de chaque côté, le cloître, le déambulatoire et les salles communes, abritant le réfectoire et ses cuisines en plus des salles de chapitre. Venaient ensuite les dortoirs qui fermaient l' ensemble, pour former ainsi un parfait rectangle.
Il subsistait cependant quelques différences avec les abbayes des âges anciens. Ajoutée à la cours rectangulaire, une autre plus vaste servait de champ d' exercices avec au bout un bâtiment blindé servant
d' arsenal. Il y avait aussi, partant des dortoirs un long passage couvert menant à l' hôpital, tenu par les frères médecins et infirmiers. Le cloître quand à lui abritait une petite cours supplémentaire servant d' accès à la salle des astreintes où étaient cantonnées l' escouade de service, prête à répondre à la moindre sollicitation. S'y jouxtait un escalator pneumatique permettant de gagner avec célérité une vaste passerelle, héliport de la commanderie Hospitalière, où attendaient en permanence deux Héli-drones d' assaut, parés à emmener l' unité de garde en n'importe quel point du continent Nostralia. Enfin tout l' ensemble des bâtiments était entouré d' une haute enceinte de plast-acier, matériaux usuellement utilisé pour les fortifications panocéaniennes modernes.
Les Vêpres se terminaient quand le comlog du Pére-Capitaine Hébus, intégré dans son avant bras, lui indiquait sur sa rétine améliorée cybernétiquement un appel entrant. Avant de répondre il prit le temps de terminer son dernier signe de croix, agenouillé devant l' autel de la salle d' astreinte. Se relevant, imité  immédiatement par ses chevaliers, il établit la communication.
- Père-Capitaine Hébus, j'écoute.
- Commandant Titus, vous partez sur le champ. Code Foxtrott-3. Toutes les données viennent d'être téléchargées sur votre comlog. Bonne chance capitaine.
- Reçu.
La salle d' astreinte était de conception spartiate. En son centre trônait une grande table rectangulaire longée par deux bancs de part et d'autre pour que les soldats y prennent leur repas. Sur le mur ouest décoré de sobres alcôves, des patères magnétiques supportaient les équipements et armes des chevaliers prêts à partir en intervention. Dans leur prolongement quelques agrès fixés sur la cloison permettaient à ceux qui le désiraient de s' exercer pendant leur temps de garde. En face sur le côté est une niche accueillait un novice chargé de lire, sans discontinuer, les psaumes de chacune des heures de prières, afin de rappeler les devoirs de l' ordre. Sur le lutrin fait d' aluminium la Bible de papier avait été remplacé par un PC hi-tech relié au serveur principal du monastère contenant tous les textes sacrés de la foi catholique.
L' autel, simple, juste surmonté d'un calvaire, était voisin du sas conduisant à l' héliport. L' éclairage était, lui, confié à quatre chandeliers-néons scellés dans les parois aux points cardinaux de la pièce, qui diffusaient une discrète luminescence accentuant l' ambiance pieuse des lieux. Pour parfaire cette piété, le sol était habillé d'une croix de Malte, berceau ancestral de l'ordre hospitalier de Saint Jean De Skovorodino.
Le Père-Capitaine Hébus se dirigea vers les patères et se saisi de son heaume, le revêti et dans un faible chuintement la préssurisation
s' effectua. Tandis qu'il ceignait son ceinturon portant son épée AP, il donna l' ordre du départ. Comme un seul, avec une parfaite discipline, ses cinq hommes, après qu'ils eurent parfait leur équipement, précédèrent leur capitaine dans le sas d' accès à l' escalator.
D' un oeil avisé Hébus inspectait chacun d' entre eux lors de leur passage devant lui, sachant qu'il n' aurait rien à redire. Ils étaient tous parfaitement formés. Ses chevaliers étaient les meilleurs de la confrérie affectée sur Paradiso.
Le premier à passer fut, comme d' habitude, le fougueux Frère Sebald le mitrailleur du groupe, venait après lui les Frères Foulque et Nathalan suivit de la Soeur-Médecin Jehanne équipée de son pack dorsal renfermant son matériel de soin avec sur son torse le fourreau de son kandjar AP, poignard traditionnel de son pays natal Magalhàes sur Accontecimento, concession accordée par le Grand-Maître Brigadier Privaël en récompense des ses aptitudes médicales au combat. Fermant la marche, arrivait le Frère-Sergent Dogmaël portant sur
l' épaule son imposant marteau EXP. Quelques soient les lieux ou les circonstances, Dogmaêl était toujours le dernier assurant ainsi la sécurité de ses compagnons d' armes. Piliers de son escouade il était le plus respecté et aimé de ses pairs.
Rejoignant ses hommes sur l' escalator pneumatique, son armure accrochant un fragment de lune au travers du dôme de cristal-béton, Hébus se remémorait son ordination au sacrement de Chevalier. Avant chaque mission ce souvenir impérissable refluait de sa conscience, lui donnant ainsi force et courage pour accomplir une fois encore son devoir. Le moment le plus solennel de cette cérémonie était le deuxième baptême. L' honneur de devenir Hospitalier était couronné par l' adoption d'un des prénoms des Chevaliers originels de leur Ordre. Devant être désigné dès l' entrée en noviciat, il avait choisi Hébus, célèbre pour avoir donné sa vie en sauvant d' innocentes victimes lors du sac de Constantinople en l' an douze cent quatre, âge reculé du Moyen-Âge terrien.
Les moteurs de l' Héli-drone étaient déjà en marche quand
l' escouade arrivèrent sur la plate-forme de décollage. Ses pales dégageaient de violentes bourrasques, accompagné par la vombissement strident des turbines. Les six Chevaliers prirent place à bord et sanglèrent leur harnais. La porte coulissante se refermant avec un claquement sec. Immédiatement l' appareil décolla.
Entièrement automatisé, l' Héli-drone était piloté depuis le centre opérationnel. Le pilote, qui le dirigeait assisté par une IE-base, était installé dans une salle voisine des celles des commandes des T.A.G dans les sous-sols du QG. La technologie panocéanienne était telle que plus aucun véhicule n' embarquait de conducteur. La direction des transports civils était confié à des IE basiques en liaison permanente avec Aleph. Celles des militaires étaient reliées avec les pilotes, ensemble ils assuraient un pilotage optimun.
L' Héli-drone d' assaut, à la pointe des dernières évolutions en matière d' armement, utilisait les pales de ses puissants rotors pour évoluer dans le ciel de Paradisio avec une vitesse de pointe approchant mach 1. Ses armes sophistiquées, auto-canon, canon magnétique HMC ainsi que ses lance-missiles guidés lui garantissaient une totale impunité.
L' Héli-drone avait également la possibilité de rentrer ses pales, laissant place à deux réacteurs plasmiques sortant de ses flancs, devenant ainsi une navette spatiale rapide pouvant établir une jonction entre le sol et les vaisseaux en orbite. En vol stratosphérique sa vitesse dépassait mach 4.
Avec ces appareils la Panocéanie était la maîtresse des airs sur Paradisio.
À son bord le Pére-Capitaine Hébus transmettait à ses Chevaliers les données de leur mission avec son comlog.
- Nous partons pour un code Foxtrott-3. Notre objectif est de retrouvé les membres de la patrouille R-21 commandé par le lieutenant At-Mansul. Au dernier rapport de changement de quart il n'a pas signalé son activité. Depuis les tentatives pour établir une communication avec cette unité sont restées vaines. Tous les hommes de ce peloton sont présumés morts. Si tel est le cas, et si leurs corps n' ont pas été profanés, nous devons les ramener afin de récupérer les Cubes de chacun. Dans la mesure du possible nous avons ordre d' essayer
d' identifier la cause de cette disparition. Nous serons sur zone dans, maintenant, neuf minutes. Avant que nous soyons débarqué notre Héli-drone fera un passage pour larguer des contre-mesures EM afin de prémunir le périmètre de toute technologie de camouflage d' infiltration. Une fois au sol vigilance maximum, armes en position de tir et vous activerez vos détecteurs. Toute présence doit être considérée comme extrêmement hostile. On ne se sépare sous aucun prétexte. Distance entre nous deux mètres. On commencera nos recherches depuis leur dernier point d' émission. Secteur 7-3-Echo-4-7.
- Oui Père !
Répondirent d'une seule voix les cinq Chevaliers.
- Frère Dogmaël, récitez nous la prière des survivants, voulez-vous.
- Selon votre désir, Père-Capitaine.
Alors que l' Héli-drone d' assaut, les transportant, filait à mach 0,8, le Frère-Sergent Dogmaël entama l' oraison dédiées aux rescapés.
Sa prière prit fin au moment où le largage des contre-mesures commença. Quelque secondes encore et ils seraient déposés en pleine jungle pour une nouvelle mission de recherche et sauvetage. Mais cette fois-ci ils n' auraient personne à sauver.
Il était déjà bien trop tard pour leurs camarades disparus.

Et voilà. Bonne soirée. A bientôt.

Padawan1984

Toujours très bon....
Les description nous plonge vraiment au milieu de paradisio.

Une remarque de physique :

Citation de: elendil71 le 23 Février 2010 à 18:52:27
L' Héli-drone d' assaut, à la pointe des dernières évolutions en matière d' armement, utilisait les pales de ses puissants rotors pour évoluer dans le ciel de Paradisio avec une vitesse de pointe approchant mach 1.

Si tu as un helicoptère qui s'approche de mach 1, tu as un problème. La pale qui avance de l'hélico passerait le mur du son à chaque rotation! c'est pas terrible. Une vitesse théorique maximum des hélico c'est a peu près 400 km/h. Après si tu veux tu as les VTOL à rotor basculant comme le Osprey des marines americains, qui peuvent s'approcher du mur du son...
Ou alors, tu as l'helico du filme "A l'aube du 6ème jour" avec Shwarzi, la y a moyen... D'ailleurs ca se rapproche plus de ce que tu décris.

elendil71

Merci padawan.
Concernant la vitesse de l'Héli-drone je pensais que la technologie avancée panocéanienne permettait ce genre de possibilité, et puis avec la pales il atteint presque mach 1 sans passer le mur du son. et c'était un petit clin d'oeil à Supercopter des années 80.  ;D
En tout cas merci pour ces précisions, toutes les suggestions et conseils sont les bienvenus.
Ravi que ça te plaise.
A bientôt pour la suite.  ;D

Lilliputien

Salut Elandil!

Bien, bien! J'attend la suite...  ;D es-tu sûr que tes hommes avait des cubes ??? Il me semble que les pom-pomn'en n'ont pas  :-\

Cedwfox

On dit GENERALISTE, pas Vanilla. La vanille c'est un parfum de glace (ou de yaourt) !

Lilliputien

ARGHT! Il me semblait bien qu'Elandil ne ferait pas une telle erreure

elendil71

Effectivement j'avais vérifié sur mon livre de règle.   ;)
Par contre en ce moment je n'ai pas trop de temps libre, mais de que ce sera le cas je m'y recolle. Moi aussi j'ai hâte d'écrire la suite. 
;D ;D ;D ;D
A bientôt.

Faitek

Ouais !!! >:( car certains attendent la suite avec impatience  :P

elendil71

Désolé Faitek, j'ai trop de boulot en ce moment, je fini mes journées tard. Et j'avoue ne pas avoir le courage de faire grand chose.  :-\
Mais promis dès que c'est plus calme pour moi je vous mets une suite que j'ai déjà commencé à écrir d'ailleurs.  ;)
A bientôt amis lecteurs.  ;D